Quelle est votre prochaine pensée ?

J’ai inventé un exercice très simple, inspiré d’une question d’Eckart Tolle, pour calmer vos pensées récurrentes.

pensée

Il repose sur une approche en 3 temps et une simple question : « quelle est votre prochaine pensée ? » Voici cet exercice avec un exemple anodin.

Les 3 temps de l’exercice

Pour clarifier votre pensée et prendre une décision, nos 3 temps de base sont nécessaires : faire une pause, réfléchir et décider. Dans la phase de réflexion se trouve souvent la prise de conscience du stimulus. Ici, ce stimulus est la pensée. Le troisième temps consiste à se décider… à simplement prendre conscience de la suivante et de recommencer jusqu’à ce que le vide ou une pensée positive s’ensuive.

1. Faire une pause et respirer

Dans un premier temps, faites une pause pour ralentir le rythme et prendre du recul sur vos pensées.

2. Prendre conscience de sa pensée

Puis, dans un deuxième temps, prenez conscience de votre pensée. Quelle est-elle ? Est-elle à l’intérieur ou à l’extérieur de vous ? Si elle est à l’intérieur, mettez-la à l’extérieur. Cela peut être difficile pour les personnes kinesthésiques, le K du VAKO. Elle doivent s’entraîner à ressentir leurs visions…

3. Respirez et posez-vous la question « Quelle est ma prochaine pensée ? »

Enfin, voici le dernier temps d’une boucle. Après avoir identifié votre réflexion actuelle, posez-vous cette question :

Quelle est ma prochaine pensée ?

D’autres questions sont possibles, telles que  : cette pensée est-elle utile ? Et si c’était vrai, quelle serait la conséquence ?

Et laissez la réponse venir à vous.

  • S’il y en a une, recommencez l’exercice. Placez-la à côté de la première. Faites une pause, respirez et reposez-vous la question.
  • S’il n’y en n’a pas, réjouissez-vous, vous avez arrêté l’autoallumage.

Normalement, au bout d’un certain temps, les pensées s’arrêtent ou deviennent positives. Néanmoins, s’il y en a plus de dix, notez les réponses et continuez l’exercice plus tard. Sinon, vous risquez de vous fatiguer.

Un exemple ? Je n’y arriverais jamais.

Prenons comme exemple une pensée extrêmement rare : « je n’y arriverais jamais ». Voici les pensées suivantes et leur localisation dans l’espace.

Je n’y arriverais jamais.

Cette pensée est sur mon côté gauche, à côté de mon oreille. Je la place devant moi en bas à droite. Et j’attends la suivante.

Ce n’est pas exact, tu viens de réussir à la changer de place.

C’est faux, trouve une pensée positive.

Je peux y arriver.

Je peux réussir ce qui est important pour moi.

Je peux me donner du temps pour réussir.

C’est la fin, je n’ai plus de pensées, c’est le vide. Elles sont devant moi, venues se placer les unes à la suite des autres, de ma droite à ma gauche, comme des petites balles roses sympathiques. En conclusion, j’ai remplacé la croyance « je n’y arriverai jamais » par « je peux me donner du temps pour réussir ».

Pour aller plus loin

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La réimpression de la Ligne de Temps Parentale

La dernière étape du protocole « transformation essentielle » est de nous imprégner de l’énergie de vie parentale pour ancrer encore plus un état essentiel. Ligne du temps parentalePour cela, une visualisation de nos ancêtres est nécessaire. La Réimpression de la Ligne de Temps parentale se fait en trois phases, que nous allons illustrer par « s’aimer totalement en ayant conscience de son unité ».

Phase 1 : donner nos États Essentiels à nos grands-parents

Réimaginez votre ligne du temps, votre avenir devant vous et votre passé derrière. Vous allez imaginez la rencontre de vos grands-parents (vos grands-parents paternel ou maternel) avant la conception de vos parents, puis, pour chaque parent, leur rencontre avant votre conception. Commençons par la naissance du père, puis de lamère.

  • Laissez vos grands-parents paternels s’imprégner des états essentiels « s’aimer totalement en ayant conscience de leur unité« . Ceci, même si vous ne les avez pas connus. Puis, imaginez-les concevoir leurs enfants (vos parents) en leur transmettant ces États Essentiels. Et imaginez votre père grandir en étant conscient d’avoir au fond de lui cette capacité de s’aimer totalement en ayant conscience de son unité.
  • Laissez vos grands-parents maternels s’imprégner des états essentiels « s’aimer totalement en ayant conscience de leur unité« . Ceci, même si vous ne les avez pas connus. Puis, imaginez-les concevoir votre mère en lui transmettant ces États Essentiels. Et imaginez votre mère grandir en étant conscient d’avoir au fond d’elle cette capacité de s’aimer totalement en ayant conscience de son unité.

