Notre approche de la vie reflète nos croyances qui constituent notre image de soi. Ces croyances proviennent des événements passés et se déclinent en fonction des traumas personnels et transpersonnels. Un certain nombre de personnes veulent ainsi sauver les autres en se prenant pour Jésus, pensant qu’en se sacrifiant, elles feront le bonheur d’autrui.
Ce thème des croyances a été lancé par Patrica sur son blog Attention, bonheur possible, dans le cadre d’une série d’articles du site de développement personnel DéveloppementPersonnel.org
Voici un article classant les croyances les plus importantes en fonction des 6 étapes sur le chemin de la vie et de la guérison. Après un détour vers le triangle victime persécuteur sauveur, vous pourrez en déduire où vous en êtes sur votre chemin de vie, qui va de l’enfant « victime, sauveur ou persécuteur » à l’adulte en paix contribuant éventuellement au bien-être d’autrui.
Six étapes pour oser avancer
Rappelons nos 6 étapes, décrites dans un article précédent :
- Au début du chemin, les émotions sont « envahissantes » et empêchent de penser. En « se rapprochant de soi » et en prenant du recul sur les émotions, vous acceptez de vous faire aider.
- Puis, vous traitez vos différents traumatismes, liés à la naissance par la thérapie de l’étreinte, personnels avec l’EMDR, transgénérationnels avec les constellations familiales.
- Enfin, vous arrivez à l’étape « oser avancer » où vous décidez de vous faire aider ou d’avancer en identifiant vos croyances et de les écrire. C’est les principe même des thérapies cognitives, de passer du stade instinctif au stade réfléchi.
- A la dernière étape, vous célébrez la vie sur terre, vous contribuez au bien-être d’autrui en respectant votre paix intérieure et son autonomie, en faisant preuve de communication bienveillante ou nonviolente.
Vous passez ainsi d’un statut déséquilibré, la plupart du temps de « victime innocente », à celui d’adulte, responsable de ses émotions et contribuant au bien-être d’autrui.
D’enfant victime à adulte responsable
Voici un dessin des 6 étapes montrant l’évolution possible, de statut, « victime, sauveur ou persécuteur », à « je suis bienveillant avec autrui » :
A la première étape, vous êtes le plus souvent dans le statut d’une victime innocente. Si vous êtes un persécuteur, vous avez plus d’énergie, mais vous avez de fortes chances d’être dépassé par votre colère. Si vous êtes sauveur, vous ne voyez que des victimes que vous voulez sauver, quitte à vous sacrifier pour elles. Dans les 3 cas, vous êtes un persécuteur, d’autrui ou de vous-même.
- En tant que victime, vous persécutez autrui en lui pompant son énergie, tel un vampire. En réalité, vous voulez la perte de la personne dont vous déclarez être victime. C’est pour cela qu’une victime est incapable de respecter le besoin de bienveillance d’autrui. Comme le dit Bert Hellinger « à un déprimé, on ne donne rien ».
- En tant que persécuteur, vous persécutez autrui, l’accusant de votre colère en pensant « tu n’as pas le droit de… ».
- En tant que sauveur, vous vous persécutez vous-même, négligeant votre propre chemin pour aller sur celui d’autrui, préférant voir sa mort plutôt que la vôtre.
Comme le dit Bert Hellinger :
Les victimes sont les pires des persécuteurs.
Comment sortir de ce statut ? En reconnaissant être responsable de ses émotions et en osant se rapprocher et parler de soi, première étape du chemin. La dernière étape est d’avoir de l’empathie pour autrui, en respectant ses besoins. Voyons maintenant les croyances associées en suivant la même grille de lecture.
Les croyances associées
Plaçons des croyances positives sur ce chemin de vie et détaillons-les.
- A la première étape, se rapprocher de soi, le désespoir peut être prédominant. Ce qui est étonnant, c’est qu’il faille des traumas forts pour que la personne puisse accepter les croyances « je peux aller mieux » et « je peux me faire aider« .
- Aux 3 étapes de cicatrisation des traumas, « je peux être en paix » est la croyance la plus répandue. Elle peut se décliner en « je peux le supporter« , « je suis en sécurité », « je suis innocente » si le trauma a été vécu comme victime et « je peux me pardonner » ou « j’ai fait du mieux que j’ai pu » s’il a été vécu comme persécuteur.
