Quelques sujets brûlants de nutrition

Cet article fait suite à l’article sur les trois types d’aliments du régime Campbell. Il est le deuxième d’une série de trois et aborde quelques sujets brûlants de la nutrition. T. Colin Campbell et son fils Thomas recommandent une alimentation de gorille : que des plantes complètes.gorilla-1404316Les sujets abordés sont les plantes, dont le blé, raffinées ou non, les huiles, le poisson, le bio et les compléments alimentaires.

Raffinées ou non ?

Pourquoi prendre des aliments bruts et quel est le rôle du blé et du gluten ?

Les plantes, raffinées ou non ?

Utilisez-les complètes, sucre et soja compris.

  • Les produits raffinés contiennent souvent des sucres ajoutés qui sont des calories « vides », sans nutriment. Évitez aussi les substituts de sucre et les jus de fruits.
  • Vous pouvez utiliser le soja comme substitution à la viande, mais comme c’est un aliment raffiné, évitez-le aussi.
  • La consommation de blé peut entraîner de l’allergie, des maladies auto-immunes dont la maladie cœliaque qui touche 1% de la population, et d’autres maladies non cœliaques. Si vous êtes allergique au gluten, vous êtes probablement sensible au lait. Alors bannissez-les de votre alimentation. Sinon, mangez du pain complet.

Je prends moi-même du lait de soja le matin avec des flocons d’avoine complets. J’ai abandonné le beurre et la baguette de pain. J’avoue que le miel me tente encore…

Les huiles, raffinées ou non ?

Abandonner les Omega 3 et les huiles insaturées ? Oui !!

  • Le régime dit méditerranéen est plus sain qu’un régime « standard », mais moins sain qu’un régime sans huiles saturées, comme l’huile d’olive.
  • L’huile d’olive ne contient que de l’huile et un tout petit peu de Fer (0.1 mg pour 100 calories, 29 fois moins que dans les olives). Elle ne contient ni fibres, ni calcium, ni sodium, ni vitamine A ou C. Et une cuillère à café d’huile contient autant de calories que 4 tasses et demi de tomates. Alors, si vous surveillez vos calories et votre poids…
  • Donc, si vous voulez éviter des maladies cardiovasculaires, n’ajoutez plus d’huile « liquide » à vos repas.

Personnellement, cela a été beaucoup plus facile que prévu. Comme j’adore l’huile d’olive, je rajoute des avocats ou des olives dans mes salades et je cuisine dans une poêle qui n’accroche pas.

Le poisson, un peu ?

Pour ou contre le cholestérol ? Le foie en sécrète assez et il est inutile d’en rajouter par l’alimentation. Les protéines du poisson ont un effet non négligeable sur le cholestérol (il en contient plus que la viande rouge et le poulet) suite à des essais concernant des lapins. Par contre, il contient des Omega 3 (et du mercure) et des études ont montré ses bienfaits sur les maladies cardiovasculaires. Alors, vous pouvez en manger 100 à 200 grammes par semaine, du saumon, des anchois, des harengs, des sardines tout en évitant le thon Albacore qui contient le plus de mercure.

Bio, OGM ou complet ?

Beaucoup de fruits et de légumes contiennent des pesticides (pommes, fraises, raisin, céleri, pêches, épinards…) et d’autres moins (avocats, mais doux, ananas, chou, oignons, asperges…) et sont encore présents dans les aliments bios. Alors, mangez bio pour faire du bien à la planète. Et manger végétalien fait aussi plaisir aux animaux souvent maltraités.

Personnellement j’achète quand je peux du pain bio complet.

Prendre des compléments alimentaires ?

La plupart des compléments alimentaires sont inutiles si vous mangez des plantes complètes. De plus, leur effet n’est pas prouvé (voir le cas des Omega 3 qui a été remis en question). Alors, vous pouvez soulager votre porte monnaie en évitant d’acheter des suppléments en huile de poisson, en calcium et en vitamine D si vous n’habitez pas dans le grand Nord ou le grand Sud.

Le seul supplément possible est la vitamine B12 dans le cas de régime végétalien pur (sans aucun poisson) ou de femmes enceintes.

En conclusion

Vous avez compris ? Que des plantes complètes, un peu de poisson bleu ou de la vitamine B12. La nature nous donne tout à foison. Mangez comme un gorille dans la nature et non dans un zoo. Nous aborderons la pratique dans notre 3e article.

Pour aller plus loin

Trois livres

Trois articles

Un excellent DVD en duo avec Caldwell Esselstyn.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Le triangle dramatique de Stephen Karpman

Stephen Karpman, adepte d’Eric Berne et de l’Analyse Transactionnelle, a publié en 2014 un livre intitulé « A game free life », « Une vie sans jeu (dramatique). »A game free life coverVoici un résumé de son livre, agrémenté de mes remarques éclairées, et précédé des notions d’AT.

Quelques concepts d’Analyse Transactionnelle

Nous avions exploré l’Analyse transactionnelle dans un article précédent. Nous insisterons ici sur les scénarios et les états du moi.

Scénarios et jeux en l’AT

Selon l’AT, nous sommes conditionnés par notre enfance et adoptons des « scénarios » de vie qui seront renforcés par des jeux. L’objectif de la thérapie en AT est de les identifier pour les modifier. Treize scénarios « Ne pas » ont été identifiés, tels que « ne sois pas », « ne grandis pas », « n’appartient pas »…

Les jeux ont des niveaux d’intensité plus ou moins forts en fonction de leurs conséquences : acceptable socialement, à cacher, destructeurs. L’objectif des jeux est d’éviter une certaine intimité. SK a défini 5 niveaux d’intimité en fonction des sujets abordés :IntimitéPour l’AT, le « Nous » est l’intimité ultime vécue en communication. A 0%, les personnes sont silencieuses, à 100%, elles abordent le Nous, la relation.