Voici un schéma récapitulatif si cela peut vous aider…

ligne du temps parentaleVous êtes bientôt arrivés, c’est votre tour.

Phase 2: s’imprégner des États Essentiels de nos parents

Maintenant, c’est vous qui allez profiter du don de la vie de vos parents et des états essentiels. Vous revenez au moment de votre conception, un chromosome rencontrant un ovule, tous deux conscients de vivre cet état essentiel de s’aimer totalement en ayant conscience de son unité. Vous pouvez même imaginer vos deux parents à votre naissance vous serrant ensemble en vous transmettant la conscience de cet état.

Phase 3: enraciner nos États Essentiels sur notre ligne du temps

Laissez-vous alors avancer dans le temps en ayant conscience de ces états tandis que vous grandissez. Quand vous arrivez au présent, laissez ces états essentiels rayonner dans l’avenir. déjà en nous, pour transformer l’impression que nous avons de tout ce qui nous est « vraiment » arrivé.

En plus simple

Si le protocole vous semble compliqué, simplifiez-le en imaginant une lignée paternelle ou une lignée maternelle en fonction de votre sexe.

Pour aller plus loin

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Traiter les objections

Cet article fait suite aux deux précédents détaillant le protocole de Transformation Essentielle créé par Steve et Connirae Andreas. Nous abordons maintenant le traitement des objections, un genre de « oui, mais », comme dans le film d’Yves Lavandier.ouimais04Rappelons la première étape (A), décrite dans un article précédent, avant de traiter celle des objections, l’étape B.

Étape A : traiter TE1

Elle consiste à identifier la partie concernée, appelée TE1, et son état essentiel en montant l’échelle des besoins dans un premier temps, puis de la faire grandir en âge et dans le corps. Dans notre exemple, la partie « Trop manger » avait 8 ans, son état essentiel était de « s’aimer tel que l’on est » et avait accepté de grandir mais pas de se répandre dans le corps.

Étape B : traiter les objections des autres parties

Une partie (TEX) peut objecter à ce que TE1 grandisse ou une autre (TE4) à se répandre dans le corps (TE4). Elle sont représentées sur le schéma suivant :

Transformation2Sur ce schéma, TE2 a une objection à ce que TE1 grandisse, TE3 a une objection à ce que TE2 grandisse. Il est important de tout noter pour savoir à quelle étape de quelle partie on se situe. Dans notre exemple, nous avons TE4 qui objecte à ce que TE1 se répande dans tout le corps. J’espère que vous suivez et que vous n’avez pas d’objections.

Notre exemple d’objection

Dans notre exemple, une partie TE4 objectait à la partie TE1 responsable de manger « trop », dont l’état essentiel est « de s’aimer telle qu’elle », de se répandre dans le corps en disant :
Je voudrais que tout mon corps soit d’accord.
Appelons cette partie TE4 « congruence corporelle ». Recommençons le protocole, ce qui vous donne une révision méritée sur ce protocole : identifier la partie en la situant, monter l’échelle des besoins et lui demander si elle n’a pas d’objections à grandir.
  • Où es-tu ? Dans la tête.
  • Que veux-tu ? Préserver ton intégrité et ton unité.
  • Merci et… Y a-t-il quelque chose de plus important que cela ? Non. Nous sommes dans un des 5 états essentiels appelé Unité.
  • Il n’y a pas de descente de l’échelle des besoins car il n’y a pas d’objectif intermédiaire.
  • Quel âge as-tu ? Je suis adulte maintenant. Donc, pas besoin de la faire grandir….
  • Es-tu OK pour se répandre dans tout le corps ? Oui

Savourez alors ce nouvel état, l’unité, et revenez à la première partie TE1 pour la répandre dans tout le corps. Remettez-vous en contact avec la partie « Trop manger », la main sur l’estomac. Redemandez-lui si elle est ok pour se répandre dans tout le corps, là où vous l’aviez laissé « en plan », coincée dans votre estomac. Généralement, elle dit oui, sauf si une nouvelle partie se manifeste. Notez-la alors très consciencieusement et repartez pour un tour de protocole.

