Développer son intuition grâce à son pendule intérieur

Pendule intérieur

Il est très simple et très facile de dialoguer avec son intuition, j’appelle cette technique, que j’ai inventée et qui s’apparente à de la PNL, le pendule intérieur.

Pendule intérieur

Voici comment le calibrer, puis comment s’en servir.

Calibrer son pendule

Commencez par les deux exercices suivants :

  • Restez debout, les deux bras le long du corps et pensez : « je pense oui ».
  • Mettez-vous debout, les deux bras le long du corps et pensez : « je pense non ».

Ressentez-vous quelque chose se passer à l’intérieur de votre corps ? Penchez-vous plutôt en avant pour la première question, plutôt en arrière pour la deuxième question ? Allez-vous de droite à gauche ? La plupart du temps, les personnes penchent en avant pour le oui et en arrière pour le non. Cela peut différent pour vous. Si vous n’y arrivez pas tout de suite, recommencez l’expérience de temps en temps. Jusqu’à ce que le mouvement soit net.

Vous pouvez affiner votre pendule intérieur avec deux autres questions. Mettez-vous toujours debout, les deux bras le long du corps.

  • Pensez : « Peut-être »
  • Pensez :  » je ne sais pas ».

Sentez où votre corps veut aller. Quelquefois il tourne en rond, ou il va de droite à gauche.

L’utiliser

Maintenant que vous l’avez calibré, vous pouvez vous poser d’autres questions dont vous ignorez la réponse. il est très important que la question soit précise. Par exemple, si vous vous posez la question « je vais au musée », la réponse risque d’être « oui » parce que vous avez de fortes chances d’aller au musée dans les prochaines années. Alors, préférez la question « je vais au musée ce soir », ou, mieux « j’ai envie d’aller au musée ce soir ».

D’autres applications

Vous pouvez aussi utiliser votre pendule intérieur quand vous voulez choisir entre plusieurs réponses. Prenons un exemple, vous montez une pièce de théâtre et vous hésitez sur le nom à lui donner. Supposons que le premier nom soit : « on s’amuse bien ce soir » et le deuxième  » c’est la fête au casino ». Vous avez deux possibilités d’utiliser votre pendule intérieur :

  • La première est de faire comme précédemment. Vous vous mettez debout, les deux bras le long du corps et vous pensez « je choisis on s’amuse ce soir pour le titre de la pièce ». Ensuite, vous pensez « je choisis c’est la fête au casino pour le titre de ma pièce ». Sentez alors si votre pendule intérieur vous répond par l’affirmative, par la négative, par la dubitative ou par rien du tout. Dans les deux derniers cas, vous pouvez choisir un autre titre, comme « ce soir, c’est la fête au casino ».
  • La deuxième est d’utiliser des papiers au sol.  Prenez un papier pour vous sur lequel vous écrivez votre prénom et un papier pour chaque hypothèse et placez-les au sol en face de vous, en éventail. Puis, placez-vous sur votre papier et sentez si vous êtes attirés par un des autres papiers. Si vous n’êtes attirés par aucun, choisissez un autre titre. Vous pouvez aussi faire l’expérience d’aller sur chaque papier pour ressentir l’attirance qu’a le titre pour vous.

Vous pouvez ainsi varier les plaisirs.

Pour aller plus loin

Lisez mon dernier livre A chacun sa place : Les constellations familiales en 85 exercices où je détaille cet exercice.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Utilisez votre ligne du temps pour vos voeux 2013

Quels sont vos désirs et vos projets pour 2013 ? La ligne du temps est un bon outil de visualisation.

Ligne du temps

Voici un exercice pour vous aider à formuler vos souhaits pour 2013.

Construire votre ligne du temps

La ligne du temps est une ligne imaginaire représentant votre temps qui passe par votre corps. Elle comprend le passé, le présent et l’avenir. Construisons-la ensemble.

  • Où est-elle dans l’instant présent dans votre corps ? Est-elle dans votre tête, dans votre coeur, dans votre ventre, ou dans vos pieds ?
  • Imaginez votre passé proche, il y a cinq minutes par exemple. Où ce point de votre passé est-il situé ? A droite, à gauche, devant ou derrière ? Est-il au-dessus ou en dessous ? Puis, pensez par exemple à ce matin. Où se situe le point de votre passé qui représente ce matin ? Choisissez deux ou trois autres points de votre passé : il y a un mois, il y a cinq ans et il y a 10 ans. La continuité de ces différents points représente votre ligne du passé.
  • Imaginez maintenant votre avenir. Dans 5 minutes, dans 1 heure, dans deux jours, dans un mois, dans un an, dans 10 ans. Faites de même, placez des points dans l’avenir qui représentent chaque moment.

