Visualiser ses journées

En cette période de confinement, si vous devez restez chez vous, c’est comme si le temps avait changé de rythme, était devenu « répétitif » et n’a plus la même influence sur nous. Que pouvez-vous faire pour en profiter ? Voici un protocole pour profiter des jours à venir avant la fin du confinement. Il consiste à … Lire la suite

Comment supporter le manque

Voici un complément à mon protocole destiné aux addictions.

Comment résister à une Hefeweisse ?

Quelquefois, la remise en question de la morbidité et la mise en avant du besoin supérieur et du besoin recherché ne suffisent pas. Je l’ai donc complété en traitant le comportement addictif en faisant visualiser la solution.

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Un nouveau protocole contre les dépendances

Les dépendances répondent à un besoin urgent à satisfaire. Quand le phénomène devient compulsif, comme devant une bonne bière berlinoise, ou lors de pensées obsessionnelles, comme lors de TOC, il est souvent lié à un désir morbide inconscient de vouloir mourir.

Bière berlinoise

Ce nouveau protocole prend en compte à la fois un besoin supérieur à l’addiction, cette dynamique morbide et les stimuli enclencheurs grâce à des questions existentielles et l’EMDR. Le voici résumé :

Super protocole

Il monte d’abord dans l’échelle des besoins pour résoudre le conflit interne et trouver un besoin supérieur à celui couvert par l’addiction. Cela permet aussi de mettre la personne en « super ressource » avant de commencer la séance.

L’intention positive et l’échelle des besoins

Une personne qui a envie d’arrêter un comportement compulsif est prise dans une contradiction. Prenons l’exemple de la cigarette.

  • D’une part, il a envie d’arrêter, répondant à un besoin de santé et de respirer sainement.
  • D’autre part, il continue quand même, avec une raison excellent appelé intention positive. Supposons, dans notre cas, que ce soit faire une pause, se remplir, être plein de vie.

Dans notre cas, le besoin de « faire une pause » est donc plus important que celui de « vivre sainement ». Nous observons aussi que, souvent, le besoin couvert est à plus court terme que le besoin à long terme insatisfait.

Le super besoin

D’aller dans le besoin supérieur à l’intention positive du comportement permet de résoudre la contradiction apparente.

Echelle des besoins

Nous obtenons ce besoin supérieur en posant la question :

Est-ce qu’un jour tu as accepté de faire quelque chose alors que tu n’étais pas (intention positive du comportement addictif) ?

Laissez alors tout le temps à votre interlocuteur pour qu’il comprenne la question avant d’y répondre. Dans notre cas, la réponse était :

Quand je supporte ma mère à table. Le besoin est alors celui de contribuer au bien-être d’autrui.

Nous avons nos deux besoins : l’intention positive de faire une pause et le super besoin « contribuer au bien-être d’autrui ».

L’envie inconsciente de mourir

Passons à l’envie morbide cachée derrière le comportement. Elle souvent liée aux parents ou à une mésentente entre les parents.

  • Selon Bert Hellinger, l’anorexie provient d’un désir de mourir à la place du père, la boulimie d’une mésentente entre les parents, quand elle n’est pas précédée d’un épisode d’anorexie mentale. Elle peut aussi provenir d’une expiation personnelle ou d’une identification à d’autres personnes, mortes la plupart du temps, de la famille.
  • Dans le cas de TOC, la croyance « je dois être parfait » renvoie aussi à une envie de mourir. Être parfait signifiant être mort.
  • J’ai aussi souvent constaté que l’alcool est lié à la perte d’un membre de la famille, comme d’un oncle mort noyé.

Cinq dynamiques ont été retenues pour avoir un questionnement simple et des objectifs de cible en EMDR. J’ai rajouté l’avortement qui entraîne souvent un désir d’expiation mortel.

Dynamique compulsionLes cinq questions de base sont :

L’objectif est d’obtenir des indications de la dynamique dont on se servira lors de la séance d’EMDR :

  • Êtes-vous en paix avec votre mère ?
  • Êtes-vous en paix avec votre père ?
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre mère ?
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre père ?
  • Êtes-vous en paix avec votre mort ?

D’autres questions portant sur un comportement morbide peuvent être rajoutées en fonction du contexte :

  • Avez-vous des souvenirs de vos parents se disputant ?
  • Pour les femmes : avez-vous eu un avortement ?
  • Avez-vous déjà fait une TS ?
  • Avez-vous pensé à faire une TS ?

Ou des questions sur les beaux-parents en cas de remariage ou d’adoption.

Quelles questions poser ?

J’aurais aimé effectuer un sondage préliminaire pour trouver des corrélations éventuelles entre croyances et comportements (TCA ou addictions). Les questions fermées sont plus simples. Si vous avez l’habitude, contactez-moi. Voici quelles questions poser en dehors de tout sondage. J’aimerais approfondir le sujet dans le cas d’anorexie et de boulimie.

Questions ouvertes

Elles peuvent  aussi avoir comme intérêt de tester la motivation du client.