Es-tu d’accord pour te répandre dans tout le corps, consciente de ton état essentiel « s’aimer tel que l’on est » ? Oui.

Tout en remarquant où cette partie se répand dans votre corps, laissez-la inonder chaque cellule, nourrie et baignée par l’État Essentiel, de s’aimer tel que l’on est. Plus cet état rayonne à travers tout ton corps, plus il  devient fort dans son emplacement d’origine.

Redescendez l’échelle des besoins si vous voulez. Personnellement, je n’en vois pas toujours l’intérêt.

Et voilà, vous avez maintenant deux parties adultes, présentes dans tout le corps et congruentes. Il ne reste plus qu’à les « unifier » sur la ligne du temps.

La ligne du temps

L’objectif de cette étape est d’intégrer toutes ces parties afin de préserver votre unité. Sinon, vous risquez de parler de vous en petits morceaux de puzzle en disant : ce n’est pas moi, c’est mon enfant intérieur, mon parent nourricier… C’est un des dangers de l’Analyse Transactionnelle que vous pouvez corriger ainsi. Voici donc la suite :

  • Imaginez une ligne du temps où le passé est derrière et l’avenir devant. Survole ta ligne du temps en allant vers l’arrière, en remontant vers ton passé, jusqu’au moment précédant l’instant de ta conception …
  • Laisse-toi avancer sur cette ligne de la conception à aujourd’hui tout en ayant conscience que ces états essentiels étaient déjà présents (s’aimer totalement en ayant conscience de son unité) depuis le début.
  • Remarque bien, au niveau inconscient, comment ces états deviennent plus denses, plus riches, en se construisant et en s’amplifiant, alors que tout ton passé se colore grâce à ces états qui rayonnent à travers chacune de tes expériences, pendant que tu avances vers le présent. Etc, etc..
  • Laisse ces deux états essentiels se répandre dans le futur et le colorer.

Vous pouvez réitérez plusieurs fois de suite cette généralisation sur la Ligne du Temps. A chaque fois, faites-le de plus en plus rapidement pour l’ancrer, comme dans un swish de PNL. Et pensez à revenir au temps présent à la fin.

En résumé : unifier ses parties en ayant conscience de ses états essentiels

Vous avez vu comment identifier une partie, trouver son état essentiel, la faire grandir, traiter les différentes objections et unifier les états essentiels sur une ligne de vie…. Bravo !!! Il ne reste qu’une simple étape appelée « Réimpression de la ligne de temps parentale », objet du prochain et dernier article sur ce protocole…

Pour aller plus loin

Les parties ont été inventées par Virginia Satir et formalisées par Richard Bandler et John Grinder, les inventeurs de la PNL.

Le traitement des objections est plus simple en fin de séance d’EMDR. On demande simplement au client de scanner le corps avec sa nouvelle croyance. S’il y en a une, une stimulation bilatérale suffit le plus souvent. Sinon, vous pouvez tout simplement partir en traitement des objections en identifiant la partie qui objecte.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Connaissez-vous le protocole Transformation Essentielle ?

Ce protocole, inventé par Connirae et Steve Andreas, vous permet, en partant d’un comportement que vous voulez changer, de monter dans l’échelle de vos besoins pour vivre cinq états essentiels. Je vous conseille ce protocole exceptionnel, illustré par une photo que j’ai prise à l’île Maurice.

P1030361Le voici expliqué avec un exemple très courant. Je vous conseille vivement de le pratiquer, au moins la montée dans l’échelle des besoins, qui apporte un bien-être incroyable.

Les étapes du protocole

Voici un premier dessin du protocole indiquant le même état essentiel vécu « petit », « adulte » et « dans tout le corps ».

Transformation1Il s’agit de vivre un état « essentiel » désiré par une « partie » de soi, de la faire croître dans le temps et dans le corps. Les descentes sont là pour convaincre la partie d’abandonner sa stratégie actuelle et se consacrer à l’essentiel, vivre un état désiré, sans chichi. Dans cet article, nous le décomposerons d’abord en deux étapes, A. l’identification de l’état essentiel (1 et 2) et B la croissance (3, 4 et 5).

A chaque étape, il est possible qu’une objection se manifeste. Il est alors nécessaire de traiter la partie qui objecte pour revenir à la partie précédente. Et une nouvelle partie peut objecter pour grandir… Nous verrons ce protocole dans un article suivant.