Sentez cette ligne passer à travers vous, du passé vers l’avenir et déplacez-vous en dehors de cette ligne. De vous placer ainsi en une position appelée méta, vous permet de vous dissocier. Modifiez votre ligne du temps à votre guise, vous pouvez l’aplatir, la faire monter ou descendre, la rendre plus droite, passer à droite ce qui est à gauche ou réciproquement, ou placer derrière ce qui était à droite ou à gauche. Faites comme si vous étiez le créateur de votre ligne de vie. Une fois que vous êtes satisfaits, revenez sur votre ligne à l’instant présent.

Qu’est-ce qui vous a fait plaisir dans le passé ?

Maintenant que vous êtes  ré-associés à votre ligne du temps, retournez-vous et regardez votre passé.

  • Visualisez le temps où vous étiez petits, quels étaient vos rêves d’enfant, comment imaginiez-vous votre bonheur et votre avenir ? Quelle confiance aviez-vous dans la vie ? Qu’aimiez-vous faire à cette époque ? Aviez-vous des amis proches avec lesquelles vous partagiez une vue commune de la vie ? Sentez à l’intérieur de votre corps comment il réagit à l’évocation de ses rêves et de ses souhaits d’enfants.
  • Visualisez le temps où vous étiez adolescent ou étudiant. Reposez-vous les mêmes questions que précédemment. et faites vibrer à l’intérieur de votre corps l’évocation de ses rêves et de ses souhaits d’adolescents.
  • Faites de même avec vos périodes d’adultes quand vous remettiez en question votre vie actuelle que vous en imaginiez une autre plus en accord avec votre être profond.

Quand vous imaginez ses rêves et ses souhaits en accord avec qui vous êtes, comment votre corps réagit-il ? Est-il plus léger, plus lourd, lumineux ? Gardez en mémoire cette sensation puis revenez à l’instant présent.

Imaginez un avenir qui remplit vos désirs

Imaginez votre mort en face de vous. Dites-lui :  » quand le moment sera venu, je serai prêt. D’ici là, regarde-moi avec bienveillance. » Et sentez la bienveillance que la mort peut vous apporter en permanence.

Revenez à cette sensation que vous aviez à l’évocation des souhaits qui vous étaient chers. Dites : « avant de mourir, j’aimerais bien… ». Et laissez venir à vous vos souhaits. Laissez vos souhaits se placer sur votre ligne de vie et visualisez ce que vous désirez se réaliser dans un avenir proche.

Enfin, distinguez ceux qui dépendent de vous, uniquement de vous, des autres. Pour les premiers, vous pouvez les planifier dans l’année. Pour les autres, vous pouvez les visualiser ou les consigner dans votre journal de bienveillance. Celui-ci recense vos besoins satisfaits et insatisfaits. Ajoutez-y vos souhaits pour la journée, le mois et l’année. De les évoquer régulièrement vous remettra dans la vibration initiale de vos voeux les plus chers.

Un exemple ? Le mien

Ma ligne du temps

Pour moi, comme pour beaucoup de personnes, le passé est derrière et l’avenir est devant. Rien de bien original.

Mes désirs passés

Mon désir d’enfant était de soigner les bêtes. Adolescent, je voulais créer une société d’ingénierie. Adulte, je voulais surtout être en paix avec moi. J’ai voulu aussi écrire des livres, être ceinture noire de karaté et faire le tour du monde, souhaits que j’ai réalisés. Quand je pense à ces événements, et à mes souhaits, je me sens plus grand.

Mes désirs futurs

Si je me remets dans la même position, j’ai encore envie d’écrire des livres, de voyager, d’aller en Amérique du Sud, d’apprendre l’arabe et l’espagnol. J’ai envie de contribuer à la société, d’avoir des projets de changement social. J’ai aussi envie de partager cette passion avec d’autres personnes.

En 2013

Quand je visualise ces événements, les plus proches sont d’écrire un livre sur la communication car j’ai reçu un avis favorable d’un éditeur et de continuer à apprendre l’arabe. Mon objectif a changé, ce n’est plus de parler mais de continuer à l’apprendre. Peut-être puis-je envisager un séjour dans un pays arabe pour me motiver encore plus.

Un projet que j’avais avant de faire cet exercice était de jeûner 15 jours. Ce projet a moins d’importance à présent.

Et pour vous ?

Je serais très curieux de connaître vos souhaits pour 2013… Laissez-moi un commentaire.

Vivez le voyage du héros avec des papiers au sol !

Le voyage du héros de Joseph Campbell se distingue par le franchissement d’un seuil et un retour à la maison. Comment utiliser cette métaphore dans le cadre d’une thérapie brève ?

En insistant sur le franchissement du seuil pour avancer. Voici une manière de l’utiliser avec des papiers au sol. Vous pouvez aussi utiliser cette métaphore en constellations familiales en prenant des représentants en chair et en os pour les concepts et non des papiers. Ce protocole a été inventé par Robert Dilts.