• Que vous procure cette addiction actuellement ? Un apaisement, une désinhibition, une annihilation de mes pensées morbides, un soulagement ?
• Quel objectif voulez-vous atteindre ?
• Que vous procurera cet objectif ?
• Parmi les croyances suivantes, laquelle aimeriez-vous atteindre ? Je peux écouter les messages de mon corps.

Voici celles concernant l’anorexie et la boulimie.

Cas de l’anorexie mentale

Voici les symptômes décrits par l’OMS :

  • Perte de poids intentionnelle, induite et maintenue par la personne, associée à la peur de grossir et d’avoir un corps flasque ;
  • Maintien d’un poids faible, en dessous des normes pour l’âge et la taille ;
  • Dénutrition de gravité variable, s’accompagnant de modifications endocriniennes et métaboliques secondaires et de perturbations des fonctions physiologiques, notamment arrêt des règles (aménorrhée) ;
  • Restriction des choix alimentaires ;
  • Pratique excessive d’exercices physiques ;
  • Vomissements provoqués et utilisation de laxatifs, coupe-faims et diurétiques.

L’anorexie peut apparaître seule ou accompagnée d’épisodes de boulimie, associés à une sensation de perte de contrôle, de profond sentiment de culpabilité, de dépression et d’angoisse, suivis d’une purge des calories absorbées (vomissements, abus de laxatifs et de diurétiques).

La boulimie

Voici les symptômes décrits par l’OMS :

  • des accès répétés d’absorption de grandes quantités de nourriture en peu de temps (hyperphagie) ;
  • une préoccupation excessive du contrôle du poids corporel, conduisant à une alternance d’hyperphagie et de vomissements ou d’utilisation de laxatifs.

Les personnes boulimiques ont souvent connu un épisode d’anorexie mentale, survenu quelques mois ou plusieurs années plus tôt.

Déroulement du protocole avec un exemple sur la cigarette

La phase zéro est l’anamnèse.

0. Réponses aux questions portant sur la dynamique et les besoins

0.1 Réponses aux questions « Êtes-vous en paix avec ? »

L’objectif est de débusquer la dynamique familiale.

  • Êtes-vous en paix avec votre mère ? Non
  • Êtes-vous en paix avec votre père ? Oui
  • Êtes-vous en paix avec votre beau-père ? Oui
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre mère ? Oui
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre beau-père ? Non
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre père ? Oui
  • Êtes-vous en paix avec votre mort ? Oui
  • Avez-vous déjà fait une TS ? Oui

0.2 Réponses sur les besoins

L’objectif est de mettre à jour le besoin et le super besoin :

  • Le besoin couvert par l’addiction est : faire une pause, se remplir, être plein de vie.
  • Le besoin supérieur à l’addiction est : supporter ma mère à table. Contribuer au bien-être d’autrui.

Vous êtes maintenant fin prêt.

1. Faire une séance d’EMDR sur le super besoin

Effectuer une première séance d’EMDR avec comme cible, la croyance liée aux besoins supérieurs à l’addiction : contribuer au bien être d’autrui.

La VOC 6, puis 7. Le scanner est OK

2. Faire une séance d’EMDR sur la croyance liée à l’intention positive

EMDR sur l’intention positive « je peux être plein de vie » en visualisant une journée type, une semaine type, un mois type, plusieurs années après.

Cinq stimuli découverts sur une journée :

  • Le matin, pendant mon thé, je fume une cigarette la fenêtre ouverte pour pouvoir aller aux toilettes ensuite. Je fume des menthol, comme ma mère. Je jette le paquet.
  • Chez moi, seul en train de trier les photos. J’ai le choix entre une pomme une cigarette.
  • Je suis vide derrière mon ordinateur parce que je ne suis pas dans la nature. Ce n’est pas vrai. Je me recharge. Je suis plein d’énergie. Le plein de vie fait partir le tabac.
  • Après avoir mangé. Je suis plein, je n’ai pas besoin de fumer.
  • Le soir, je suis fatigué sainement. Je n’ai pas besoin de fumer.

Revisualisation de la journée. Je refais le matin. Plein de quoi ?

Stimuli découverts sur une semaine : Je bois un verre avec un copain.
Stimuli découverts sur un mois : J’ai envie de recommencer

3. Faites jouer les dynamiques liées aux parents

Effectuez ensuite d’autres séances d’EMDR en fonction des réponses sur la relation avec les parents.

Comment ressentez-vous votre envie de quand vous pensez à « votre mère » ou « la mort de votre mère »… ?

Le plus souvent, la détresse augmente.

  • Comment ressentez-vous votre envie de fumer quand vous pensez à votre mère ? Oui, c’est la même mère. Elle me tombe. C’est plus dur.
  • Comment ressentez-vous votre envie de fumer quand vous pensez à la mort de votre beau-père ? Je suis triste en pensant sa mort. J’ai un peu plus envie de fumer. Je me sens coupable. Il a eu une vie monstrueuse. Je l’ai aidé. J’ai fait ce que j’ai pu + + +. Sa tentative de suicide. Il ne mérite pas cela. Je ne me sens pas bien. Je le sauve. Il se jette du pont. Je peux être plein de vie.