Les états du moi en AT

L’AT définit (3 ou) 5 états du moi, 2 parents, 1 adulte et 2 enfants. Chacun comprend un côté positif et un côté négatif.

  • Le parent critique assume sa position de leader et attaque autrui par des jugements et des menaces.
  • Le parent nourricier offre son soutien à autrui car il le pense incapable.
  • L’adulte pense rationnellement, donne de l’information, trop peu quelquefois.
  • L’enfant libre exprime ses émotions spontanément. Il peut rejeter tout stress en ne recherchant que le plaisir.
  • L’enfant adapté accepte les règles et se sur-adapte.

Pour Eric Berne :

L’enfant est l’état du moi le plus important et les autres sont là pour le protéger.

Le triangle dramatique

Stephen Karpman a popularisé 3 rôles dramatiques.

Les 3 rôles

Les 3 rôles sont le persécuteur, le sauveur et la victime. Les joueurs peuvent être occasionnels, professionnels (les manipulateurs) ou toxiques et les jeux plus ou moins faciles à jouer en fonction de leur niveau. Selon SK,

  • Le sauveur veut être sur-apprécié. Il ne propose pas de contrat.
  • La victime veut être sur-aidée. Ses besoins sont cachés et une position existentielle de défaite. Elle confond impuissance et vulnérabilité.
  • Le persécuteur veut être sur-craint. Il a des opinions négatives sur ceux qui le dérangent ou lui déplaisent.

Le drame

Pour Stephen Karpman, le drame surgit quand une personne change de rôle. Elle peut sortir de chaque rôle se donnant les autorisations suivantes :

  • Sauveur : mieux vaut être intelligent que martyr.
  • Victime : demander plutôt que quémander.
  • Persécuteur : il est préférable d’exprimer sa colère simplement plutôt que de rester triste pendant longtemps. Pour SK, le Persécuteur se met en colère par peur d’être triste.

Abordons maintenant les solutions.

Comment s’en sortir ?

Stephen Karpman donne dix indications dont les 6 premières concernent sa vue du triangle :

  • Identifiez quand vous êtes dans un jeu.
  • Cherchez les motivations cachées.
  • Connaissez les règles et d’une famille dysfonctionnelle.
  • Admettez votre implication de 10%
  • Connaissez les 3 options positives pour sortir du jeu : s’excuser, donner de l’appréciation, donner de la sympathie.
  • Offrez à autrui l’occasion d’une sortie positive.

Ses 4 dernières recommandations concernent la communication : utiliser les compétences nécessaires, pratiquer l’ouverture (aborder le sujet, en parler et l’emballer), proposer 5 contrats de confiance, utiliser des boucles gagnantes.

Il propose ainsi de se mettre dans chaque état d’AT pour se promener dans des points de vue différents, critique, nourricier, adulte, libre et adapté.

En conclusion

Stephen Karpman se réfère aux positions de l’AT pour résoudre les rôles dramatiques. A mon avis, il est plus simple de s’appuyer sur les sentiments et les besoins de chacun, comme en CNV de Marshall Rosenberg.

Pour aller plus loin

Trois articles de mon site consacré à la communication avec les articles suivants :

Des articles en anglais sur le site de Karpman. Si vous voulez commander son livre, il vous le dédicace.

Un cahier que j’aime bien et qui vous donne des pistes de résolution sur le sujet « Petit cahier d’exercices pour sortir du jeu : victime, bourreau, sauveur ».

Deux livres d’Eric Berne :

Un livre très accessible de Claude Steiner :

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Huit concepts de base des thérapies brèves

Cet article détaille huit concepts très simples, compréhensibles par tous concernant la (psy)thérapie. Ils concernent les relations, le vécu (événement, sensation et comportement) et le référentiel intérieur (croyance, qualité, besoin et vision).

Huit conceptsExplorons-les, de la réalité à la vision de notre vie en fonction du passé. Vous pourrez en déduire votre point à améliorer et choisir la méthode la plus adaptée à votre chemin de croissance.

Quel est l’objectif de la psythérapie ?

La psythérapie vous aide à réagir « sainement » face à un événement appelé stimulus. Celui-ci est externe, quand il provient de l’univers ou d’une relation humaine, ou interne, quand il vient de l’intérieur de vous, d’une pensée plus ou moins fugace. Cette pensée est très importante, car comme le dit Epitecte :

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les opinions qu’ils en ont.

En effet, nous ne sommes pas responsables des événements, mais de la manière dont nous y réagissons. La psythérapie est là pour vous aider.

Un modèle relationnel et réactionnel

Voici le dessin d’une réaction à un événement stimulus. C’est un « méli-mélo » partant de l’événement stimulus, passant par sensation et comportement pour aboutir éventuellement à un événement résultat, avec des allers retours possibles entre sensation, comportement et pensées.

vie intérieure

La « relation » est représentée par une personne sur le dessin. Elle évolue toujours dans le temps, étant plus ou moins bonne et agréable, comme celle entre Liz Taylor et Richard Burton et finissant toujours, par la mort de la relation ou d’un des deux protagonistes. En identifiant le stimuli, ce que vous observez dans vos relations et qui vous fait réagir, vous ferez la différence entre observation et croyance. Vous avancerez alors sur le chemin du non-jugement, de la bienveillance avec autrui. Comme le dit Krishnamurti :

Observer sans évaluer est la plus haute forme de l’intelligence humaine.

En fonction des « entrées » et des « sorties », il existe donc quatre processus possibles, en fonction de la nature de l’événement stimulus, interne ou externe, et de l’existence d’un événement résultat.

