Comment résoudre vos contradictions internes en une demi-heure ?

Voici un protocole de PNL simple qui vous permet de monter dans l’échelle de vos valeurs pour résoudre une ambivalence apparente. En montant dans votre échelle des valeurs, vous résolvez une contradiction interne entre 2 valeurs apparemment contradictoires.

Ce protocole est très intéressant dans le cadre d’une thérapie brève pour traiter des dépendances (drogues, alcool, tabac, jeux, alimentation…)

Il fait partie d’une série de protocoles inventée par Robert Dilts pour traiter les addictions qui s’inspire du programme des Alcooliques Anonymes.

La contradiction interne existe dans le cas de dépendance

Prenons l’exemple d’une personne qui fume. Elle fume et a envie d’arrêter de fumer :

  • Elle fume pour une bonne raison, la raison 1 (pour le plaisir, pour se calmer, pour être en paix…).
  • Elle veut arrêter de fumer pour une bonne raison aussi, la raison 2 (pour être en bonne santé, pour être libre, pour contribuer au bien-être de sa famille…).

Et comme elle continue à fumer, la première raison est supérieure à la deuxième. Comment faire ? Trouver une raison supérieure à la plus importante, la première.

Pour quelle raison arrêter la dépendance ?

Cette technique utilise des papiers au sol. Elle permet ainsi  une dissociation facile, favorisée en PNL. La personne se met sur un premier papier représentant son état désiré, quand elle aura arrêté de fumer. Voici la première question.

Quand tu auras arrêté de fumer, dans quel état seras-tu ?

La personne peut décrire son état : je respirerai plus facilement, je me sentirai plus joyeuse et adulte. Quand cet état cible est défini, allez sur un deuxième papier pour identifier la raison pour laquelle la personne veut arrêter de fumer.

Pourquoi X veut-elle atteindre cet état quand elle aura arrêté de fumer, joyeuse et adulte ?

Voici un exemple de réponse : elle veut se sentir libre. Ce qui est une réponse courante dans le cas de dépendance, se sentir libre de la dépendance.

Pour quelle raison continuer la dépendance ?

Tout comportement répond à une intention positive. Pourquoi continuer à  être dépendant de la cigarette. Posons la question en allant sur un 4e papier et en posant la question.

X continue à fumer. Pourquoi continue-t-elle ?

Votre interlocuteur peut répondre : parce que cela la calme, elle retrouve ainsi une paix intérieure. Ce qui est souvent le cas. La nicotine déstresse. L’individu ravale son énergie au lieu de la lâcher.

La question à 10 000 dollars

Comment trouver une raison ou une valeur supérieure à la paix ? En posant la question suivante…

As-tu une fois, dans ta vie, accepté de faire quelque chose, alors que tu n’étais pas en paix ?

Restez silencieux car il n’est pas facile de répondre à cette question. Vous pouvez la relire… Avez-vous, une fois dans votre vie, accepter de faire quelque chose, alors que vous n’étiez pas en paix.

Voici des réponses possibles à cette question magique :

  • J’ai accepté de rendre service à mon fils et je n’étais pas en paix.
  • J’ai accepté de passer un examen important pour moi.
  • J’ai accepté de refuser à ma fille de sortir car j’avais peur pour elle.

Dans tous les cas, vous allez dans une valeur supérieure à la paix recherchée par la dépendance :

  • Contribuer au bien être de personnes qui vous sont chères.
  • Donner du sens à sa vie.

Nous avons trouvé une valeur supérieure à celle qui pousse à continuer la dépendance !!! objet de cet article.

Pour aller plus loin :

Vous avez des remarques ? Laissez-moi un commentaire.

 

Connaissez-vous le recadrage en PNL ?

C’est un nom commun et une technique qui vient de la Programmation Neuro Linguistique (PNL). Vous changez le cadre de votre perception pour adopter un comportement différent.


Elle consiste à donner à votre interlocuteur un point de vue différent ou à faire appel à son imagination. La deuxième technique, qui vient de la Programmation Neuro Linguistique est plus « riche ». Illustrons ces 2 techniques par plusieurs exemples.