Le voyage du héros selon Campbell

Joseph Campbell est un mythologue qui a étudié de nombreux mythes et en a déduit un voyage standard du héros.

Quel est selon lui, le voyage type ?

Voici un résumé de son voyage.

  • Le héros entend un appel, une mission de vie qu’il peut accepter ou refuser.
  • S’il accepte cet appel, il est confronté à une limite, un seuil qu’il doit franchir.
  • Il peut trouver un guide qui lui donne du courage pour franchir le seuil. Il peut en trouver aussi sur sa route, qui lui montreront le chemin. Si le héros ne sait où aller, le guide ne sera pas en mesure de l’aider.
  • Il affronte alors un dragon qui l’effrayait. Il s’agit souvent d’une face cachée du héros, une part de lui-même non intégrée, une source d’énergie interne dont il n’avait pas encore conscience.
  • Il peut alors agir, achever la tâche, atteindre son objectif. C’est le climax, le graal, la belle...
  • Pour finir, il rentre chez lui, partage son histoire avec sa famille ou son clan, livrant ainsi à ses proches une compréhension nouvelle du monde, un nouveau message.

Douze étapes ont été retenues que vous pouvez trouver dans un texte en anglais.

Voici un dessin tiré de mon livre « Sur le chemin de l’âme » qui détaille ce chemin.

Passons à la partie pratique.

1. Choisissez le dragon et le seuil

La première question est : « de quoi as-tu peur ? » « Quel est ton dragon ? » Voici quelques réponses : de nager, de plonger, de me retrouver seul (e)…

La deuxième question est « Quel est ton seuil ? » Que dois-tu franchir pour affronter ton dragon ? Voici quelques réponses : une rivière, une montagne, un ravin… Si vous n’avez pas de réponses précises, peu importe, l’exercice fonctionne quand même.

2. Choisissez vos guides

Posez la question suivante : 

De quelles ressources as-tu besoin pour franchir le seuil ?

Ces ressources peuvent être le courage, la ténacité, la ruse, l’intelligence…

Ensuite, choisissez des guides qui vous apporteront ces ressources, un guide par ressource : David Crockett pour le courage, Indiana Jones pour la ténacité, Mac Gyver pour la ruse, etc.

Placez les papiers au sol ainsi.

Chaque papier représente un concept : héros, seuil, dragon et guide. Placez-les ainsi au sol.

Prenez les ressources données par les guides. Etes-vous prêt à avancer, à franchir le seuil et à être face au dragon ?

3. Franchissez le seuil

Avec toutes ces ressources, avez-vous franchi le seuil ?

  • Si oui, qu’avez-vous appris de votre voyage ? Qu’il est important d’avancer pas à pas ?
  • Si non, avez-vous besoin de ressources et de guides supplémentaires ? Vous pouvez recommencer jusqu’à ce que vous soyez prêt.

Retenez, le véritable héros revient à la maison !

Pour aller plus loin

Posez-moi des questions, je me ferai un plaisir de vous répondre.

Voir et ressentir pour apprendre

Dans un article précédent sur le VAKO, j’ai mis en avant la stratégie gagnante pour apprendre : visualiser une solution et ressentir si elle est exacte. Vous pourrez aller vers des sommets avec cette technique !!!!

Voici une séance d’hypnose de 20 minutes que j’ai menée illustrant ce propos.

Asseyez-vous confortablement et écoutez… Je vous tutoie pendant cette séance.

Bonne séance… Si vous avez des commentaires, laissez-moi un mot.

Comment se synchroniser avec autrui ?

La synchronisation est un terme de PNL et une des techniques de base. Elle consiste à entrer dans le monde d’autrui pour être en contact avec lui. De plus, elle permet de « s’oublier », de se centrer sur son interlocuteur comme un caméléon dans son environnement.

Le plus simple est la respiration. Nous verrons ensuite la synchronisation en miroir, puis le miroir décalé… avant d’aller plus loin. 

Se caler sur la respiration d’autrui

Visualiser la respiration d’autrui n’est pas toujours facile. La plupart du temps, les épaules montent et descendent quand la personne inspire et… souffle, pour ne pas dire « expire ». Vous pouvez parler sur son expir… et vivre au rythme de son souffle.

Parler sur l’expir

Si vous ne voyez rien, regardez son ventre… et respirez en même temps. Vous êtes ainsi concentré sur votre interlocuteur. Attention, les personnes qui ont une respiration ventrale ont souvent un rythme plus profond et plus lent que la moyenne. Prenez votre souffle avant de plonger.

Avoir le même rythme que la respiration d’autrui

Vous pouvez juste noter sa respiration et vous caler dessus… En silence. Vous trouverez plus en avant d’autres techniques plus subtiles.