4. Le super pont vers le futur

Effectuer une séance en visualisant sa vie jusqu’à sa propre mort.

Ça va. Scanner : OK.

Questions diverses

Pas de lien avec les émotions ?

  • Je n’ai pas trouvé cela utile. Je connais un protocole de Robert Dilts permettant  de prendre du recul sur l’émotion quand le « je dois » n’est pas rempli. Il ne me semble pas nécessaire.

Pas de recherche de l’intention positive d’arrêter

  • Cela me semble aussi inutile, à l’inverse de toutes les thérapies proposées et de ce qu’il y a écrit sur les paquets de cigarettes.

Pour aller plus loin

Voici quelques livres que je vous conseille :

Sur l’échelle des besoins :

Sur les dépendances :

Sur les dynamiques familiales

Sur l’EMDR

 Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Comment construire son lieu sûr en EMDR…

Cette technique, qui consiste à utiliser sa pensée pour aller bien, fait partie intégrante du protocole EMDR inventé par Francine Shapiro. Dans ce lieu, réel ou imaginaire, vous vous sentez en sécurité, à l’abri de tout, même éventuellement d’un besoin de soif bien naturel.Lieu sûrElle est utilisée en début de séance d’EMDR pour y revenir à la fin si la détresse est toujours présente. Voici le protocole et quelques exemples suivis de suggestions dérivées de la PNL et de l’hypnose.

Le protocole EMDR de Francine Shapiro

Elle le décompose en 4 étapes dans son livre cité en référence.

1. Construire et ressentir son lieu sûr

Commencez par une image positive. Cela peut-être un lieu réel ou imaginaire. La plupart du temps, les images de la nature sont les plus rassurantes, comme être allongé sur la plage au soleil ou marcher tranquillement dans la forêt. Certaines personnes ont besoin de se sentir vraiment en sécurité, sous la couette dans leur lit, chez eux, dans leur canapé. D’autres préfèrent des images où elles s’évadent, en lisant un livre ou en regardant une série à la télévision.

Faites profiter tous vos sens de cette image de sécurité et de calme intérieur et jouez sur le VAKO. Laissez venir à vous des sons, le chant des oiseaux ou le clapotis de la mer, des sensations, la chaleur du soleil ou la douceur de l’eau. Travaillez les sous-modalités de chaque perception, augmentez le niveau sonore, la clarté de la lumière ou la chaleur du soleil.

Laissez venir à vous un mot décrivant la sensation de votre corps quand vous vous imaginez dans votre lieu sûr. La plupart du temps, ce mot est apaisement, légèreté, bien-être, paix ou sécurité. Vous pouvez en profiter pour retravailler les sous-modalités pour renforcer cette sensation positive.

Personnellement, je rajoute…

Quand vous laissez venir à vous ce mot d’apaisement, de légèreté ou de bien-être, quelle est la sensation corporelle associée ?

Je donne ainsi un deuxième tour de piste de renforcement de cet état positif.

2. Prendre conscience de sa respiration

Dans cette étape, prenez conscience de l’influence de cette technique sur votre respiration. Placez votre main sur votre estomac ou votre poitrine, un endroit où vous pouvez percevoir le changement de votre respiration.

Alors, pensez à ce mot symbolisant votre lieu sûr et prenez conscience de la manière dont votre respiration change.

3. Tester les effets de ce lieu sûr

Pensez à un événement qui vous a légèrement perturbé, notez le changement dans votre corps, de votre respiration quand vous vous remémorez l’image et le mot symbolisant votre lieu sûr. Vous pourrez ainsi profiter de cette technique pour retrouver votre lieu sûr quand vous êtes légèrement perturbés.

4. Ajouter une stimulation bilatérale

Enfin, ajoutez une stimulation bilatérale alternée en écoutant des sons alternés ou en tapotant sur vos épaules, la main droite sur l’épaule gauche et de la main gauche sur l’épaule droite. Cette dernière technique est appelée la technique du papillon. Elle est utilisée avec des enfants et a été développée au Mexique.

Vous pouvez utiliser cet exercice chaque jour quand vous vous sentez bien pour renforcer les émotions positives, tout comme l’EFT.

Trois ajouts possibles

Voici trois techniques provenant de ma pratique de l’hypnose et de la PNL, un fusible, un pont vers le futur et une suggestion post-hypnotique sur un ancrage.

1. Placer un « fusible »

Vous pouvez placer ce que l’on appelle un fusible au début de l’exercice. Vous évitez ainsi que la personne se sente mal pendant l’évocation de son lieu sûr. Vous pouvez ainsi dire :

Et s’il vous arrive quelque chose de désagréable, mettez cette émotion ou cette sensation au réfrigérateur de telle manière que vous restiez en paix et en toute sécurité.

2. Faire un pont sur le futur

Vous pouvez faire profiter la personne de ces techniques dans d’autres circonstances. Vous pouvez ainsi dire :

Et vous pouvez vous imaginer dans l’avenir ayant des difficultés dans un certain nombre de cas et vous imaginez revenir dans votre lieu sûr de manière facile, simple et instantanée de manière à ressentir cet apaisement avec lequel vous faites appel de plus en plus rapidement.