  • Quand vous vous réveillez le matin, pensez à votre journée et restez au lit, votre pensée n’a débouché sur aucun résultat palpable.
  • Quand vous répondez à une question que l’on vous pose, l’événement stimulus, la question, débouche sur un résultat, même si vous dites « Hein ? »
  • Vous pouvez ne pas réagir quand quelqu’un vous demande « ça va ? »
  • Enfin, vous pouvez agir suite à une pensée telle que « il est midi, il faut que je me lève ».

Explorons en premier lieu ce stimulus, l’événement présent ou passé. Nous nous occuperons des visions, des événements prévus dans votre tête, plus tard.

Les événements sont stimuli, résultats ou traumatisants

L’événement stimulus est souvent ce qu’une personne a dit ou fait, pas dit ou pas fait. Dans le dernier cas, c’est plus un non-événement qu’un événement, tout comme le non-anniversaire du lapin d’Alice au pays des merveilles. Ce peut aussi être un « cas de force majeur » où personne n’est responsable, la faute à « pas de chance ». Il sont traumatisants si votre corps réagit négativement à son évocation.

Sensations et comportements

Notre réponse au stimulus comprend les sensations corporelles et notre comportement. A moins que vous ne soyez toujours zen, votre corps vous envoie des signaux pour que vous réagissiez rapidement.

  • La sensation corporelle vous signale que quelque chose se passe qui est important pour vous. Elle peut être presque uniquement physique, comme la faim ou la soif ou plus psychologique, comme la colère ou la joie. Dans tous les cas, il se passe quelque chose dans votre corps, votre cœur bat plus vite, votre pouls s’accélère, vos hormones entrent en action…
  • Le comportement décrit la manière dont vous réagissez. Si l’on agite un chiffon rouge devant vous ou une tâche sur la moquette, quelle est votre réaction ? Ces « schémas comportementaux » sont orientés vie, quand vous vous faites du bien ou plutôt morbides dans le cas d’addictions, si vous fumez, vous droguez, avez des TOC ou faites des tentatives de suicide. Ils reflètent quelquefois un scénario de vie.

Avec le temps et la psythérapie, vous acceptez de plus en plus que ces sensations font partie de la vie et passent plus ou moins rapidement. C’est le cas des émotions primaires, qui sont orientées action et qui durent peu de temps. Si elles durent, méfiez-vous en…

Besoins, croyances et visions

Votre mémoire, votre référentiel interne est ce qui se passe dans votre tête, ce que vous avez retenu de votre vie passée, de vos traumatismes, cicatrisés ou non ou des événements que vous avez appréciés. Ces événements influent sur votre comportement et vos émotions, plus ou moins malgré vous. Explorons trois concepts de ce référentiel :

  • Les besoins vous motivent dans la vie et leur hiérarchie évolue dans le temps. Au début, les besoins de sécurité, d’espérer, de faire confiance, de paix, sont les plus importants. Puis viennent d’autres besoins, de valorisation, d’autonomie, d’apprentissage, de grandir et, enfin, de contribuer au bien-être d’autrui.
  • Les croyances sont un « condensé » des événements que vous avez vécus, comme des lunettes déformant quelquefois la réalité. Si, enfant, vous avez vécu la guerre , vous aurez tendance à vous sentir en insécurité, à croire « je suis en danger ». D’autres événements peuvent se résumer dans votre tête par « je suis nul », sauf, évidemment, si vous vous trouvez beau et que vous le valez « bien ».
  • Les qualités reflètent une image interne de vous-même, qui vous vous imaginez être dans le présent et dans l’avenir. Comme le disait Martin Luther King :

I have a dream today.

La manière dont vous réagissez indique à quelle étape du chemin vous vous situez. Si, suite à un événement, vous faites appel à vos croyances négatives et vous vous critiquez, vous avez encore du chemin à faire. Si vous êtes orientés action et à votre vision de l’avenir en faisant appel à vos besoins, vous avez avancé. Comment optimiser cette manière de réagir, pour qu’elle soit la plus adaptée au stimulus et à vos possibilités ? En choisissant une thérapie adaptée.

Quelle thérapie pour quel concept ?

Les traumatismes sont souvent à l’origine de ces croyances et des besoins. Ils peuvent être personnels ou  transgénérationnels, quand vous voulez inconsciemment rappeler une personne du système familial. Les méthodes les plus indiquées pour soigner vos traumas sont :

Différentes méthodes vous aident à pour prendre conscience de vos réactions :

Sinon, vous pouvez toujours utiliser différentes méthodes pour vous aider à vous différencier de vos émotions. Ces méthodes vous aident mais ne vous soignent qu’exceptionnellement. En voici quelques-unes parmi toutes celles appelées couramment « développement personnel ».

  • L’EFT utilise des tapotements sur des points d’acupuncture et des phrases bienveillantes.
  • La méditation porte votre attention sur votre respiration.
  • Le Focusing vous aide à entamer un dialogue avec vous-même.

Voici un schéma récapitulatif liant concepts et méthodes :

concept3

Revoyez les différentes étapes pour affiner votre choix psythérapeutique.

Sixétapes

TCC signifie Thérapie Comportementale et Cognitive et CBV Communication BienVeillante.

En conclusion, soignez votre comportement

Chaque jour nous donne l’occasion d’observer la manière dont nous réagissons à des stimuli, notre schéma comportemental. Restez conscient de vos pensées, vos croyances, vos besoins et vos visions. Soignez-les pour réagir de plus en plus « sainement ». Si vous n’y arrivez pas, cicatrisez vos traumas. Dans tous les cas, visez la thérapie brève la plus adaptée.

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Comment trouver un besoin supérieur à l’intention positive d’une addiction

Dans le protocole que j’ai inventé pour traiter les addictions, la première phase est de trouver un besoin supérieur à l’intention positive du comportement.Une échelle de valeursJe connais 2 chemins pour y arriver. Je voudrais donner ici quelques exemples après avoir éclairci le concept de hiérarchie ou d’échelle des besoins.