L’effet miroir

Vous mettez les mains, la tête, les jambes… Comme souvent 2 amoureux le font. Si votre interlocuteur penche la tête, faites-en autant. S’il se lève ou baisse, suivez-le. Faites-en plutôt trop que pas assez, il ne s’en apercevra pas facilement, sauf s’il a lu le même article que vous.

Un miroir intelligent

Dans ce cas, bougez une autre partie de vous ou de manière décalée. Vous bougez votre pied au même rythme que sa respiration par exemple. Ou vous n’attendez pas qu’il soit sorti de la pièce pour vous lever aussi en imitation.

D’autres synchronisations : l’image et le son

Nous avons vu la synchronisation physique : vous pouvez aussi faire vos variations ou dans le domaine visuel ou auditif. Il est très difficile de le faire dans le domaine olfactif. À ce moment-là, vous devenez un caméléon qui change de couleur ou une diva de jazz qui suit un instrument de musique.

Faire le caméléon

Si vous voulez plaire à votre chef, placez-vous à sa gauche et adoptez le même style d’habillement, la même chemise blanche, les mêmes chaussures noires, la même coupe de cheveux gominés. Cela sera plus simple que de vous habiller en gris pour vous prendre pour une éminence.

Il est malheureusement plus difficile de changer sa taille. Des statistiques ont montré que les personnes dirigeant avaient tendance à embaucher des collaborateurs de la même taille qu’eux, surtout s’ils sont grands. Si vous êtes petits, adoptez un travail indépendant ou régnez par la terreur tel Napoléon.

Si vous avez un collaborateur qui s’habille exactement de la même manière que vous, commencez par lui demander son avis personnel et observez. S’il vous répond en utilisant la langue de bois « comme vous chef ! », vous pourrez démasquer un espion à votre écoute.

Monter dans les aigus et descendre dans les graves

Quand vous avez un client anxieux ou qui revit une scène d’enfance, son ton est souvent aigu. Vous pouvez l’aider en allant dans les aigus, puis en ralentissant. Cela vous calmera et calmera votre client…. En toute sécurité, évidemment. Pourquoi ? Lisez la suite.

Quel est l’intérêt ?

Milton Erickson raconte qu’il voulut s’amuser en cours en bougeant son stylo au même rythme que la respiration de son professeur. Puis il accéléra son rythme pour voir si le professeur suivait. Et celui-ci s’étouffa sans rien comprendre à son histoire.

Après avoir « accroché » votre interlocuteur, vous pouvez ainsi le guider. C’est particulièrement intéressant si votre vis-à-vis a les épaules voûtées, les bras ou les jambes croisés. Vous l’imitez et ensuite vous vous redressez ou vous décroisez.

Deux intérêts : se connecter en « s’oubliant » et ensuite, guider. « Pacing and leading » disent les anglais. Vous accompagnez autrui sur son chemin pour le faire changer de direction. Vous avez une vidéo en anglais à la fin de l’article.

Etre soi est possible

Attention, le caméléon se fige « freeze » quand il se sent en danger. D’être toujours en synchro ne doit pas vous faire oublier qui vous êtes. Il est important d‘oser dire et d’être soi sous peine de disparaître. Si votre interlocuteur est en colère, vous avez d’autres techniques que la synchronisation pour rentrer en contact avec lui.

Pour aller plus loin

  • Un lexique intéressant de l’institut Repère…
  • Une vidéo en anglais sur le pacing et le leading..

Laissez-moi un commentaire si le sujet vous intéresse.

Comment prendre du recul sur ses émotions ?

Qu’est-ce que cela vous fait d’être en colère ? La question vous paraît saugrenue ? Elle vous permet pourtant de prendre du recul sur vos émotions.

Il est utilisé dans le protocole des addictions de R. Dilts pour surmonter le « craving », l’envie pressante de consommer.

Ce protocole très simple utilise 3 positions au sol et un aller retour

Prenez 3 papiers que vous mettez au sol. Inscrivez si vous voulez sur chaque papier : état initial, recul et centré. L’état centré est éloigné de l’état de recul.

Vous allez faire un chemin aller (1. retour en arrière), de l’état initial au centrage et un retour (2. aller en avant), du centrage à l’état initial.

1. En arrière

1.1 Quelle est la situation stimulante de votre état ?

Prenez une situation qui vous met dans un état « pas possible ». Voici quelques exemples.

  • Vous avez envie de fumer et vous ne fumez pas.
  • Votre ami vous demande « tu m’aimes ? »

Vous avez l’embarras du choix. Ensuite notez votre sensation quand vous êtes dans cette situation.

  • Je ressens un vide dans l’estomac.
  • Je suis complètement abattu.

C’est important pour la suite, pour la question suivante. Reculez maintenant sur le papier « recul ».