3. Finir sur un ancrage

Enfin, je fais souvent un lien avec un objet que la personne voit régulièrement. Par exemple, si le lieu sûr est au bord de la mer, avec un beau ciel bleu, je demande à la personne de chercher une image, un tableau, un objet qu’elle possède chez elle pour qu’elle puisse ressentir cette sensation de légèreté ou de paix à chaque fois qu’elle voit l’objet.

Imaginez que vous rentriez chez vous et qu’à chaque fois que vous  voyez cette plante, cette couleur verte, vous pouvez ressentir à l’intérieur de votre corps cet apaisement que vous ressentez naturellement quand vous vous promenez dans la forêt au milieu de la verdure.

En conclusion

Cette technique, issue de l’hypnose et nappée d’une stimulation bilatérale EMDR est primordiale et indispensable dans toute séance d’EMDR. Elle permet d’ancrer la personne positivement et de lui redonner de l’énergie et une certaine sécurité à la fin de la séance. Profitez-en jusqu’à plus soif.

Pour aller plus loin :

Quatre livres de base…

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Faites la liste de vos traumas passés

Le temps passe et certains traumas passés vous trottent toujours dans la tête ?TraumaC’est peut-être le moment de faire le point tranquillement, de prendre du recul et d’observer si ces traumas ont encore de l’influence sur votre vie actuelle. Comment s’en apercevoir et que faire ? En commençant par ressentir l’influence qu’ils ont sur votre corps quand vous y penser. Puis, identifiez et changez la croyance, passez de  « Quelle peur !  » à « Qu’est-ce que j’ai de la chance ! »

Une échelle de détresse de 0 à 10

Une échelle, appelée SUD pour Standard Unit Distress, indique le niveau de votre détresse. A zéro, aucune détresse dans le corps, à 10, c’est la panique. Quelquefois, l’émotion ressentie est de la colère. Voici un dessin tiré d’une planche pour enfant.

SUD

Vous pouvez cliquez dessus pour l’agrandir.

Que peut-on appeler un trauma ?

Quand le trauma est encore présent dans votre cher cerveau limbique, le corps réagit à son évocation, vous ressentez de la détresse dans votre corps quand vous y pensez. Voici des exemples :

  • Un accident de voiture.
  • La maladie d’un des parents.
  • Un cauchemar récurrent.
  • Un avortement passé.
  • La maîtresse me fait des remarques en public.

Quand il sera digéré, que la mémoire de votre cerveau limbique, l’hippocampe, sera rafraichie et remise à niveau, au temps présent, le trauma n’aura plus d’influence sur votre corps. De plus, le protocole EMDR permet de changer la croyance et d’en mettre une positive.

Les croyances associées

Cherchez la croyance associée à votre trauma. Votre cerveau limbique, dans sa recherche d’efficacité et de rapidité d’action simplifie ce qu’il a vécu en créant une croyance qui vous fera réagir rapidement, mais quelquefois maladroitement, à un événement enclencheur. Voici les événements traumatisants précédents et les croyances négatives associées :

  • Un accident de voiture : « je suis en danger ».
  • La maladie du père : « je suis impuissant ».
  • Un cauchemar récurrent : « je ne peux pas le supporter ».
  • Un avortement : « j’aurais du faire quelque chose ».
  • La maîtresse me fait des remarques en public : « je suis nul ».

Les principales croyances touchent la sécurité (je suis en danger ou en sécurité, je peux le supporter), l’estime de soi (j’ai de la valeur ou je suis nul),  la responsabilité et l’acceptation de soi (j’aurais du faire quelque chose ou j’ai fait du mieux que j’ai pu) et l’autonomie (je suis impuissant ou j’ai des choix),…

La liste des traumas passés

Vous pouvez alors lister vos traumas passés en notant votre niveau de stress, le SUD, quand vous pensez à votre trauma passé. Reprenons notre liste :

  • Un accident de voiture : « je suis en danger ». 10
  • La maladie du père : « je suis impuissant ». 8
  • Un cauchemar récurrent : « je ne peux pas le supporter ». 5
  • Un avortement : « j’aurais du faire quelque chose ». 6
  • La maîtresse me fait des remarques en public : « je suis nul ». 7

Les stimuli actuels

Quelquefois, le malaise surgit à l’occasion d’un événement enclencheur. Appelé aussi déclencheur ou stimulus, cet événement provoque l’évocation ou le malaise. Il touche un de vos sens, comme la vue de la photo d’un être cher disparu, d’un endroit où vous avez passé des vacances ensemble ou de la chambre en désordre de votre fille, le goût d’une célèbre madeleine, l’odeur de camphre ou d’alcool dénaturé, une musique d’Elton John vous rappelant vos premiers amours ou une parole qui vous fait sortir de vos gonds…

Un autre tableau, qui prend en compte cet événement enclencheur, peut récapituler vos réactions automatiques. Francine Shapiro, qui a inventé l’EMDR, l’appelle le TICES pour Triggeur (Stimulus), Image, Cognition (Croyance), Emotion et Sensation (Niveau de SUD). Ensuite, quand vous avez identifié l’émotion, vous pouvez remonter au trauma grâce à un pont d’affect.

