Que se passe-t-il quand un être cher meurt ?
- Nous sommes tristes de son départ et nous voulons inconsciemment le rejoindre. Des différentes étapes décrites par Elisabeth Kübler Ross, retenons la douleur. Plus la douleur est forte, plus elle sera courte.
- Si le deuil persiste, si nous pleurons sans fin en fermant les yeux, nous sommes dans une dynamique de vengeance. « Comment as-tu pu me faire cela ? » dit inconsciemment la personne vivante à la personne défunte.
- La personne vivante croit aussi qu’en souffrant, en expiant, elle soulagera la douleur de la personne morte. Triste illusion.
- Le danger est de vouloir vivre dans une zone grise, « ni mort, ni vivant » dans laquelle nous serons en relation avec le défunt. Si nous acceptons de faire le deuil, nous quittons cette zone pour aller vers la vie. Plus nous acceptons la mort de l’autre, plus nous acceptons d’être en vie.
Que faire pour accélérer le processus de deuil ?
- Tout d’abord, dites-vous bien que vous ne rendez pas service au défunt. Vous l’empêchez d’être en paix, tout comme Tatie Danielle avec son mari. Le défunt préfère que vous soyez heureux plutôt que malheureux.
- Ensuite, traitez votre douleur avec une technique telle que l’EMDR, la PNL ou l’étreinte s’il s’agit de la mort d’un de vos parents. Vous pouvez vider de temps en temps votre émotion avec l’EFT, mais il est essentiel de retourner, accompagné et en toute sécurité, dans le trauma, pour le cicatriser.
- Enfin, vérifiez si un événement précédent traumatisant n’est pas toujours à vif : une naissance difficile, une séparation à la naissance, la mort d’un membre de votre fratrie, une relation précédente toujours ouverte. Il est très courant qu’une personne se mariant avec quelqu’un qui meurt jeune ait eu un frère ou une soeur morte. Elle cherche l’âme soeur… déjà morte et croit la retrouver. Une constellation familiale est alors indispensable si vous n’avez jamais connu cette personne.
Ces techniques sont extrêmement efficaces, alors faites-le le plus tôt possible. Il est inutile d’expier.
Si vous avez des questions ou des remarques, laissez-moi un commentaire.
Bonjour,
Ma mere a perdu son pere donc mon grand père il y a 2 ans et elle n’a toujours pas fait son deuil.
elle est sans emploi, licencié pour inaptitude car elle a la maladie des jambes sans repos.
Donc en gros elle est coupé du monde depuis la mort de mon grand pere elle reste couché dans son lit elle se lève une ou deux fois dans la semaine mais c’est tout elle pleure tout le temps et elle ne veut pas en parler, ne veut pas sortir, je pense qu’elle fait une dépression.
j’ai l’impression qu’elle veut pas s’en sortir.
je ne sait pas comment faire pour qu’elle s’en sorte, j’ai besoin d’un conseil svp.
merci pour vos réponse.
Siham, es-tu un homme ou une femme ? Dans les 2 cas, il est essentiel que tu prennes du recul sur le comportement de ta mère. Plus tu veux la sauver, plus tu plonges. Si elle veut partir, laisse-la partir, avec amour. Lis cet article d’une constellation familiale sur ce sujet.
Une solution, difficile, consiste à communiquer avec elle, lui dire ce que tu vis, sans lui proposer de solution. Par exemple : maman, je suis très attaché à la vie et j’ai besoin d’avoir confiance en elle. Quand je te vois pleurer plusieurs heures dans la journée, je suis triste. J’aimerais aussi contribuer à ton bien-être. Qu’est-ce que cela te fait quand je te dis cela ?
Il est probable qu’elle aie des difficultés à répondre ou qu’elle te dise « je ne sais pas ». Dans ce cas, tu peux chercher son besoin (difficile pour un enfant) ou de lui dire « est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour toi ? » Si elle te répond « je ne sais pas », tu ne fais rien…
J’ai été un peu long, mais, j’espère assez clair. Prends de la distance. Tu ne peux aider une personne que si elle en a envie.
Le mieux que tu puisses faire est de t’occuper de toi, d’accepter d’aller bien même si elle va mal.
bonjour,
en quoi consiste l’étreinte dont vous parlez ?
J’ai écrit un article sur le sujet. J’ai aussi traduit le protocole si cela vous intéresse.
La personne étreinte est allongée au sol et une personne (qu’elle connait ou non) l’enserre fortement. Cela favorise une certaine sécurité physique et la visualisation. Les applications les plus courantes sont la réconciliation avec un des parents ou une « reconstruction » de la naissance. Elle est donc indiquée dans le cas de « colère primaire » envers un des 2 parents ou une naissance difficile, ce que Bert Hellinger appelle « un lien interrompu avec la mère ».
Michel