1.2. Qu’est-ce que cela vous fait de vous voir dans cet état ?

C’est la question de Virginia Satir « qu’est-ce que cela te fait d’être en colère, ou triste, ou peureux ? » Quand vous êtes sur la position dite « recul », posez-vous la question suivante une première fois.

Quand tu vois X qui a envie de fumer et qui ressent cette boule à l’estomac, que ressens-tu et qu’as tu envie de lui dire ?

Vous êtes ainsi dissocié, vous prenez du recul sur vous-même en étant sur un papier différent. Notez la réponse « elle est bête, stupide, elle fait toujours la même chose, elle pourrait changer de stratégie… » La plupart du temps, ce message n’est pas très empathique. C’est pour cela qu’il est important de se centrer.

1.3. Se centrer

Retrouver un état agréable, un lieu sûr, chez vous au chaud, sur une plage, avec votre chien ou votre chat… Décrivez  cet état et ancrez-le avec un geste.

  •  je me sens « indéboulonnable » et j’ai les 2 pieds ancrés au sol.
  • je me sens légère et mes 2 mains font des papillons.
  •  je me sens détendu et je me mets la main sur le coeur.

 Restez dans cet état dit « centré » et entamez le retour.

2. Le retour

Vous allez vous donner un conseil en restant centré.

2.1 Qu’est-ce que cela vous fait de vous voir dans cet état, en étant centré ?

Revenez sur le papier « je reste centré » et posez-vous cette question :

Avec cette légèreté, détente, indestructibilité, que puis-je dire à X qui ressent, par exemple, une boule à l’estomac ?

Laissez venir un conseil, en étant centré. Voici quelques réponses possibles : respire, va faire un tour dehors, téléphone à un ou une amie, bois un verre d’eau, etc.. Notez ces réponses.

2.2 Retour à la case départ

Revenez au papier de départ « position initiale » et recevez le message que vous avez noté.

Je suis face à la situation initiale, et une petite voix me dit « respire… » Quel effet me fait ce conseil ?

Et voilà, vous avez fait l’aller et le retour. Vous avez pris du recul sur vos émotions. Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir été capable de prendre du recul sur vos émotions ?

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Comment résoudre vos contradictions internes en une demi-heure ?

Voici un protocole de PNL simple qui vous permet de monter dans l’échelle de vos valeurs pour résoudre une ambivalence apparente. En montant dans votre échelle des valeurs, vous résolvez une contradiction interne entre 2 valeurs apparemment contradictoires.

Ce protocole est très intéressant dans le cadre d’une thérapie brève pour traiter des dépendances (drogues, alcool, tabac, jeux, alimentation…)

Il fait partie d’une série de protocoles inventée par Robert Dilts pour traiter les addictions qui s’inspire du programme des Alcooliques Anonymes.

La contradiction interne existe dans le cas de dépendance

Prenons l’exemple d’une personne qui fume. Elle fume et a envie d’arrêter de fumer :

  • Elle fume pour une bonne raison, la raison 1 (pour le plaisir, pour se calmer, pour être en paix…).
  • Elle veut arrêter de fumer pour une bonne raison aussi, la raison 2 (pour être en bonne santé, pour être libre, pour contribuer au bien-être de sa famille…).

Et comme elle continue à fumer, la première raison est supérieure à la deuxième. Comment faire ? Trouver une raison supérieure à la plus importante, la première.

Pour quelle raison arrêter la dépendance ?

Cette technique utilise des papiers au sol. Elle permet ainsi  une dissociation facile, favorisée en PNL. La personne se met sur un premier papier représentant son état désiré, quand elle aura arrêté de fumer. Voici la première question.

Quand tu auras arrêté de fumer, dans quel état seras-tu ?

La personne peut décrire son état : je respirerai plus facilement, je me sentirai plus joyeuse et adulte. Quand cet état cible est défini, allez sur un deuxième papier pour identifier la raison pour laquelle la personne veut arrêter de fumer.

Pourquoi X veut-elle atteindre cet état quand elle aura arrêté de fumer, joyeuse et adulte ?

Voici un exemple de réponse : elle veut se sentir libre. Ce qui est une réponse courante dans le cas de dépendance, se sentir libre de la dépendance.

Pour quelle raison continuer la dépendance ?

Tout comportement répond à une intention positive. Pourquoi continuer à  être dépendant de la cigarette. Posons la question en allant sur un 4e papier et en posant la question.

X continue à fumer. Pourquoi continue-t-elle ?

Votre interlocuteur peut répondre : parce que cela la calme, elle retrouve ainsi une paix intérieure. Ce qui est souvent le cas. La nicotine déstresse. L’individu ravale son énergie au lieu de la lâcher.