Et maintenant, que faire ?

Dans l’immédiat, identifiez la croyance positive. Pratiquez ensuite l’EFT, la technique du papillon ou des sons de l’EMDR ou utilisez la spirale inversée. Si cela suffit, vous vous êtes débrouillés comme un grand. Si cela ne suffit pas, retournez dans un lieu sûr, prenez du recul sur vos émotions et consultez un spécialiste qui saura vous accompagner en toute sécurité dans votre trauma pour le cicatriser.

Pour aller plus loin

Lisez le livre de Francine Shapiro… en anglais. Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy.

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Un rayon de lumière guérisseur

Cette technique peut être utilisée dans le cas de douleurs physiques. Cela peut aussi vous aider pour faire disparaître une souffrance émotionnelle. Plus vous la pratiquerez, plus vous pourrez faire appel à cette technique de manière rapide.Rayon de lumière

Cette technique vient de la Programmation NeuroLinguistique et a été reprise par Francine Shapiro dans son livre en anglais Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy

Créez votre rayon de lumière guérisseur

Commencez par la pratiquer dans un lieu où vous vous sentez confortable.

Imaginez-vous les deux pieds bien ancrés au sol, la tête reliée à l’univers et à une énergie universelle. Inspirez, inspirez l’énergie de ce qui vous entoure et soufflez. Respirez et soufflez régulièrement. À chaque fois que vous soufflez, expirez l’air en conscience de vos poumons. Inspirez l’énergie de l’air ambiant et soufflez ce que vous voulez laisser partir.

Imaginez une couleur qui représente la guérison. Imaginez-vous dans un endroit spécial dans lequel vous vous placez et vous ressentez cette force bienveillante de guérison, comme dans un cocon dans lequel vous vous réfugiez. Ajoutez-y des vibrations, des sons, des mains de fées qui parcourent votre corps, le scanne et qui sont capable de le réparer, de guérir les différentes parties de votre corps.

Revenez à cette sensation de couleur. Laissez-la vous pénétrer par le haut de votre corps, par votre tête, et laissez-la se répandre à l’intérieur de votre corps. Au fur et à mesure que cette lumière envahit votre corps, répétez les phrases suivantes :

J’accepte la guérison, j’accepte d’aller mieux, j’accepte d’aller de mieux en mieux. J’accepte de me sentir bien à l’intérieur de mon corps, j’accepte la capacité de mon corps à guérir naturellement. J’accepte l’énergie universelle et les bienfaits qu’elle peut me procurer pour m’aider à aller de mieux en mieux.

Maintenant, nommez cette énergie bénéfique, cette lumière qui pénètre par votre tête et qui envahit votre corps. Vous pouvez l’appeler « laser, guérison, source de guérison, paix, amour, amour universel »… Laissez venir à vous un mot qui vous rappellera ce processus d’une lumière bienfaisante pénétrant votre corps et qui accélère votre guérison physique et émotionnelle.

Faites appel à cette lumière quand vous en avez besoin

Quand vous vous sentez perturbés, concentrez-vous sur votre sensation physique. Si c’est une sensation émotionnelle, identifiez dans quelle partie de votre corps vous la ressentez le plus. Ensuite, posez-vous les questions suivantes :

  • Si cette sensation avait une forme, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une taille, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une couleur, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une température, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une texture, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait un son, quel serait-il ?

Quand vous lui aurez donné ainsi une forme, une taille, une couleur, une chaleur, une texture ou un son à votre perturbation physique, faites appel à votre rayon de lumière cosmique guérisseur. Laissez la lumière, appelée du mot que vous avez identifié précédemment, pénétrer le haut de votre tête, et aller directement à cette forme qui est à l’intérieur de vous et qui représente votre désagrément. Laissez cette lumière dissoudre cette douleur physique ou émotionnelle, laissez-la la désagréger. Cette lumière peut chauffer cette forme, la refroidir, la mettre en pièces, l’évaporer… Laissez cette lumière accomplir son travail de guérison.

Pour aller plus loin

Trois livres :

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Dompter son esprit pour accepter d’aller bien

Après avoir cicatrisé leurs traumas, certaines personnes continuent à ressasser leurs « problèmes ». Elles entrent dans une phase d’auto-allumage où l’esprit, tellement habitué à voir la vie en noir, continue sa course folle, comme sur un chemin sans fin.

Le chemin de la guérison

Comment aller plus loin ? En arrêtant l’esprit et en le mettant au diapason « de l’âme », qu’il commence à accepter d’aller bien et de voir la vie en rose. De passer du « non » ou du « oui, mais » au « oui ». Ensuite ? Nettoyer son corps, accepter sa voix intérieure et s’aider par la visualisation créatrice. Dans cet article, nous nous occupons de l’esprit, de le dompter et de célébrer ses besoins, même s’ils ne sont pas satisfaits, dans un journal de bienveillance.