L’échelle des besoins

A l’intérieur de chacun existe une échelle des besoins, nommée « heterarchie » par Steve Andreas, car cette hiérarchie peut changer en fonction du temps.

Dans le cas d’une addiction nous avons 2 besoins apparents, celui qui nous pousse à continuer, l’intention positive du comportement et celui qui fait que l’on aimerait arrêter. Ce dernier besoin est « inférieur » à l’intention positive, ce qui fait que l’addiction est toujours présente, bien malgré nous…. Intéressons-nous à celle qui nous fait réagir dans l’urgence.

Le besoin couvert par l’addiction

Un comportement, quel qu’il soit, a toujours une intention positive. Voici quelques exemples liés à des addictions courantes :

  • Fumer permet de calmer sa colère.
  • Boire permet de partager de bons moments et de noyer son chagrin.
  • Manger permet de se faire plaisir.
  • Manger et vomir permet d’être en paix avec ses 2 parents.
  • Faire un geste répétitif permet de s’apaiser, de se rassurer.

L’objectif d’une addiction est souvent de se sentir en paix, le geste physique calmant ce qui se passe dans la tête. Malheureusement, ce comportement est souvent nuisible à la santé à long terme. Pourquoi est-ce si difficile d’arrêter ? Parce que le besoin couvert par l’addiction est supérieur à la motivation d’arrêter, qui entraîne un conflit interne.

La résolution du conflit interne

Ce conflit vient du fait que le besoin couvert par l’envie d’arrêter (être en bonne santé, se sentir libre, avoir du temps pour soi, économiser de l’argent) est « inférieur » au besoin couvert par l’addiction. Comment résoudre ce conflit ? En trouvant un (super) besoin supérieur au plus élevé des deux, à l’intention positive du comportement, en montant sur l’échelle.

Comment trouver ce super besoin ?

Voici 2 pistes pour trouver ce super besoin et une technique pour valider votre choix :

As-tu, un jour ?

Voici la question, posée par Robert Dilts, que vous pouvez lire plusieurs fois pour bien la comprendre :

As-tu, un jour, accepté de faire quelque chose alors que ton besoin de X n’était pas satisfait ?

En reprenant les exemples précédents, voici les questions correspondantes :

  • As-tu un jour accepté de faire quelque chose alors que tu n’étais pas en paix ?
  • As-tu un jour accepté de faire quelque chose alors que cela ne te faisait pas plaisir ?
  • As-tu un jour accepté de faire quelque chose alors que tu ne te sentais pas en sécurité ?
  • As-tu un jour accepté de faire quelque chose en renonçant à ton besoin de partage ?

Les situations trouvées sont diverses. C’est souvent lors d’un passage d’examen difficile, pour faire plaisir aux parents, pour donner du sens à sa vie, ou quand vous faites quelque chose pour autrui, aller voir vos parents alors que cela ne vous enchante pas, se lever la nuit pour vos enfants alors que vous n’êtes pas en paix…. Trouvez alors le besoin couvert par cette action. En voici quelques-uns :

  • Contribuer au bien-être d’autrui.
  • Donner du sens à sa vie.
  • Se faire confiance.
  • Reconnaissance.
  • Se sentir en vie.
  • S’aimer comme l’on est.

Il est quelquefois possible de trouver un besoin encore supérieur, de continuer à grimper sur l’échelle. Cette méthode n’est pas la seule, en voici une deuxième.

Une deuxième méthode pour connaître son échelle des besoins

Cette technique provient de la PNL et fait partie du protocole Transformation essentielle cité en bibliographie. Rentrez dans la sensation physique d’un besoin et posez-vous la question « Y a-t-il quelque chose de plus important ? » Pour ceux qui dialoguent facilement avec eux-même, cette technique est plus rapide. Voici quelques exemples :

  • Y a-t-il quelque chose de plus important que la sécurité émotionnelle ? Me sentir en paix.
  • Y a-t-il quelque chose de plus important que le plaisir ? Me sentir bien dans mon corps.
  • Y a-t-il quelque chose de plus important que me sentir en vie ? Être en paix avec ma vie.
  • Y a-t-il quelque chose de plus important que partager ? Être bien avec moi.
  • Y a-t-il quelque chose de plus important que être en paix ? Être en paix avec ma vie.

Quand un même besoin revient souvent, il est probable qu’il soit primordial pour vous.

Quand vous hésitez entre 2 besoins

Si vous hésitez pour savoir quel est le plus important, imaginez une planète où tout le monde remplit un des deux besoins et choisissez sur laquelle vous aimeriez vivre.

  •  Préférez-vous vivre sur une planète où tout le monde est en paix ou tout le monde échange ?
  •  Préférez-vous vivre sur une planète où tout le monde se sent en sécurité ou tout le monde s’aime ?
  •  Préférez-vous vivre sur une planète où tout le monde partage ou tout le monde est en paix ?
  •  Préférez-vous vivre sur une planète où tout le monde est en paix ou tout le monde contribue au besoin d’autrui ?

Vous pouvez ainsi affiner la place des barreaux de votre échelle.

Pour aller plus loin

Quelques livres :

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Une histoire à écrire assis

Cette histoire, sur le thème de « la créativité et vous » lancé par « Out of the box », est proposée dans le cadre de la croisée des blogs du site  développement.org qui en organise régulièrement.

Imaginez-vous face à une feuille blanche. Rien n’est encore écrit dessus. Vous êtes attablé chez vous et vous avez fait le pari avec un ami que vous étiez capables d’écrire sur n’importe quel sujet. Il vous a proposé d’écrire sur la métamorphose des papillons en Amérique du Sud et vous avez relevé le défi.