La question à 10 000 dollars

Comment trouver une raison ou une valeur supérieure à la paix ? En posant la question suivante…

As-tu une fois, dans ta vie, accepté de faire quelque chose, alors que tu n’étais pas en paix ?

Restez silencieux car il n’est pas facile de répondre à cette question. Vous pouvez la relire… Avez-vous, une fois dans votre vie, accepter de faire quelque chose, alors que vous n’étiez pas en paix.

Voici des réponses possibles à cette question magique :

  • J’ai accepté de rendre service à mon fils et je n’étais pas en paix.
  • J’ai accepté de passer un examen important pour moi.
  • J’ai accepté de refuser à ma fille de sortir car j’avais peur pour elle.

Dans tous les cas, vous allez dans une valeur supérieure à la paix recherchée par la dépendance :

  • Contribuer au bien être de personnes qui vous sont chères.
  • Donner du sens à sa vie.

Nous avons trouvé une valeur supérieure à celle qui pousse à continuer la dépendance !!! objet de cet article.

Pour aller plus loin :

Vous avez des remarques ? Laissez-moi un commentaire.

 

Connaissez-vous le recadrage en PNL ?

C’est un nom commun et une technique qui vient de la Programmation Neuro Linguistique (PNL). Vous changez le cadre de votre perception pour adopter un comportement différent.


Elle consiste à donner à votre interlocuteur un point de vue différent ou à faire appel à son imagination. La deuxième technique, qui vient de la Programmation Neuro Linguistique est plus « riche ». Illustrons ces 2 techniques par plusieurs exemples.

Recadrer simplement une croyance

C’est la technique la plus simple, vous offrez un point de vue différent à votre interlocuteur sur un événement ou un comportement. Elle est souvent utilisée en séance d’EMDR. Voici des techniques simples :

  • A une personne qui pleure la mort d’un conjoint, vous lui dites : « d’après vous, votre conjoint est-il plus heureux quand vous pleurez ou quand vous profitez de la vie ? »
  • A une personne battue petite qui se sent responsable de la colère de ses parents, vous lui dites : » si vous aviez des enfants, vous les rendriez responsables de votre colère ? »
  • A une femme qui vous demande « pourquoi suis-je toujours avec des hommes faibles, impuissants, menteurs, etc. ? » vous lui répondez « parce que tu les mérites »
  • A un parent qui se plaint de ses enfants…. « Vous avez du mal à accepter leur vie actuelle ? » ou « Comment pourriez-vous être en paix même si vos enfants vont mal ? » ou « Voulez-vous les voir responsables de votre état ? »
  • Une personne rescapée des camps pense « pourquoi pas moi ? » au lieu de « pourquoi moi ? »

Le recadrage PNL en 6 points

Cette technique est aussi appelée recadrage en 6 points. Développée par Bandler et Grinder, elle présuppose qu’un comportement a toujours une intention positive, quel que soit ce comportement, que vous fumiez, buviez, soyez en colère, mentiez, voliez… Vous aurez droit ici à une version simplifiée qui ne prend pas en compte tous les cas de figure….

Virginia Satir suppose l’existence de parties en nous. Une partie de nous est responsable d’un certain comportement, une autre est créatrice, une troisième peut s’opposer au changement de comportement…. Nous nous appuyons aussi sur cette vision de V. Satir.

Nous allons faire appel à une partie créatrice pour avoir un comportement différent qui remplit la même intention positive (IP).

1. Identifiez le comportement à modifier, ce que vous voulez faire ou arrêter de faire

Supposons que vous vouliez arrêter de manger quand vous êtes rassasié ou légèrement avant.

2. Rentrez en contact avec la partie responsable du comportement

Communiquez avec la partie responsable de votre comportement et établissez un signal oui/non avec elle.

2.1. Est-ce que la partie responsable du fait que je mange sans avoir faim veut bien rentrer en contact avec moi ?

Cela peut aider de mettre votre main sur la partie de votre corps en contact avec cette partie, votre ventre, votre tête ou votre estomac, au choix… Si elle répond de manière visuelle, auditive ou kinesthésique… poursuivez.

2.2. Peux-tu me donner un signal pour oui… et pour non ?

En effet, il est essentiel de pouvoir dialoguer avec elle. Si vous êtes fort, vous pouvez avoir tout un discours plutôt que oui ou non. Le plus souvent, la réaction est par un doigt (droite pour oui et gauche pour non) ou par un mouvement de la tête, en fonction de votre intuition.

3. Identifiez, consciemment ou non, l’intention positive de cette partie

3.1. Veux-tu bien me dire ton intention positive consciemment ?

Attendez la réponse… Si vous avez l’habitude de dialoguer avec vous-même, la réponse viendra facilement. Dans notre cas, la réponse est : « pour que tu restes plus longtemps à table ». Vous pouvez monter les intentions en demandant « pourquoi ? »… « pour que tu prennes du temps pour toi ». Vous pouvez aussi le faire au point 3.4.