Dompter l’esprit : passer de la pensée négative à la pensée positive

Les pensées internes négatives sont beaucoup plus polluantes que les paroles négatives prononcées à votre égard. Vous pouvez vous en apercevoir en écoutant l’audio « Comment augmenter son énergie divine ». Apprenez à repérer vos « non » ou vos « oui, mais » pour arrêter vos réflexes automatiques auto-destructeurs.

Passer du « non » au « oui à la vie »

Vous dites souvent « non » ou « oui, mais » ? Vous avez du mal à rester dans une conversation ? Vous vous tenez sur le pas d’une porte ? Vous avez à la fois une tendance morbide (je ne reste pas) et un besoin de sécurité (je dis non pour ne pas m’engager).

Passer du « oui mai » au « oui » sans condition

Scénario de l’Analyse Transactionnelle, le « oui, mais » est celui d’une victime permanente. Quand un sauveur s’approche et propose une solution, la victime répond « oui, mais ». Quelquefois, elle attend le père Noël qui, d’un coup de baguette magique, résoudra tous ses problèmes sans faire le moindre effort.

Le chemin est alors long pour aller du « oui, mais » à « qu’est-ce que je pourrais faire pour aller mieux », d’accepter d’aller voir ce qui se passe à l’intérieur de soi, prendre conscience de son besoin, oser prendre sa part de responsabilité et demander éventuellement de l’aide.

Puis, vous aurez de plus en plus confiance dans la vie et direz « oui » à celle-ci en permanence. Si un événement surgit qui vous est désagréable, une nuit noire de l’âme, vous pouvez vous poser la question « que suis-je en train d’apprendre ? »

Positiver ses pensées « je m’aime, même si… »

Plusieurs techniques existent. En voici 2 qui sont très simples :

  • L’EFT est une bonne technique pour positiver ses pensées quand vous en avez conscience. Vous tapotez un point nommé « point karaté » situé sur le bord externe de la main tout en disant : « je m’aime, même si j’ai peur, même si je suis anxieux, même si j’ai cette pensée négative, même si je ne m’aime pas ».
  • Vous pouvez aussi utiliser la technique du papillon de l’EMDR, croiser vos mains sur vos épaules et les tapoter, juste pour abaisser votre niveau de détresse.

Vous en trouver d’autres, utiliser une spirale, changer la position de vos yeux.ou d’autres.

Célébrer ses besoins et faire le deuil

Puis, vous en profiterez pour célébrer vos besoins en toute circonstances en tenant un journal de bienveillance.

  • Notez les états que vous voulez vivre dans la journée. « Aujourd’hui, je voudrais vivre la joie et la détente… »
  • Notez les événements qui vous ont été agréables et célébrer les besoins ainsi satisfaits. « J’ai vécu le partage avec des amis avec qui j’ai déjeuné ».
  • Notez les événements qui vous ont été désagréables et célébrer aussi vos besoins insatisfaits. Je suis triste d’avoir raté un rendez-vous et je célèbre mon besoin de respect mutuel.

Vos profiterez ainsi de vos pensées pour célébrer vos besoins.

Pour aller plus loin

Voici quelques lectures qui vous seront bénéfiques…

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Contrôler son stress grâce à une simple spirale…

Voici 3 techniques données par Francine Shapiro, qui a inventé la psychothérapie EMDR, dans son dernier livre, Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy de la  plus simple, la spirale, à la plus riche, les 4 éléments…

Imaginez un événement perturbant qui vous met en détresse au maximum à trois sur une échelle de zéro à 10. Si le niveau de détresse est supérieur à 3, il est peut être préférable de vous faire assister dans le cadre d’une thérapie brève, du genre psychothérapie EMDR.

La spirale inversée

Cette technique est très simple et peut fonctionner à merveille.

  1. Amenez une image qui représente cet événement devant vous.
  2. Quand vous pensez à l’image, notez la perturbation dans votre corps.
  3. Maintenant imaginez que cette sensation soit de l’énergie. Si c’est une spirale d’énergie, notez sa direction : bouge-t-elle dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens opposé ?
  4. Faites appel à votre imagination et changez doucement la direction de la spirale dans votre corps. Si par exemple, elle tourne dans le sens des aiguilles, changez-la dans le sens opposé.

Notez ce qui se passe dans votre corps. Le plus souvent, la détresse commence à disparaître quand on change la direction de la spirale. Continuez jusqu’à ce que vous vous sentiez confortable. Si cela ne fonctionne pas dans un sens, essayez dans l’autre sens et notez si la détresse diminue.

Le lieu sûr

 Cette technique est « la » technique de référence de la psychothérapie EMDR. Elle est utilisée à la fin de l’entretien pour que le client puisse repartir en toute sérénité et sécurité.

  • Dites-vous que tout ce que vous allez vivre pendant cet exercice vous sera agréable. Si un événement désagréable survient, vous le placez dans un congélateur pour le traiter une autre fois.
  • Imaginez un lieu où vous vous sentez en sécurité, un lieu réel ou imaginaire (à la plage, à la campagne, dans l’eau, à la montagne, dans votre lit ou votre bain si vous voulez).
  • Tapotez-vous alternativement les épaules par la méthode du papillon pour augmenter la sensation agréable.
  • Laissez venir des images, des sensations bénéfiques, des paroles positives. Dans quelle partie du corps placez-vous votre sensation de sécurité ? L’associez-vous à une image, des couleurs, des sensations, des paroles ?
  • Avez-vous un objet chez vous qui peut vous rappeler ces sensations ou ces couleurs (un tableau, un objet sur une table, une peluche, un coussin ?) Si oui, pensez à cet objet en tapotant vos épaules.