Page blanchePeu importe le sujet, l’important est d’aller au plus profond de vous pour exprimer ce qui est vivant en vous, ce que vous pouvez imaginer dire, faire vivre dans la peau d’un papillon en Amérique du Sud.
Vous fermez les yeux et vous laissez votre imagination couler. Des images apparaissent comme sur un tableau de bord. Certaines sont à droite, d’autres à gauches. Certains sont en réalité des films en noir et blanc et d’autres en couleur. Elles peuvent même changer de place pour apparaitre plus proche.

Vous vous souvenez des séances de cinéma quand vous étiez complètement l’intérieur de la salle, pris par l’action, le bruit, la fureur, une course de voitures, de diligence ou des vieilles histoires de cow-boy et indien qui courent dans la plaine.

cinema
Quand vous étiez jeunes, vous y croyez, vous étiez complètement à l’intérieur de l’histoire, en transe. Vous vous identifiez au héros, à ces difficultés de rétablir l’ordre et la discipline dans un monde chaotique inexprimé. Vous-même, vous imaginiez une suite à ces événements : les enfants du héros, la paix s’instaurer dans la plaine. Au fur et à mesure que vous déroulez cette histoire dans votre tête, votre corps est de plus en plus détendu et vous êtes vous-même de plus en plus détendus, les images apparaissent dans votre tête, des sons retentissent et résonnent entre vos 2 oreilles.

sheriffVous laissez alors un film se dérouler dans votre tête à propos des papillons en Amérique du Sud. Vous imaginez la forêt vierge, vous voyez les arbres gigantesques, vous ressentez la chaleur de la forêt des images et différents animaux de la forêt amazonienne avec toutes ses couleurs, ses saveurs et ses sons. Vous sentez alors un flux d’énergie aller dans votre bras puis dans votre main.

ecrireVotre stylo commence à courir sur votre feuille blanche. Des mots apparaissent sur votre feuille et, de temps en temps, vous faites une pause. Et vous ressentez à l’intérieur de vous, dans votre ventre, ou dans votre bassin si les mots écrits sont justes, s’ils résonnent à l’intérieur de votre être. Continuez à écrire ainsi pendant plusieurs minutes en faisant des pauses éventuelles.

Visualisez ce que vous avez vu, ressentez à l’intérieur de vous si les mots résonnent juste à l’intérieur de votre corps.

Enfin, vous avez un petit signal corporel qui indique que c’est terminé. Vous sortez de transe et regardez ce que vous avez écrit. Vous avez réussi votre pari, ignorant ce que vous avez écrit.

Milton Erickson faisait de même quand il écrivait des articles pour un journal. Il se levait la nuit, mettait ses écrits dans une enveloppe pour l’envoyer au journal le lendemain. Il ne pouvait lui-même identifier l’article qu’il avait écrit. Visualisez votre histoire, sentez si elle est juste et, surtout, ayez du plaisir à la concrétiser.

Pour aller plus loin :

 Quelques livres à lire…

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire. Osez écrire…

Pourquoi revenir au temps présent ?

Dans beaucoup de thérapies, comme dans la méditation pleine conscience ou la méthode Vittoz, il est conseillé de revenir au temps présent en portant son attention sur un de vos 5 sens, la vision, l’ouïe, l’odeur, le goût ou vos sensations physiques, telles que la respiration. Quel est l’intérêt d’un tel processus ?ObserverJ’en vois deux : soit distraire sa pensée pour minimiser une émotion désagréable, soit prendre de la distance vis-à-vis d’elle pour avancer. Dans le premier cas, nous sommes dans la première étape des 6 étapes pour aller mieux. Dans le deuxième cas, nous sommes à l’avant-dernière étape, celle d’oser avancer.

Minimiser une émotion désagréable

Quand vous êtes légèrement perturbé par une émotion désagréable, provoquée par une pensée, vous pouvez vous en distraire sans aller dans cette pensée, en pensant à autre chose :

  • En portant attention à ce qui vous entoure : votre environnement VAKO visuel, sonore, kinesthésique, comme votre respiration ou votre marche, ou olfactif.
  • En allant dans un lieu sûr imaginaire qui vous ressource.
  • En faisant un geste, en prononçant une parole, en imaginant un rayon de lumière guérisseur ou une spirale inversée.

Ces pratiques vous permettent de vous échapper, de remettre à plus tard votre perturbation interne. L’inconvénient de cette pratique est qu’elle ne vous guérit pas, elle vous permet simplement de baisser votre tension intérieure. Et, quand la tension est trop importante, cela ne suffit pas. Vous pouvez alors demander à autrui de vous serrez fortement dans ses bras. Comme dans la thérapie de l’étreinte, cela vous permettra de calmer efficacement votre tension interne, sans aller dans vos pensées perturbatrices.

Oser avancer en 3 étapes

Après avoir soigné vos traumas, liés à votre naissance, votre vie personnelle ou familiale, vous êtes spontanément plus en paix et avez acquis un certain savoir faire. Vous êtes alors capable d’aller dans la pensée négative originale en prenant du recul sur vos émotions.  Vous pouvez revenir dans le temps présent, en paix, première étape pour oser aller bien.  Faisant appel à votre cerveau rationnel, pensant et non instinctif, vous êtes alors capable de choisir, en pleine conscience, votre objectif. Est-il de ?

  • Baisser votre émotion ? Vous pouvez pratiquer l’EFT.
  • Monter en énergie ? Vous pouvez imaginer vos exploits passés en identifiant vos ressources.
  • Cicatriser un trauma résiduel ? Faites un pont d’affect pour l’identifier et le cicatriser avec la technique du papillon, venant de l’EMDR. Si vous n’y arrivez pas, vous êtes capable de demander de l’aide en toute connaissance de cause.
  • Prendre une décision ? Faites appel à votre intuition, votre « pendule intérieur ».
  • Juste profiter de la vie ? Comme le dit une amie « Et j’apprends, avec une persévérance dont je suis fière, à être de mieux en mieux en contact avec toute la richesse (la complexité) de ma vie intérieure croisée avec tout ce qui m’est extérieur (les autres, ceux que j’aime et ceux qui me dérangent, et .. le « monde ») ». Et vous pouvez même entrer en transe pour le plaisir, en contact avec le monde qui vous entoure.