3.2 Si la réponse est non, supposez que la réponse est inconsciente, que vous n’avez pas besoin de la connaître.

3.3 Etes-vous d’accord avec l’intention positive ? Si la réponse est non, montez dans les intentions positives. C’est tout un art de déboucher sur du positif. Un psythérapeute peut vous aider avec bonheur.

3.4 Demandez gentiment à la partie responsable si elle veut bien essayer une autre stratégie. Si vous êtes gentil, je ne vois pas pourquoi elle dirait non…

4. Trouvez d’autres comportements remplissant la même intention

Vous faites appel à votre partie créatrice pour imaginer plusieurs solutions et à votre partie responsable du comportement pour en sélectionner 3. Utilisez le « signaling » 2.2 oui/non pour être prévenu du résultat.

Comportements proposés : fumer, boire une tasse de thé, méditer sur la digestion, boire un café, manger une orange, faire un tour dehors.

Les 3 sélectionnés : boire une tasse de thé, méditer sur la digestion, faire un tour dehors.

5. Négociez avec la partie responsable des changements de comportement

Demandez-lui « es-tu prête à expérimenter les 3 comportements nouveaux ? » Si la réponse est non, recommencez l’étape précédente, sinon, passez l’étape qui peut être la dernière… si tout va bien.

6. Vérifiez si toutes les parties sont OK

C’est ce que l’on appelle l’écologie, la vérification que toutes les autres parties du corps sont d’accord avec les nouveaux comportements proposés. Cela vous évite de choisir un comportement que vous devrez recadrer plus tard. Vous  demandez à la cantonade : « une partie de moi s’oppose-t-elle à une des 3 solutions ? » Si la réponse est oui, recommencez en 4. Sinon, réjouissez-vous.

Pour aller plus loin

Si vous avez des commentaires, laissez-moi un message.

Connaissez-vous le carré magique ?

Vous avez un projet qui vous tient à cœur ? Vous aimeriez y voir plus clair ? Voici le carré magique, que j’ai appris avec Olivier Lockert.

Que représentent les lignes horizontales et verticales ?

  • Les lignes horizontales représentent le temps : en haut l’avenir, au milieu le temps présent et en bas le passé.
  • Les lignes verticales représentent des personnes : à gauche des amis, à droite des guides et au milieu, vous-même.

Comment l’utiliser ?

Chaque carré représente une position. Allez d’abord dans le passé, puis le présent et enfin l’avenir et revenez au centre… De 1 à 9.

 

Ange gardien

Vous-même

Ami

Futur

6

7

8

Actuel

4

9

5

Passé

1

2

3

  •  Commencez par le passé. A gauche, un « ange gardien » vous donne un conseil sur votre projet, puis vous-même, enfant vous donnez un conseil. Enfin, c’est un ami d’enfance qui vous donne encore un conseil.
  • Ensuite, vous avancez et découvrez des conseils d’un ange gardien d’aujourd’hui, vous sautez votre case et allez vers un ami de maintenant.
  • Enfin, vous passez à l’avenir : un ange du futur, vous-même plus âgé, ayant accompli le projet et un ami du futur.

Puis vous vous mettez au centre et recevez les conseils de toutes ces personnes.

Un exemple…

Une femme veut écrire une nouvelle sur la recherche d’emploi.

Dans le passé :

  • Son ange gardien lui dit : C’est faisable. Fais-toi plaisir. Tu as appris à aimer les chats. Cherche un stage d’écriture pour te tranquilliser.
  • Elle-même à 7 ans : écris-le pour d’autres de façon rigolote avec des jeux de mots. Il faut que ce soit amusant. Souviens toi des farces du chat peau. Utilise la créativité de l’enfant.
  • Son ami : Fonce, fais le pitre « fumiste, fumier » en cours de musique. Tu peux faire passer la vie.

Dans le présent :

  • Un ange-gardien actuel : tu en es capable. C’est en écrivant que l’on apprend à écrire. Tu peux être heureuse de ce que tu fais. Une demie heure le matin en se levant.
  • Un ami : fais-le, va jusque au bout de ton envie. A chaque fois que tu nous as raconté des histoires, tu nous a fait rigoler. Tu as de l’humour, souviens-toi de tes histoires du Japon.

Dans l’avenir :

  • Un ange gardien du futur : c’est un métier, il y a des codes et des astuces. Persévère, tu peux approfondir. C’est comme le début d’une nouvelle vie.
  • Elle-même : contente, heureuse, sensation dans la poitrine et dans les jambes. Mets le réveil à sonner une demi heure avant, note les idées sur un carnet à la main, écris à l’ordinateur pour le modifier.
  • Un ami : tu as réalisé ton projet, tu vas nous laisser tranquille. Continue, garde cette habitude d’écrire tous les matins. Cela peut être une obligation au début, après cela peut être du plaisir

Revenir au centre et prendre tous les conseils un à un et sentez ceux qui ont le plus d’influence…

Connaissez-vous et utilisez-vous le VAKO ?