A1. Trouver et ancrer l’état essentiel

Accueillir la partie responsable

Il est d’abord essentiel d’identifier cette partie et de l’accueillir avant de découvrir son intention positive et de monter la chaîne des objectifs. Remémorez-vous un moment où vous vivez ce comportement en clarifiant ce que vous voyez, entendez dans votre tête ou ressentez dans votre corps.

Par exemple, quand, le soir, je mange « trop », j’ai cette sensation de trop plein dans mon corps, je suis en face de mon assiette et « tu peux te faire plaisir » est dans ma tête. Cette partie de moi est dans mon estomac.

Mettez une main sur l’endroit où elle se situe dans votre corps et remerciez-la d’être présente, consciente de son intention positive.

 « Que veux-tu ? » ou l’intention positive d’un comportement

Tout comportement remplit une intention positive. C’est un postulat de la PNL. Dialoguez avec cette partie en ayant de la bienveillance pour elle. Posez-lui la question « Que veux-tu ? » et attendez sa réponse. Dans notre exemple, la réponse est :

Que tu ressentes du bien-être dans ton corps.

Remerciez-la de vous avoir répondu et « montez » dans l’échelle des besoins.

« Y a-t-il quelque chose de plus important ? » ou la chaîne des objectifs

Posez-lui alors la question : « Si tu as l’expérience de (l’intention positive ou l’objectif Intermédiaire de l’étape précédente), pleinement et complètement, que veux-tu, en ayant (cela) encore plus important et plus profond ? »

Que tu sois en paix avec toi.

Et continuez à monter sur l’échelle en prenant le temps de vivre l’objectif et posant la même question « Y a t-il quelque chose de plus important que XXX pour toi ? »

Que tu t’aimes pleinement tel que tu es.

« Y a t-il quelque chose de plus important que de t’aimer pleinement tel que tu es pour toi ? »

Non.

Quand elle répond non, cela signifie que vous êtes arrivés en haut de l’échelle, dans un état essentiel, un des cinq que vous avez dans l’article précédent.

« Quand tu as cet état essentiel… » ou vivre l’état essentiel et la descente

Prenez alors le temps de vivre cet état essentiel « s’aimer tel que l’on est » et redescendez l’échelle sur les deux barreaux « en paix » et « bien-être dans son corps » en posant les questions :

« Comment le fait de s’aimer tel que l’on est change l’objectif d’être en paix ? » Si je m’aime tel que je suis, je suis en paix.

« Comment le fait de s’aimer tel que l’on est change l’objectif de se sentir bien dans son corps ? » Si je m’aime tel que je suis, je prends soin de mon corps.

Ainsi, vous vérifiez que le besoin « s’aimer tel que l’on est » est supérieur aux deux autres et vous faites comprendre à cette partie qu’elle n’a pas besoin des étapes intermédiaires. Il ne reste plus qu’à la faire grandir.

A2 Grandir…

Première étape, lui demander « quel âge as-tu ? »

Huit ans

Puis lui demander si elle veut bien grandir tout en ayant les bénéfices de son évolution dans le temps avec l’état essentiel présent, en s’aimant telle qu’elle est.

Oui

Si cette partie vous dit non, lui demander son objection. Nous détaillerons ce cas dans un article suivant.

Grandir dans le temps

Invitez votre inconscient à laisser cette Partie évoluer à travers le temps, de son âge initial à l’âge actuel. Vous pouvez ajouter « Tu peux laisser ceci se faire maintenant. Laisse cette Partie de toi te faire savoir quand elle aura atteint ton âge actuel. » Il est important à cette étape de bien être conscient de l’état essentiel cible de cette partie. Il peut y avoir des étapes clés :

  • A 15 ans, je commence à être boutonneux. Je peux néanmoins garder à l’esprit que suis conscient que je peux m’aimer tel que je suis.
  • A 21 ans, quand je culpabilise de ne pas aider des personnes qui font du travail pour moi. Je peux néanmoins garder à l’esprit que je peux m’aimer tel que je suis.

Arrivé à aujourd’hui, vous pouvez redescendre l’échelle ou impliquer tout le corps.

Grandir dans l’espace

Situez où se trouve cette partie (dans l’estomac dans l’exemple) et invitez-la à se répandre dans le corps, pour faire l’expérience un peu plus pleinement, surtout si elle se situe à l’extérieur au début. Dans notre exemple, l’objection est :

Je voudrais être sûr que tout mon corps est d’accord.