Voilà, le tour est joué. Quand vous penserez à l’objet, vous vous sentirez en sécurité. Cela s’appelle un ancrage en hypnose et en PNL.

Les 4 éléments : la terre, l’air, l’eau et le feu

Francine Shapiro ne connaît pas le métal, le 5e élément de la MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise). Dans son protocole, nous passons en revue les quatre autres pour nous reconnecter à notre environnement.

  • La terre : prenez conscience des deux pieds qui sont sur le sol et sentez et la chaise qui vous supporte. Regardez autour de vous et remarquées trois nouvelles choses. Qu’est-ce que vous voyez, qu’est-ce que vous entendez.
  • L’air : respirer pour se centrer. Utiliser votre exercice favori si  vous en avez un. Sinon, inspirer en comptant quatre secondes, tenez votre inspiration pendant deux secondes et soufflez pendant quatre secondes. Faites ceci une douzaine de fois.
  • L’eau : calme et contrôlé. Vérifier votre salive dans votre bouche. Salivez encore plus en bougeant votre langue à l’ intérieur et en imaginant que vous goûtez un citron ou un chocolat. La bouche est souvent sèche lors de stress car celui-ci arrête le système digestif pour mieux fuir ou combattre.
  • Le feu : allumer votre imagination. Amener l’image de votre lieu sûr ou d’une ressource positive. Sentez-la dans notre corps.

Quand vous mélangez les quatre éléments, vous pouvez vous sentir en sécurité à partir de vos pieds, de votre centrage lié à l’air, la salive que vous produisez et le feu qui allume votre imagination pour amener une image où vous vous sentez en sécurité.

Si vous avez des questions, laissez-moi un message

J’ai de la valeur. En-êtes vous persuadé ?

« Je n’ai pas de valeur » ou « je suis nul » est une des croyances négatives les plus répandues. Est-ce votre cas ?

Nous allons prendre cet exemple pour aborder le thème des croyances négatives, celles qui vous pourrissent la vie. Je me suis appuyé sur le livre de Francine Shapiro sur l’EMDR pour les différents types de croyances.

Les différentes croyances négatives

Elles sont regroupées en 3 thèmes : la valeur, la sécurité et la puissance. Voici les plus courantes dans chaque thème.

Je n’ai pas de valeur

Voici d’autres croyances sur le thème « je suis ou j’ai fait quelque chose de mal » : Je suis nul, je suis terrible, je suis horrible, je mérite de mourir, je ne suis pas aimable, je suis stupide, je ne suis pas capable de… ou je ne mérite pas…

Je suis en danger

Dans ce cas, nous avons peur en permanence : Je ne suis pas en sécurité, je ne peux faire confiance en personne, je ne suis pas en paix… Cela vient souvent d’événements dramatiques de l’enfance (séjours répétés à l’hôpital, enfants battus…) ou d’un trauma unique très fort (accident de voiture, incendie, agression…).

Je suis impuissant

Souvent, c’est suite à une situation, répétée ou non, qui a eu lieu dans notre enfance, quand nous étions petit. Quelquefois, l’enfant veut sauver ses parents ou ses frères et soeurs, alors qu’il est tout petit : Je ne peux pas me faire confiance, je ne suis pas à la hauteur, j’aurais du faire quelque chose, je ne peux pas réussir, je suis coupable.

D’autres croyances courantes

Voici d’autres croyances que j’ai souvent observées qui ne sont pas dans le livre de F. Shapiro

  • Je ne peux pas le supporter : cette croyance fonctionne bien et possède un sceptre assez large, les parents, les conjoints, les enfants, les collègues de bureau, votre supérieur hiérarchique, vos clients fils à maman ou à papa ou ceux qui veulent mourir et adorent la contradiction.
  • Je ne peux pas me pardonner : j’aime prendre cette croyance dans le cas d’avortement. La personne est coupable et responsable, mais elle est humaine et peut se pardonner. Elle a fait du mieux qu’elle a pu.
  • Je ne peux pas guérir. Je l’utilise dans le cas de maladie, avec « je ne peux pas le supporter ».

Passons au positif…

Les croyances positives associées

Quelles sont les croyances positives correspondantes ? Ceci n’est pas facile, en voici quelques unes :

J’ai de la valeur

Vous avez de la valeur parce que vous êtes humain et en vie, tout simplement, non à cause de vous, mais parce que vous faites partie de l’humanité. Robert Dilts précise : je te vois, tu me vois, je suis unique, j’ai de la valeur, je peux contribuer…

Vous pouvez vous répétez en boucle : je suis bien comme je suis, je peux m’aimer comme je suis, je mérite de vivre, je peux réussir, je peux être heureux, je m’aime et je m’accepte complètement et profondément, phrase clé de l’EFT, j’ai fait du mieux que j’ai pu, je peux me pardonner.