Nous utilisons tous des canaux de communication privilégiés. La plupart des gens sont plus à l’aise avec la Vision, d’autres avec les sons, les sensations physiques (les kinesthésiques) et les odeurs. Ces types de communications sont résumés par l’expression VAKO (Visuel, Auditif, Kinesthésique et Olfactif).

A quoi cela peut-il bien servir ? Avant de répondre à cette question nous allons développer une découverte majeure de la PNL, les mouvements des yeux. Sur le dessin suivant, nous retrouvons V pour visuel, A pour auditif et K pour kinesthésique : en haut pour visuel, au milieu pour auditif et en bas pour kinesthésique.

Ce dessin est tiré du livre Apprendre à apprendre avec la PNL de Alain Thiry et Yves Lellouche. Voici les termes que vous découvrirez dans l’article.

Les mouvements des yeux indiquent le canal utilisé

La PNL a mis en évidence une relation entre le canal sensoriel et le mouvement des yeux. Elle a aussi corrélé une notion du temps avec la droite et la gauche, qui n’a rien à voir avec l’EMDR, technique de stimulation bilatérale des sens. La représentation de votre ligne du temps se reflète dans le mouvement de vos yeux.

Construit ou remémoré ?

Dans la plupart des cas, une personne qui regarde sur sa gauche évoque le passé et, quand elle regarde sur sa droite, elle construit une image ou un son. Si elle fait le contraire (évoque le futur sur sa gauche et le passé sur sa droite), elle est dite « inversée ».

Il est important de calibrer les mouvements des yeux de la personne en lui posant des questions anodines telles que :

  • Avez-vous un souvenir agréable de votre enfance ? Question faisant appel au Remémoré.
  • Seriez-vous capable d’évoquer un dinosaure bleu ? Question faisant appel au Construit.
Prononcez des paroles neutres. Évitez « Avez-vous une image agréable de votre enfance ? » ou « Quelle est la couleur des yeux de votre mère » si vous voulez trouver le canal privilégié.

Vous vérifiez ainsi son mode de représentation privilégié et si elle est inversée. Quelquefois, la personne ne va jamais dans le passé avec ses yeux…. Peut-être des images internes négatives lui font toujours peur.

Le dialogue interne (Di) est en bas

En bas des yeux le phénomène est différent : Kinesthésique d’un côté et Dialogue Interne de l’autre. C’est comme si le kinesthésique était toujours présent dans le corps.

Quand une pensée négative vous poursuit intempestivement, changez alors la position de vos yeux. Cela vous permettra de vous centrer et de retrouver un calme intérieur.

Utiliser le VAKO pour communiquer

La première utilisation du VAKO est dans la communication. Restez dans le même canal que votre interlocuteur pour être sur sa « longueur d’onde ». Si votre interlocuteur vous dit :

« je ne saisis pas ce que tu veux me dire »

inutile de lui faire un dessin, il ne le « saisira » pas. De plus, s’il a été traumatisé par des professeurs la plupart du temps visuels, il risque de paniquer, car vous lui rappelez innocemment des mauvais souvenirs. Il sera alors important de rétablir la connexion avant de poursuivre par des savantes explications.

« C’est difficile pour toi de comprendre. Est-ce que tu désires approfondir le sujet ? »

Avec des termes faisant appel au kinesthésique (comprendre, approfondir…).

Utiliser le VAKO pour apprendre

La deuxième application est l’apprentissage. La stratégie gagnante pour apprendre et retenir est la suite Visuel (je vois et j’apprends) et Kinesthésique (Je ressens si c’est vrai).

Si vous voulez retenir l’écriture d’un mot, placez-le en haut à gauche, fermez les yeux pour le remémorez, écrivez-le en ressentant si vous l’avez bien écrit.

L’étape trop souvent courante « je me demande si je vais réussir » qui est un reflet de votre dialogue interne est inexistante dans cette stratégie gagnante.

Apprenez à réussir en « shootant » votre dialogue interne, surtout en cas de doute.

Pour aller plus loin

Lisez l’excellent livre Apprendre à apprendre avec la PNL cité ci-dessus. Abordable et excellent.

Robert Dilts a analysé des stratégies gagnantes de personnes célèbres telles que Vinci et Holmes : Stratégies du génieMozart et Disney : Stratégies du génie, Aristote, Einstein… Son livre le plus simple où il aborde le sujet est Des outils pour l’avenir.

Si vous avez des remarques ou une bibliographie, laissez un commentaire.