Une objection signifie qu’une autre partie est à l’affut, une partie que l’on pourrait appeler congruence. Nous aborderons la transformation de cette partie dans un autre article.

Redescendre la chaîne des objectifs

Maintenant qu’elle a votre âge et qu’elle se trouve dans tout votre corps, redescendez l’échelle. « En quoi le fait d’avoir déjà (l’Etat Essentiel) comme manière d’être, transforme-t-il ou enrichit-il (l’Objectif Souhaité) ? » Les deux étapes étaient « Être en paix » et « Être bien dans son corps ».

En résumé

Voici les 2 premières étapes résumées :

  • A. Vous avez vu comment identifier un état essentiel par la première question « que veux-tu ? » et « Y a-t-il quelque chose de plus important ? » pour grimper l’échelle. Puis vous êtes descendu de l’échelle pour vous assurer que cet état est vraiment primordial et atteignable directement.
  • B. Vous avez fait grandir dans le temps et dans l’espace afin de « réunifier » cette partie avec vous, pour éviter de rester dissocié, comme avec un enfant à l’intérieur de vous qui ne veut pas devenir adulte.

Vous n’avez pas vu le « oui, mais »… Ce sera pour un prochain article.

Pour aller plus loin

Les parties ont été inventées par Virginia Satir et formalisées par Richard Bandler et John Grinder, les inventeurs de la PNL.

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Cinq états essentiels

Identifiés par Steve et Connirae Andreas dans leur livre Transformation essentielle, voici 5 états de références que j’ai revisités personnellement, en correspondance avec les besoins de la CNV.

Etoile

Voici les 5 états nommés par Steve et Connirae : Être, paix intérieure, amour, sentiment d’être bien, unité. Ils sont à chaque fois illustrés par une citation extraite de leur livre. J’ai pris le parti d’assimiler ces « états essentiels » à des besoins au sens de la Communication NonViolente de Marshall Rosenberg. Cet article sera suivi d’un autre portant sur le protocole en entier.

Être, se sentir plein de vie

Les étoiles brillent, l’herbe pousse, les hommes respirent : tel celui qui trouve un trésor et dit « Ah ! » mais le trésor est l’essence. Avant que l’homme ne parlât, le trésor était là; après avoir parlé, il le ramasse, trésor inépuisable. Robinson JEFFERS.

Selon les auteurs, cet état est celui d’être conscient de sa propre présence, synonyme de « présence », « plénitude », « harmonie », une expérience et non une croyance de qui je suis.

J’aimerais le rapprocher de l’expérience de se sentir en vie, plein d’énergie de vie, conscient de l’abondance et de la richesse de la vie, quelquefois un besoin de sens

Paix intérieure

Si nous sommes incapables de sourire, alors, le monde ne connaîtra pas la paix. Ce n’est pas en manifestant contre les missiles nucléaires que nous apporterons la paix. C’est par notre capacité de sourire, de respirer et d’incarner la paix que nous pourrons faire la paix. THICH NHAT HANH

Ce besoin est plus simple à comprendre. Être en paix, même quand tout s’agite autour de vous, quand vous écoutez les nouvelles à la radio, est un besoin important à cultiver.

Amour

Laisse le disciple cultiver l’amour incommensurable envers tout être. Laisse-le le cultiver envers le monde entier, vers les quatre points cardinaux, un coeur débordant d’amour sans bornes … Car partout dans le monde, cet état d’être du coeur est le meilleur. BOUDDHA

Ce besoin courant est très ambigu. Steve écrit « aimer et être aimé, quand une partie de moi aime une autre partie de moi« . Il est important que ce besoin d’amour soit orienté vie et non morbide comme Roméo et Juliette où ils meurent tous les deux à la fin.

Être bien, s’aimer

C’est se sentir bien à un niveau profond, tel que je suis. En accord avec nous-même, au delà de tout jugement. Steve Andreas

Au-delà de tout jugement ? Je pense que c’est s’aimer tel que l’on est, humain et mortel, et accepter une certaine intimité avec soi et, surtout d’être capable de se pardonner en pensant que l’on a toujours fait du mieux que l’on pouvait.