- A l’étape « Oser avancer », « j’ai de la valeur » et « j’ai des choix » sont les 2 croyances importantes. Elles permettent de faire des choix positifs pour soi-même, de prendre soin de soi en s’aimant, en ayant confiance en soi.
- Enfin, la dernière étape admet les émotions des autres en étant en paix. Quand d’autres personnes souffrent, il est possible de les aider, d’être empathique avec elles, tout en respectant leur autonomie et sa paix intérieure. « Je peux contribuer au bien-être des autres » est la croyance reine de cette étape.. tout en continuant à contribuer à son propre bien-être, à être en paix, même quand les autres vont mal.
Placez-vous donc sur ce chemin. Où en êtes-vous de vos émotions et de vos croyances ?
Et après ?
Les croyances sont associées à des traumas ou à vos pensées. Pendant les premières étapes, il est indispensable de se faire aider. Sur les 2 dernières étapes, utilisez votre esprit pensant. Posez-vous ces 3 questions sur une échelle de véracité de 1 à 7 :
- Je suis en paix avec mes émotions.
- Je suis en paix avec ma famille et mon passé.
- J’ai de la valeur.
- J’ai des choix.
- Je peux contribuer au bien-être des autres, en allant dans une relation d’aide.
Vous pourrez alors vous situer sur votre chemin et décider de la thérapie la plus adéquate pour continuer à avancer.
Pour aller plus loin
Quelques livres et un site de photos :
- Dépasser le passé : Se libérer des souvenirs traumatisants avec l’EMDR de Francine Shapiro. Livre essentiel pour vous faire du bien. Enfin traduit en français.
- The Feeling Good Handbook le meilleur livre de David Burns. Il insiste sur écrire dans son « livre des émotions » et comment « shooter » ses croyances négatives à l’aide de votre cerveau penseur.
- Plus jamais victime de Pierre Pradervand. Montre bien comment la victime cesse de l’être, en prenant le chemin de la responsabilité.
- Le site de Fabrice Chanson, photographe animalier, auteur de la photo de la mouette et de la croix.
- La page de lancement des articles sur les croyances.
Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.
Je travaille actuellement ça à fond. J’ai compris que j’avais l’attitude du « sauveur « seulement après la constellation « ex » récente. Mais les schémas s’activent, la première pensée « à un déprimé, on ne donne rien », oh c’est cruel ! Il faut le consoler ! Et là, j’attirais les victimes sans les chercher, comme si c’était écrit sur mon front » action sauvetage ».
Il y a des années, j’ai ramené aux constellations un copain parce que je voulais l’aider (bien sûr). A la sortie, j’ai remarqué que c’était dommage que je n’ai pas été tiré au sort parce que je voulais travailler sur mon père. Et il a répondu qu’heureusement parce qu’il avait déjà trop de problèmes pour s’occuper encore des miens. J’ai été choquée !
Ca aurait dû m’alerter mais non, jusqu’à maintenant je n’ai pas pu imaginer que « vouloir aider » peut être une pathologie.
Nouvelle attitude :
– une amie me raconte ses problèmes, au lieu de dire « on va dans un café et on en parle » et puis moi, je cherche des solutions. J’ai dit : » je suis désolée pour toi. Ca doit être difficile. » POINT
– un copain qui crie au secours sur fb. Je le consolais toujours, je ne réagis pas, il a d’autres amis. Il voit mon attitude, commence à forcer, copier mes photos (pour que je le voie). Je dis: « Supprime ces photos de suite. J’ai compris que tu vas mal, mais je n’y peux rien en ce moment. » Il me supprime des amis. Tant mieux, une amitié vampirique en moins
Et j’espère que ça va continuer …
Oui, je suis d’accord avec toi. Comment accorder de plus en plus d’importance aux relations équilibrées.
Merci Michel pour ta participation, oh combien précieuse ! Sortir de la « victimite » m’a complètement changé la vie, j’espère que d’autres, grâce à ton article vont se guérir de cette terrible maladie (lol)
Patricia Lisez mon dernier article Des croyances à bonheur !
Et oui, être responsable et courageux pour accepter le bonheur….