Recadrer simplement une croyance

C’est la technique la plus simple, vous offrez un point de vue différent à votre interlocuteur sur un événement ou un comportement. Elle est souvent utilisée en séance d’EMDR. Voici des techniques simples :

  • A une personne qui pleure la mort d’un conjoint, vous lui dites : « d’après vous, votre conjoint est-il plus heureux quand vous pleurez ou quand vous profitez de la vie ? »
  • A une personne battue petite qui se sent responsable de la colère de ses parents, vous lui dites : » si vous aviez des enfants, vous les rendriez responsables de votre colère ? »
  • A une femme qui vous demande « pourquoi suis-je toujours avec des hommes faibles, impuissants, menteurs, etc. ? » vous lui répondez « parce que tu les mérites »
  • A un parent qui se plaint de ses enfants…. « Vous avez du mal à accepter leur vie actuelle ? » ou « Comment pourriez-vous être en paix même si vos enfants vont mal ? » ou « Voulez-vous les voir responsables de votre état ? »
  • Une personne rescapée des camps pense « pourquoi pas moi ? » au lieu de « pourquoi moi ? »

Le recadrage PNL en 6 points

Cette technique est aussi appelée recadrage en 6 points. Développée par Bandler et Grinder, elle présuppose qu’un comportement a toujours une intention positive, quel que soit ce comportement, que vous fumiez, buviez, soyez en colère, mentiez, voliez… Vous aurez droit ici à une version simplifiée qui ne prend pas en compte tous les cas de figure….

Virginia Satir suppose l’existence de parties en nous. Une partie de nous est responsable d’un certain comportement, une autre est créatrice, une troisième peut s’opposer au changement de comportement…. Nous nous appuyons aussi sur cette vision de V. Satir.

Nous allons faire appel à une partie créatrice pour avoir un comportement différent qui remplit la même intention positive (IP).

1. Identifiez le comportement à modifier, ce que vous voulez faire ou arrêter de faire

Supposons que vous vouliez arrêter de manger quand vous êtes rassasié ou légèrement avant.

2. Rentrez en contact avec la partie responsable du comportement

Communiquez avec la partie responsable de votre comportement et établissez un signal oui/non avec elle.

2.1. Est-ce que la partie responsable du fait que je mange sans avoir faim veut bien rentrer en contact avec moi ?

Cela peut aider de mettre votre main sur la partie de votre corps en contact avec cette partie, votre ventre, votre tête ou votre estomac, au choix… Si elle répond de manière visuelle, auditive ou kinesthésique… poursuivez.

2.2. Peux-tu me donner un signal pour oui… et pour non ?

En effet, il est essentiel de pouvoir dialoguer avec elle. Si vous êtes fort, vous pouvez avoir tout un discours plutôt que oui ou non. Le plus souvent, la réaction est par un doigt (droite pour oui et gauche pour non) ou par un mouvement de la tête, en fonction de votre intuition.

3. Identifiez, consciemment ou non, l’intention positive de cette partie

3.1. Veux-tu bien me dire ton intention positive consciemment ?

Attendez la réponse… Si vous avez l’habitude de dialoguer avec vous-même, la réponse viendra facilement. Dans notre cas, la réponse est : « pour que tu restes plus longtemps à table ». Vous pouvez monter les intentions en demandant « pourquoi ? »… « pour que tu prennes du temps pour toi ». Vous pouvez aussi le faire au point 3.4.

3.2 Si la réponse est non, supposez que la réponse est inconsciente, que vous n’avez pas besoin de la connaître.

3.3 Etes-vous d’accord avec l’intention positive ? Si la réponse est non, montez dans les intentions positives. C’est tout un art de déboucher sur du positif. Un psythérapeute peut vous aider avec bonheur.

3.4 Demandez gentiment à la partie responsable si elle veut bien essayer une autre stratégie. Si vous êtes gentil, je ne vois pas pourquoi elle dirait non…

4. Trouvez d’autres comportements remplissant la même intention

Vous faites appel à votre partie créatrice pour imaginer plusieurs solutions et à votre partie responsable du comportement pour en sélectionner 3. Utilisez le « signaling » 2.2 oui/non pour être prévenu du résultat.

Comportements proposés : fumer, boire une tasse de thé, méditer sur la digestion, boire un café, manger une orange, faire un tour dehors.

Les 3 sélectionnés : boire une tasse de thé, méditer sur la digestion, faire un tour dehors.

5. Négociez avec la partie responsable des changements de comportement

Demandez-lui « es-tu prête à expérimenter les 3 comportements nouveaux ? » Si la réponse est non, recommencez l’étape précédente, sinon, passez l’étape qui peut être la dernière… si tout va bien.

6. Vérifiez si toutes les parties sont OK

C’est ce que l’on appelle l’écologie, la vérification que toutes les autres parties du corps sont d’accord avec les nouveaux comportements proposés. Cela vous évite de choisir un comportement que vous devrez recadrer plus tard. Vous  demandez à la cantonade : « une partie de moi s’oppose-t-elle à une des 3 solutions ? » Si la réponse est oui, recommencez en 4. Sinon, réjouissez-vous.

Pour aller plus loin

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