Unité, connexion, spiritualité

Dessillez vos yeux et vous verrez que vous êtes beaucoup plus que ce que vous imaginez. Vous êtes le monde, vous êtes l’univers; vous êtes à la fois vous-même et tout le monde aussi ! Tout ça, c’est le merveilleux dessein de Dieu. Réveillez-vous, retrouvez vôtre sens de l’humour… Vous êtes déjà libre ! Dan MILLMAN

Steve reprend les termes de « connexion spirituelle », « être inondé(e) de lumière », « grâce », « unité avec Dieu », « Nirvana ». Je retiendrais plus le mot connexion, qui peut se retrouver seul, dans la nature, à deux, préconisée par la CNV ou dans un groupe bienveillant ou spiritualité. C’est mon premier besoin !!!

Pour aller plus loin

Sur les besoins

Autres…

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Le triangle dramatique de Stephen Karpman

Stephen Karpman, adepte d’Eric Berne et de l’Analyse Transactionnelle, a publié en 2014 un livre intitulé « A game free life », « Une vie sans jeu (dramatique). »A game free life coverVoici un résumé de son livre, agrémenté de mes remarques éclairées, et précédé des notions d’AT.

Quelques concepts d’Analyse Transactionnelle

Nous avions exploré l’Analyse transactionnelle dans un article précédent. Nous insisterons ici sur les scénarios et les états du moi.

Scénarios et jeux en l’AT

Selon l’AT, nous sommes conditionnés par notre enfance et adoptons des « scénarios » de vie qui seront renforcés par des jeux. L’objectif de la thérapie en AT est de les identifier pour les modifier. Treize scénarios « Ne pas » ont été identifiés, tels que « ne sois pas », « ne grandis pas », « n’appartient pas »…

Les jeux ont des niveaux d’intensité plus ou moins forts en fonction de leurs conséquences : acceptable socialement, à cacher, destructeurs. L’objectif des jeux est d’éviter une certaine intimité. SK a défini 5 niveaux d’intimité en fonction des sujets abordés :IntimitéPour l’AT, le « Nous » est l’intimité ultime vécue en communication. A 0%, les personnes sont silencieuses, à 100%, elles abordent le Nous, la relation.

Les états du moi en AT

L’AT définit (3 ou) 5 états du moi, 2 parents, 1 adulte et 2 enfants. Chacun comprend un côté positif et un côté négatif.

  • Le parent critique assume sa position de leader et attaque autrui par des jugements et des menaces.
  • Le parent nourricier offre son soutien à autrui car il le pense incapable.
  • L’adulte pense rationnellement, donne de l’information, trop peu quelquefois.
  • L’enfant libre exprime ses émotions spontanément. Il peut rejeter tout stress en ne recherchant que le plaisir.
  • L’enfant adapté accepte les règles et se sur-adapte.

Pour Eric Berne :

L’enfant est l’état du moi le plus important et les autres sont là pour le protéger.

Le triangle dramatique

Stephen Karpman a popularisé 3 rôles dramatiques.

Les 3 rôles

Les 3 rôles sont le persécuteur, le sauveur et la victime. Les joueurs peuvent être occasionnels, professionnels (les manipulateurs) ou toxiques et les jeux plus ou moins faciles à jouer en fonction de leur niveau. Selon SK,

  • Le sauveur veut être sur-apprécié. Il ne propose pas de contrat.
  • La victime veut être sur-aidée. Ses besoins sont cachés et une position existentielle de défaite. Elle confond impuissance et vulnérabilité.
  • Le persécuteur veut être sur-craint. Il a des opinions négatives sur ceux qui le dérangent ou lui déplaisent.

Le drame

Pour Stephen Karpman, le drame surgit quand une personne change de rôle. Elle peut sortir de chaque rôle se donnant les autorisations suivantes :

  • Sauveur : mieux vaut être intelligent que martyr.
  • Victime : demander plutôt que quémander.
  • Persécuteur : il est préférable d’exprimer sa colère simplement plutôt que de rester triste pendant longtemps. Pour SK, le Persécuteur se met en colère par peur d’être triste.

Abordons maintenant les solutions.

Comment s’en sortir ?

Stephen Karpman donne dix indications dont les 6 premières concernent sa vue du triangle :

  • Identifiez quand vous êtes dans un jeu.
  • Cherchez les motivations cachées.
  • Connaissez les règles et d’une famille dysfonctionnelle.
  • Admettez votre implication de 10%
  • Connaissez les 3 options positives pour sortir du jeu : s’excuser, donner de l’appréciation, donner de la sympathie.
  • Offrez à autrui l’occasion d’une sortie positive.