Une fois votre objectif posé, vous pouvez aborder les 2 autres temps : réfléchir et décider pour votre bien. La dernière et sixième étape sera d’être bien, même si les autres vont mal, pour contribuer à leur bien-être.

En conclusion

 Revenir au temps présent n’est qu’un premier pas. Si vous ne connaissez ni technique de cicatrisation des traumas, ni technique d’identification de vos pensées négatives pour vous en débarrassez, comme dans les thérapies cognitives, cela ne suffira pas. Vous aurez besoin d’aide.

Si vous connaissez certaines de ces techniques, cela vous aidera à vous dissocier pour mieux guérir, avancer sur votre chemin de vie et en profiter en pleine conscience.

Pour aller plus loin

Quelques livres de base :

 Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Réussir la relation d’aide

Quels sont les facteurs de réussite dans la relation d’aide ? Acceptez-vous d’être aidé ou d’aider autrui ? Quels critères guident vos choix ? La relation d'aideVoici quelques réflexions sur la relation thérapeutique, celles de David Burns, spécialiste de la thérapie cognitive, celles, systémiques, de Bert Hellinger, et celle de Joseph Campbell et de son héros. Vous aurez, enfin, mon expérience personnelle pour vous aider à définir vos propres critères.

1. L’empathie et la clarté de la relation d’aide

Deux paramètres sont essentiels pour David Burns, l’empathie et la clarté de l’objectif et de la méthode.

L’empathie

L’empathie est, selon Burns, la capacité du thérapeute à répondre à des questions gênantes du genre « J’ai l’impression que vous ne vous intéressez pas à moi. La seule chose qui vous intéresse est d’être payé ».

Il conseille alors au thérapeute de dire oui, d’exprimer le sentiment du client et de poser une question. Par exemple : « Il semble que vous avez l’impression que je ne m’intéresse pas à vous et que je suis plus intéressé à être payé qu’à vous aider. Cela peut être réellement choquant. Je me demande si je vous ennuie. Je sais que je serais aussi choqué si j’avais l’impression que quelqu’un profitait de moi pour s’enrichir. Pouvez-vous m’en dire plus ? »

La clarté

La clarté de l’objectif définit ce que le client veut concrètement modifier et l’accord sur la méthode et les outils utilisés et la demande éventuelle du thérapeute envers son client. Dans le cas de la thérapie cognitive prônée par Burns, deux outils sont essentiels, le journal d’humeur et des croyances associées et l’agenda, une planification des activités productives et satisfaisantes.

En tant que client, votre objectif et les moyens de l’atteindre sont-ils assez clairs ?

2. La règle d’équilibre de Bert Hellinger

L’inventeur des constellations familiales où l’on s’appuie sur le ressenti de représentants amène une vue systémique où influent l’image d’origine du client avec ses parents et une règle d’équilibre.

L’aide et le lien thérapeutique

Le thérapeute systémique réintègre les personnes exclues du système, en particulier les parents. Cette exclusion est pour lui l’origine de la dépression.

Pour observer les règles de l’aide (thérapeutique), nous devons d’abord observer que l’aide est systémique. Cela signifie que notre amour doit embrasser tout le système. Nous nous représentons le système et sentons où l’amour est le plus efficace et le plus nécessaire. Ensuite, on fait abstraction du client. C’est le pas difficile où on ne se laisse pas prendre par le client. En allant ainsi dans cet endroit, nous sommes libres intérieurement. Nous laissons aussi le client libre car il peut aller vers cette personne exclue.

Et la colère du client est salutaire. Elle lui permet de se séparer de ses parents… et du thérapeute. Pour Bert Hellinger, l’image originale de base du client et du thérapeute vient de la relation avec sa mère. Si le thérapeute est lié émotionnellement à son client, cela signifie qu’il le confond avec ses parents qu’il veut inconsciemment soigner et il en deviendra dépendant. Une seule solution, selon Bert Hellinger, arrêter l’aide.

L’équilibre entre donner et recevoir

Bert Hellinger a exposé 5 règles à respecter dans la relation d’aide.

  • Ne donner que ce que l’on a.
  • Accepter ce qui est.
  • Pas de relation parents enfants.
  • Le client appartient à une famille qui doit être honorée.
  • L’amour est pour tous les membres de la famille, sans jugement.

La relation est ainsi saine et équilibrée. Le thérapeute ne peut donner ce que le client n’a pas envie de prendre.

En tant que client, vous sentez-vous lié à votre thérapeute ? Vous sentez-vous quelquefois en colère contre lui ?

3. Les guides du héros de J. Campbell

Joseph Campbell a formalisé un voyage type du héros qui part à l’aventure et qui revient à la maison. Entre temps, il a osé franchir un seuil.

Joseph Campbell, tout comme Vladimir Propp, place deux types de guides, un avant le seuil, pour donner du courage au héros et un autre après le seuil, pour lui montrer le chemin.

Le thérapeute, comme guide, a ainsi 2 rôles, celui de donner du courage, en mettant à la conscience du client ses ressources, ce que préconise la PNL, et de lui montrer le chemin en lui donnant de l’information et en reformulant, ce que préconise l‘entretien motivationnel.

En tant que client, avez-vous besoin que l’on vous donne du courage ou des informations ?