Je suis en sécurité

Cette croyance positive est importante : je suis en sécurité, je sais à qui je peux faire confiance, je peux être en paix, même si tout s’agite autour de moi. C’est le premier pas pour avoir confiance dans l’univers.

J’ai des choix

Le contraire de l’impuissance… et de l’irresponsabilité. J’ai des choix, je peux réussir, je peux me faire confiance. Je préfère ces croyances « douces » à « je suis fort ».

Faites votre marché pour guérir

Quelles sont les croyances négatives qui vous mettent le plus en détresse ? Quelles sont les croyances positives auxquelles vous ne croyez pas ?

Sélectionnez les 3 croyances négatives qui vous mettent le plus en détresse. Ensuite, faites un pont d’affect pour retrouver l’événement original. Si vous ne trouvez rien, allez voir un thérapeute pour le retrouver ou pour découvrir un traumatisme transgénérationnel. Vous pouvez aussi vous trouver nul et avoir envie de mourir parce que vos parents ont perdu un enfant, parce que vous avez un frère ou une soeur morte. Cet événement n’est pas personnel, il est systémique.

Sinon, vous pouvez utiliser cette liste en partant des événements qui vous traumatisent encore aujourd’hui et trouver la croyance négative qui vous met le plus en détresse et la positive auquelle vous ne croyez pas… encore.

Pour aller plus loin

De Robert Dilts

A été un élève du célèbre Milton Erickson et donne toujours des séminaires très intéressants :

Richard Bandler et John Grinder

Ont créé la PNL. Leurs livres sont très clairs. En voici un de base..

Transe-formations : Programmation Neuro-Linguistique et techniques d’hypnose éricksonienne

Francine Shapiro

A créé l’EMDR, voici un livre de base et son dernier livre en anglais où elle parle des croyances.

Si vous avez des remarques, faites-moi un commentaire.

 

Utiliser un pont d’affect pour retrouver le trauma originel

Comment retrouver un trauma à l’origine d’un comportement indésirable ? C’est simple, par un pont d’affect, technique indispensable des thérapies brèves telles que l’hypnose éricksonienne ou l’EMDR.

Cette technique, aussi appelée « floatback », est développée par Francine Shapiro dans son dernier livre sur l’EMDR Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy. Elle conseille à chaque personne de faire la liste de ses traumas passés et des événements actuels ou récents avec qui vous n’êtes pas en paix. Ici, nous partons d’un événement récent pour trouver les liens avec le passé non recomposé et à traiter.

1. le point de départ

Partez d’un événement récent ou d’une croyance négative qui vous déstabilise. Voici quelques exemples :

  • La dernière fois que j’ai vu ma mère.
  • Je pense que je suis bloqué (e).
  • Je ne peux pas réussir.
  • Un client a annulé sans me prévenir.
  • Ma dernière formation en communication non violente.

Si vous n’avez qu’un événement, trouvez la croyance négative ou la sensation associée (une boule dans la ventre, un blocage dans la gorge…)

2. Parcourez le pont vers le passé

Cumulez une image (du dernier événement), le dialogue interne (la croyance négative) et la sensation dans le corps. Fermez les yeux. et laissez-vous retourner dans votre passé.

En hypnose, dans le protocole de Restructuration d’Histoire de Vie appelée RHV, il est suggéré de prendre un moyen de locomotion  (un tapis volant, un autobus, un vélo, un train..) qui favorise ce retour dans le passé.

Notez les événements qui vous viennent à l’esprit et le niveau de détresse associé (appelé SUD pour Subjective Unit of Distress). A 0 pas de détresse, à 10, vous êtes en pleine détresse.

3. Notez les événements les plus traumatisants

En laissant venir des images ou en sortant de votre moyen de transport, listez les traumatismes les plus anciens avec le niveau de détresse le plus élevé. Vous pouvez aussi noter votre âge. Voici quelques exemples.

  • A 6 ans, je suis sur le tapis de la salle à manger pendant des tirs d’obus en Algérie. SUD 7
  • A 7 ans, je retourne à l’internat militaire le dimanche soir. SUD 10
  • A 10 ans, je suis seul à l’hôpital. SUD 5

4. Placez ces événements à côté des événements récents

Ceci, afin de tenir à jour la liste des événements à pacifier. Vous pouvez rajouter la croyance négative associée à ces événements du passé. La plupart du temps, c’est la même que l’événement de départ.

  • A 6 ans. Je suis en danger. SUD 10
  • A 7 ans. Je suis impuissant. SUD 7
  • A 10 ans. Je ne peux pas le supporter SUD 5

Le niveau de détresse peut aussi changer en fonction de la croyance négative.

La suite ?

Cela dépend du niveau de détresse de votre trauma et de votre capacité à rester zen. Si le niveau de détresse est égal ou supérieur à 5, si vous n’arrivez pas à vous centrer facilement en pensant à un lieu sûr, faites appel à un thérapeute.

Pour aller plus loin

Vous avez des remarques ? Laissez-moi un commentaire.