Ses 4 dernières recommandations concernent la communication : utiliser les compétences nécessaires, pratiquer l’ouverture (aborder le sujet, en parler et l’emballer), proposer 5 contrats de confiance, utiliser des boucles gagnantes.

Il propose ainsi de se mettre dans chaque état d’AT pour se promener dans des points de vue différents, critique, nourricier, adulte, libre et adapté.

En conclusion

Stephen Karpman se réfère aux positions de l’AT pour résoudre les rôles dramatiques. A mon avis, il est plus simple de s’appuyer sur les sentiments et les besoins de chacun, comme en CNV de Marshall Rosenberg.

Pour aller plus loin

Trois articles de mon site consacré à la communication avec les articles suivants :

Des articles en anglais sur le site de Karpman. Si vous voulez commander son livre, il vous le dédicace.

Un cahier que j’aime bien et qui vous donne des pistes de résolution sur le sujet « Petit cahier d’exercices pour sortir du jeu : victime, bourreau, sauveur ».

Deux livres d’Eric Berne :

Un livre très accessible de Claude Steiner :

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Huit concepts de base des thérapies brèves

Cet article détaille huit concepts très simples, compréhensibles par tous concernant la (psy)thérapie. Ils concernent les relations, le vécu (événement, sensation et comportement) et le référentiel intérieur (croyance, qualité, besoin et vision).

Huit conceptsExplorons-les, de la réalité à la vision de notre vie en fonction du passé. Vous pourrez en déduire votre point à améliorer et choisir la méthode la plus adaptée à votre chemin de croissance.

Quel est l’objectif de la psythérapie ?

La psythérapie vous aide à réagir « sainement » face à un événement appelé stimulus. Celui-ci est externe, quand il provient de l’univers ou d’une relation humaine, ou interne, quand il vient de l’intérieur de vous, d’une pensée plus ou moins fugace. Cette pensée est très importante, car comme le dit Epitecte :

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les opinions qu’ils en ont.

En effet, nous ne sommes pas responsables des événements, mais de la manière dont nous y réagissons. La psythérapie est là pour vous aider.

Un modèle relationnel et réactionnel

Voici le dessin d’une réaction à un événement stimulus. C’est un « méli-mélo » partant de l’événement stimulus, passant par sensation et comportement pour aboutir éventuellement à un événement résultat, avec des allers retours possibles entre sensation, comportement et pensées.

vie intérieure

La « relation » est représentée par une personne sur le dessin. Elle évolue toujours dans le temps, étant plus ou moins bonne et agréable, comme celle entre Liz Taylor et Richard Burton et finissant toujours, par la mort de la relation ou d’un des deux protagonistes. En identifiant le stimuli, ce que vous observez dans vos relations et qui vous fait réagir, vous ferez la différence entre observation et croyance. Vous avancerez alors sur le chemin du non-jugement, de la bienveillance avec autrui. Comme le dit Krishnamurti :

Observer sans évaluer est la plus haute forme de l’intelligence humaine.

En fonction des « entrées » et des « sorties », il existe donc quatre processus possibles, en fonction de la nature de l’événement stimulus, interne ou externe, et de l’existence d’un événement résultat.

  • Quand vous vous réveillez le matin, pensez à votre journée et restez au lit, votre pensée n’a débouché sur aucun résultat palpable.
  • Quand vous répondez à une question que l’on vous pose, l’événement stimulus, la question, débouche sur un résultat, même si vous dites « Hein ? »
  • Vous pouvez ne pas réagir quand quelqu’un vous demande « ça va ? »
  • Enfin, vous pouvez agir suite à une pensée telle que « il est midi, il faut que je me lève ».

Explorons en premier lieu ce stimulus, l’événement présent ou passé. Nous nous occuperons des visions, des événements prévus dans votre tête, plus tard.

Les événements sont stimuli, résultats ou traumatisants

L’événement stimulus est souvent ce qu’une personne a dit ou fait, pas dit ou pas fait. Dans le dernier cas, c’est plus un non-événement qu’un événement, tout comme le non-anniversaire du lapin d’Alice au pays des merveilles. Ce peut aussi être un « cas de force majeur » où personne n’est responsable, la faute à « pas de chance ». Il sont traumatisants si votre corps réagit négativement à son évocation.

Sensations et comportements

Notre réponse au stimulus comprend les sensations corporelles et notre comportement. A moins que vous ne soyez toujours zen, votre corps vous envoie des signaux pour que vous réagissiez rapidement.