4. Mon parcours : femmes en colère et fils à maman

Voici mes difficultés et comment je m’aide…

Les 3 défis rencontrés en tant que thérapeute

Voici les 3 difficultés principales que j’ai rencontrées.

  • La première était de rester zen en face de personnes qui voulaient mourir. Ces personnes, qui sont souvent dans la négation, rejettent ce que vous dites. Ce sont des personnes désespérées, dit Burns, qui donne dans son livre l’exemple de Sam, qui l’appelle avant une de ses interventions à la radio pour lui dire qu’il va se suicider. Il est alors important d’accepter son impuissance et de prendre de la distance, les 2 premières règles de Bert Hellinger. Vous pouvez imaginer leur mère derrière eux ou la vôtre derrière vous. Ainsi, vous évitez de rentrer dans une dynamique de sauveur victime persécuteur, typique du lien thérapeutique.
  • La deuxième était de trouver un comportement adéquat face à des femmes en colère. Cela m’arrive assez souvent avec des femmes qui ont avorté ou qui sont en colère contre leur mère. Dans cette dynamique, la mère se protège en se mettant en colère contre l’homme. Maintenant, je l’annonce au début de mon intervention en leur donnant le droit d’être en colère contre moi. De plus, j’imagine mon père derrière moi. En constellation, mon objectif est de réintégrer l’enfant et de donner de l’empathie à la mère en la faisant éventuellement s’appuyer sur une lignée maternelle.
  • La troisième était comment aider des « Fils à maman ». Ces personnes, identifiées à un partenaire précédent, un frère ou le père de leur mère, se croient tout permis, dit Bert Hellinger. Elles vont mal et vont même jusqu’à vouloir faire votre thérapie en vous donnant des conseils. Là aussi, je m’appuie sur mon père et visualise le père de ces personnes qu’elles rejettent inconsciemment. Quelquefois, je pense à mon fils pour être sûr de faire la différence avec mon client.

Dans tous les cas, j’essaie de progresser en m’appuyant sur les difficultés que je rencontre.

Une supervision est-elle nécessaire ?

Comment s’améliorer ? David Burns préconise de pratiquer des jeux de rôles par écrit ou avec un collègue thérapeute pour développer son empathie. Voici ma pratique.

  • En séance, je me connecte et fais de la scriptophanie pour moi-même ou pour le client afin de prendre du recul sur la relation.
  • En EMDR, nous avons un groupe régulier de supervision où les participants ont une expérience éclectique que j’apprécie.
  • En constellation familiale, il suffit de faire une constellation de supervision sur la relation thérapeutique.
  • Enfin, je profite de mon groupe de pratique de communication bienveillante pour trouver éventuellement mon besoin et celui du client dans un jeu de rôle.

Et, surtout, j’arrive à retrouver rapidement une paix intérieure, même si le client a annulé son rendez-vous sans me prévenir, en célébrant alors mon besoin insatisfait d’équilibre dans la relation.

5. Et pour vous ? Quels sont vos critères de choix ?

 Voici résumés les critères de réussite pour un client :

  • Votre objectif est-il clair ? Cherchez-vous du courage ou de l’aide pour franchir un seuil ?
  • Avez-vous confiance en lui ? Pouvez-vous parler de ce qui vous chiffonne ? Le sentez-vous « sans jugement » ?
  • Êtes-vous d’accord avec sa démarche et sa technique ? Avez-vous suffisamment d’information ? Osez-vous lui poser toutes les questions ?
  • Le thérapeute reformule-t-il suffisamment ce que vous dites ?  Vous sentez-vous entendus ?
  • Allez-vous mieux à la fin de la séance ? Vous sentez-vous libre d’arrêter les sessions quand vous voulez ?

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous d’autres critères ?

Pour aller plus loin

Voici les livres portant sur la relation d’aide et que j’ai bien aimé :

 Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Le premier principe de la thérapie cognitive est que toutes vos humeurs sont créées par vos pensées. Alors, comment modifier celles-ci ?pensée

Voici un premier conseil, proposé par David D. Burns, psychiatre de l’université de Stanford. Posez-vous la question « qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » à chacune de vos pensées négatives.

Quelques principes de la thérapie cognitive

Voici quelques vérités que j’adore et qui font partie de la thérapie cognitive :

En effet, de nombreuses thérapies « émotionnelles » font de l’émotion le sésame et la solution à nos « problèmes comportementaux ». Ainsi, la gestalt-therapie ou le rebirth insiste sur l’émotion et non la croyance ou le besoin sous-jacent, comme en communication bienveillante.

Des exemples de pensées négatives

Pour David Burns, toute croyance négative vis-à-vis de soi est fausse. Il suffit alors de la confronter au réel pour qu’elle perde de sa puissance ou qu’elle disparaisse. Une technique qu’il préconise est de consigner par écrit sa croyance et de se poser la question « Et si c’est vrai, quelle serait la conséquence ? » ou « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Voici des exemples  de pensées négatives, qu’elles soient orientées vers soi ou vers les autres :

  • Je tombe toujours sur des clients fatigants qui ne savent pas ce qu’ils veulent.
  • J’ai tendance à être trop direct.
  • Je suis perfectionniste et têtue.
  • En France, les gens tournent toujours autour du pot.

Les 3 premières commencent par « je » et la dernière et tournée vers une généralité. Dans les 2 cas, vous pouvez toujours vous poser la même question, préconisée par David Burns.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Prenons comme exemple la première croyance et poussons-la à l’extrême de la réflexion.

  • Je tombe toujours sur des clients fatigants qui ne savent pas ce qu’ils veulent. « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Les gens ne comprennent rien à mon boulot. Et… « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Ce que je fait, c’est de la m…. Et… « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Je ne ferais jamais du boulot agréable pour vivre. Et « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Je ferais mieux de ne jamais travailler.

