Voici un exemple assez rapide d’arrêt du tabac en suivant mon protocole.
Rappel du protocole
Il se déroule en trois phases :
- Tout d’abord, couper la dynamique morbide en étant en paix avec la mort des parents et sa propre mort. Souvent les addictions ont comme origine la mort d’un frère ou d’une soeur (fausse couche et avortements compris) et la personne ne prend pas soin d’elle à long terme, voulant inconsciemment la rejoindre.
- Ensuite, renforcer le besoin supérieur au besoin couvert par l’addiction pour mettre en ressource la personne.
- Enfin, faire des séances de visualisation de son comportement vis-à-vis de l’addiction avec la croyance liée au besoin, à l’intention positive.
Exemple vécu
Dans notre cas, le client a une soeur morte, une fausse couche, en première position dans sa fratrie. Il est le 4e enfant après deux frères vivants. A 29 ans, il vit toujours chez ses parents et sa dernière séparation fut douloureuse. Son amie habitait chez les parents. Il est donc dans le schéma d’avoir perdu un frère ou une soeur, le syndrome d’Hamlet, voulant amener sa « soeur » chez ses parents.
Couper la dynamique morbide
Le client ne venant pas en constellation, la première séance porta sur la séparation avec son amie, la CN étant « je suis impuissant » avec un SUD de 9. J’espérais ainsi couper la dynamique avec sa soeur morte.
Comme il était en paix avec la mort de ses parents qui étaient vivants, la séance suivante porta sur sa propre mort avec la CN « je ne peux pas être en paix » avec un SUD initial de 7.
Renforcer le besoin supérieur
Le besoin couvert par le tabac était « avoir de la compagnie ». Le besoin supérieur était de « contribuer à son bien-être ». Je fis donc des séances sur « je peux contribuer à mon bien-être ». Au départ, le SUD était à 2 et la VOC à 2.
Visualiser son comportement
Les séances suivantes portèrent sur la visualisation de son comportement avec « la cigarette sortie du paquet et je ne la fume pas ». La CN « je ne peux pas être en paix » étant à 8 au départ.
Un autre besoin apparu au cours des séances fut « être en paix », un effet relaxant qui lui permettait d’oublier un mal de dos chronique dont le besoin supérieur était « contribuer au bien-être des parents ».
En conclusion, un protocole complet
La consommation passa de 30 par jour à quelques cigarettes avec la séance « je peux contribuer à mon bien-être », consacré au besoin supérieur.
Je ne sais jamais à l’avance quand la consommation va baisser. Quelquefois, cela se fait même après les séances, comme si le mouvement avait été initié à l’intérieur de la personne qui retrouve ainsi goût à la vie et à prendre soin d’elle.
Pour aller plus loin
Mes articles précédents :
- Le protocole de départ.
- Votre indice de morbidité
- Comment supporter le manque ?
- Comment trouver le besoin supérieur ?
Quelques lectures
Sur l’échelle des besoins :
- Transformation essentielle de Steve Andreas.
- La communication bienveillante de Michel Diviné
Sur les dépendances :
Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.