  • La sensation corporelle vous signale que quelque chose se passe qui est important pour vous. Elle peut être presque uniquement physique, comme la faim ou la soif ou plus psychologique, comme la colère ou la joie. Dans tous les cas, il se passe quelque chose dans votre corps, votre cœur bat plus vite, votre pouls s’accélère, vos hormones entrent en action…
  • Le comportement décrit la manière dont vous réagissez. Si l’on agite un chiffon rouge devant vous ou une tâche sur la moquette, quelle est votre réaction ? Ces « schémas comportementaux » sont orientés vie, quand vous vous faites du bien ou plutôt morbides dans le cas d’addictions, si vous fumez, vous droguez, avez des TOC ou faites des tentatives de suicide. Ils reflètent quelquefois un scénario de vie.

Avec le temps et la psythérapie, vous acceptez de plus en plus que ces sensations font partie de la vie et passent plus ou moins rapidement. C’est le cas des émotions primaires, qui sont orientées action et qui durent peu de temps. Si elles durent, méfiez-vous en…

Besoins, croyances et visions

Votre mémoire, votre référentiel interne est ce qui se passe dans votre tête, ce que vous avez retenu de votre vie passée, de vos traumatismes, cicatrisés ou non ou des événements que vous avez appréciés. Ces événements influent sur votre comportement et vos émotions, plus ou moins malgré vous. Explorons trois concepts de ce référentiel :

  • Les besoins vous motivent dans la vie et leur hiérarchie évolue dans le temps. Au début, les besoins de sécurité, d’espérer, de faire confiance, de paix, sont les plus importants. Puis viennent d’autres besoins, de valorisation, d’autonomie, d’apprentissage, de grandir et, enfin, de contribuer au bien-être d’autrui.
  • Les croyances sont un « condensé » des événements que vous avez vécus, comme des lunettes déformant quelquefois la réalité. Si, enfant, vous avez vécu la guerre , vous aurez tendance à vous sentir en insécurité, à croire « je suis en danger ». D’autres événements peuvent se résumer dans votre tête par « je suis nul », sauf, évidemment, si vous vous trouvez beau et que vous le valez « bien ».
  • Les qualités reflètent une image interne de vous-même, qui vous vous imaginez être dans le présent et dans l’avenir. Comme le disait Martin Luther King :

I have a dream today.

La manière dont vous réagissez indique à quelle étape du chemin vous vous situez. Si, suite à un événement, vous faites appel à vos croyances négatives et vous vous critiquez, vous avez encore du chemin à faire. Si vous êtes orientés action et à votre vision de l’avenir en faisant appel à vos besoins, vous avez avancé. Comment optimiser cette manière de réagir, pour qu’elle soit la plus adaptée au stimulus et à vos possibilités ? En choisissant une thérapie adaptée.

Quelle thérapie pour quel concept ?

Les traumatismes sont souvent à l’origine de ces croyances et des besoins. Ils peuvent être personnels ou  transgénérationnels, quand vous voulez inconsciemment rappeler une personne du système familial. Les méthodes les plus indiquées pour soigner vos traumas sont :

Différentes méthodes vous aident à pour prendre conscience de vos réactions :

Sinon, vous pouvez toujours utiliser différentes méthodes pour vous aider à vous différencier de vos émotions. Ces méthodes vous aident mais ne vous soignent qu’exceptionnellement. En voici quelques-unes parmi toutes celles appelées couramment « développement personnel ».

  • L’EFT utilise des tapotements sur des points d’acupuncture et des phrases bienveillantes.
  • La méditation porte votre attention sur votre respiration.
  • Le Focusing vous aide à entamer un dialogue avec vous-même.

Voici un schéma récapitulatif liant concepts et méthodes :

concept3

Revoyez les différentes étapes pour affiner votre choix psythérapeutique.

Sixétapes

TCC signifie Thérapie Comportementale et Cognitive et CBV Communication BienVeillante.

En conclusion, soignez votre comportement

Chaque jour nous donne l’occasion d’observer la manière dont nous réagissons à des stimuli, notre schéma comportemental. Restez conscient de vos pensées, vos croyances, vos besoins et vos visions. Soignez-les pour réagir de plus en plus « sainement ». Si vous n’y arrivez pas, cicatrisez vos traumas. Dans tous les cas, visez la thérapie brève la plus adaptée.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.