Ainsi vous partez d’une croyance anodine « Je tombe toujours sur des clients fatigants » pour arriver à « je ferais mieux de ne jamais travailler » une croyance que vous aurez du mal à croire tant elle est caricaturale.

Pour aller plus loin :

Voici les liens vers 2 ouvrages et sites, celui de David Burns et celui de Byron Katie qui pose la question « Est-ce vrai ? » à propos de vos croyances.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

La dépression, une maladie pharmaceutique ?

Vous a-t-on déjà déclaré déprimé ? Avez-vous ressenti une sensation de vide intérieur ? 

La dépressionLa « dépression » est une maladie d’abord médicamenteuse, justifiant l’emploi d’antidépresseurs aux effets secondaires handicapants. Voici son histoire et quelques solutions si vous ressentez ce vide intérieur.

La « dépression » fait surtout vendre des « antidépresseurs »

Le mot « dépression » a été inventé par des laboratoires pharmaceutiques. Voici une brève histoire critique des médicaments psychotropes.

  • La chlorpromazine, découverte en 1954, fut une percée majeure. Elle contribuera à vider les asiles. Néanmoins, ses effets secondaires, des symptômes musculaires et des séquelles neurologiques à vie, firent qu’il ne pouvait plus être prescrit à Mr Tout le monde.
  • En 1955, apparut le premier « tranquillisant » Miltown lancé par une campagne de marketing à destination du grand public. Plus tard, en 1962,on s’aperçut que ce produit créait de fortes dépendances, plus que la cocaïne. Le Valium est la benzodiazépine, l’anxiolytique, le plus connu. Comme les effets secondaires étaient trop forts, il fallait trouver un autre « médicament » contre l’angoisse.
  • Ensuite, le Prozac, l’antidépresseur le plus connu, créa… la dépression. Les patients n’étaient plus anxieux mais dépressifs. Malheureusement, des effets secondaires, tels que actes de violence ou suicides, furent de plus en plus rapportés. De plus, c’est un médicament très « large » qui ne vise pas quelques symptômes précis, mais un ensemble, dont le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux, (DSM en anglais), se fait l’écho.
  • Aujourd’hui, il n’existe pas de successeur aux antidépresseurs tombés dont les formules sont tombés dans le domaine public. Alors ? Créons une nouvelle maladie grand public, la cyclothymie, sorte de maniaco-dépressif ou de bipolarité léger qui peut se soigner par des antipsychotiques atypiques à l’origine de nombreux effets secondaires.

Malheureusement, depuis la chlorpromazine, aucun psychotrope ne guérit et la dépression n’est qu’un mot créé par des laboratoires pharmaceutiques pour vendre des médicaments à un large public, différent suivant les pays.

Les symptômes du DSM IV et V

Voici les critères retenus par la bible des psychiatres étatsuniens : présenter au moins cinq symptômes sur neuf qui durent depuis au moins deux semaines.

  1. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (sentiment de tristesse ou vide) ou observée par les autres (pleurs).
  2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours.
  3. Perte ou gain de poids significatif (5%) en l’absence de régime, ou diminution ou augmentation de l’appétit tous les jours.
  4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
  5. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours.
  6. Fatigue ou perte d’énergie tous les jours.
  7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d’être malade).
  8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
  9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.

Vous avez bien lu. Le premier critère de la dépression est une humeur dépressive… Dans le DSM IV, il était précisé que « les symptômes ne sont pas le résultat d’un deuil. »  Ce critère (aberrant, car presque toujours existant) a disparu dans la version V. Vous avez aussi un autre questionnaire standard, celui de Hamilton qui comporte 17 questions.

Je me souviens avoir voulu faire preuve de rigueur et poser ces questions à une cliente infirmière qui me déclarait être déprimée. Ne répondant à aucun des critères, elle dormait bien et travaillait, je lui demandais « qu’est-ce qui vous fait dire que vous êtes déprimée ? » Elle me répondit : « je le sais bien, je suis infirmière. » Depuis ce temps-là je ne pose plus de questions. En conclusion, notez vos symptômes et non l’étiquette que l’on vous donne.

Que faire pour aller mieux ?

Que faire quand vous vous sentez vide ? Soignez votre passé et surveillez vos pensées à propos de vos parents.

Soigner ses traumas

Souvent, si ce n’est dans tous les cas, cette période de mal-être et de vide intérieur est enclenchée soit par un trauma unique, la mort d’un des parents, soit par un trauma répétitif, comme des relations difficiles avec un parent vivant.

L’EMDR apporte une solution efficace. J’ai ainsi eu une cliente qui avait passé 15 jours dans un hôpital et soignée pour « dépression » qui s’est sentie mieux en une seule séance, faisant le deuil de son père mort. La deuxième séance a consisté à pouvoir supporter la relation avec sa mère. Le tout sans aucun médicament !!!

Honorer ses parents

Quand une personne critique son père ou sa mère, elle crée un « trou » à l’intérieur d’elle-même, un vide. Être déprimé signifie que l’on rejette un des parents au minimum. Alors ? Surveillez vos pensées négatives à propos de vos parents.

Vous trouverez ici une prière que Bert Hellinger conseille à l’attention de ceux qui ont du mal à honorer leurs parents.

Pour aller plus loin

Quelques vidéos intéressantes :

  • Un court documentaire en 2 parties sur l’histoire des psychotropes : le dessous des psychotropes1 et la suite. Indispensable.
  • Un documentaire sur l’histoire des psychotropes : profits macabres.
  • Un documentaire divertissant de France 5 sur les médicaments : les médicamenteurs
  • Un article et une vidéo sur le jeûne, qui peut guérir des maladies mentales.
  • Un article récent de Newsweek sur l’efficacité des antidépresseurs.

Deux sites :

Quatre livres :

Si vous avez des questions, laissez-moi un commentaire.