Réussir la relation d’aide

Quels sont les facteurs de réussite dans la relation d’aide ? Acceptez-vous d’être aidé ou d’aider autrui ? Quels critères guident vos choix ? La relation d'aideVoici quelques réflexions sur la relation thérapeutique, celles de David Burns, spécialiste de la thérapie cognitive, celles, systémiques, de Bert Hellinger, et celle de Joseph Campbell et de son héros. Vous aurez, enfin, mon expérience personnelle pour vous aider à définir vos propres critères.

1. L’empathie et la clarté de la relation d’aide

Deux paramètres sont essentiels pour David Burns, l’empathie et la clarté de l’objectif et de la méthode.

L’empathie

L’empathie est, selon Burns, la capacité du thérapeute à répondre à des questions gênantes du genre « J’ai l’impression que vous ne vous intéressez pas à moi. La seule chose qui vous intéresse est d’être payé ».

Il conseille alors au thérapeute de dire oui, d’exprimer le sentiment du client et de poser une question. Par exemple : « Il semble que vous avez l’impression que je ne m’intéresse pas à vous et que je suis plus intéressé à être payé qu’à vous aider. Cela peut être réellement choquant. Je me demande si je vous ennuie. Je sais que je serais aussi choqué si j’avais l’impression que quelqu’un profitait de moi pour s’enrichir. Pouvez-vous m’en dire plus ? »

La clarté

La clarté de l’objectif définit ce que le client veut concrètement modifier et l’accord sur la méthode et les outils utilisés et la demande éventuelle du thérapeute envers son client. Dans le cas de la thérapie cognitive prônée par Burns, deux outils sont essentiels, le journal d’humeur et des croyances associées et l’agenda, une planification des activités productives et satisfaisantes.

En tant que client, votre objectif et les moyens de l’atteindre sont-ils assez clairs ?

2. La règle d’équilibre de Bert Hellinger

L’inventeur des constellations familiales où l’on s’appuie sur le ressenti de représentants amène une vue systémique où influent l’image d’origine du client avec ses parents et une règle d’équilibre.

L’aide et le lien thérapeutique

Le thérapeute systémique réintègre les personnes exclues du système, en particulier les parents. Cette exclusion est pour lui l’origine de la dépression.

Pour observer les règles de l’aide (thérapeutique), nous devons d’abord observer que l’aide est systémique. Cela signifie que notre amour doit embrasser tout le système. Nous nous représentons le système et sentons où l’amour est le plus efficace et le plus nécessaire. Ensuite, on fait abstraction du client. C’est le pas difficile où on ne se laisse pas prendre par le client. En allant ainsi dans cet endroit, nous sommes libres intérieurement. Nous laissons aussi le client libre car il peut aller vers cette personne exclue.

Et la colère du client est salutaire. Elle lui permet de se séparer de ses parents… et du thérapeute. Pour Bert Hellinger, l’image originale de base du client et du thérapeute vient de la relation avec sa mère. Si le thérapeute est lié émotionnellement à son client, cela signifie qu’il le confond avec ses parents qu’il veut inconsciemment soigner et il en deviendra dépendant. Une seule solution, selon Bert Hellinger, arrêter l’aide.

L’équilibre entre donner et recevoir

Bert Hellinger a exposé 5 règles à respecter dans la relation d’aide.

  • Ne donner que ce que l’on a.
  • Accepter ce qui est.
  • Pas de relation parents enfants.
  • Le client appartient à une famille qui doit être honorée.
  • L’amour est pour tous les membres de la famille, sans jugement.

La relation est ainsi saine et équilibrée. Le thérapeute ne peut donner ce que le client n’a pas envie de prendre.

En tant que client, vous sentez-vous lié à votre thérapeute ? Vous sentez-vous quelquefois en colère contre lui ?

3. Les guides du héros de J. Campbell

Joseph Campbell a formalisé un voyage type du héros qui part à l’aventure et qui revient à la maison. Entre temps, il a osé franchir un seuil.

Joseph Campbell, tout comme Vladimir Propp, place deux types de guides, un avant le seuil, pour donner du courage au héros et un autre après le seuil, pour lui montrer le chemin.

Le thérapeute, comme guide, a ainsi 2 rôles, celui de donner du courage, en mettant à la conscience du client ses ressources, ce que préconise la PNL, et de lui montrer le chemin en lui donnant de l’information et en reformulant, ce que préconise l‘entretien motivationnel.

En tant que client, avez-vous besoin que l’on vous donne du courage ou des informations ?

4. Mon parcours : femmes en colère et fils à maman

Voici mes difficultés et comment je m’aide…

Les 3 défis rencontrés en tant que thérapeute

Voici les 3 difficultés principales que j’ai rencontrées.

  • La première était de rester zen en face de personnes qui voulaient mourir. Ces personnes, qui sont souvent dans la négation, rejettent ce que vous dites. Ce sont des personnes désespérées, dit Burns, qui donne dans son livre l’exemple de Sam, qui l’appelle avant une de ses interventions à la radio pour lui dire qu’il va se suicider. Il est alors important d’accepter son impuissance et de prendre de la distance, les 2 premières règles de Bert Hellinger. Vous pouvez imaginer leur mère derrière eux ou la vôtre derrière vous. Ainsi, vous évitez de rentrer dans une dynamique de sauveur victime persécuteur, typique du lien thérapeutique.
  • La deuxième était de trouver un comportement adéquat face à des femmes en colère. Cela m’arrive assez souvent avec des femmes qui ont avorté ou qui sont en colère contre leur mère. Dans cette dynamique, la mère se protège en se mettant en colère contre l’homme. Maintenant, je l’annonce au début de mon intervention en leur donnant le droit d’être en colère contre moi. De plus, j’imagine mon père derrière moi. En constellation, mon objectif est de réintégrer l’enfant et de donner de l’empathie à la mère en la faisant éventuellement s’appuyer sur une lignée maternelle.
  • La troisième était comment aider des « Fils à maman ». Ces personnes, identifiées à un partenaire précédent, un frère ou le père de leur mère, se croient tout permis, dit Bert Hellinger. Elles vont mal et vont même jusqu’à vouloir faire votre thérapie en vous donnant des conseils. Là aussi, je m’appuie sur mon père et visualise le père de ces personnes qu’elles rejettent inconsciemment. Quelquefois, je pense à mon fils pour être sûr de faire la différence avec mon client.

Dans tous les cas, j’essaie de progresser en m’appuyant sur les difficultés que je rencontre.

Une supervision est-elle nécessaire ?

Comment s’améliorer ? David Burns préconise de pratiquer des jeux de rôles par écrit ou avec un collègue thérapeute pour développer son empathie. Voici ma pratique.

  • En séance, je me connecte et fais de la scriptophanie pour moi-même ou pour le client afin de prendre du recul sur la relation.
  • En EMDR, nous avons un groupe régulier de supervision où les participants ont une expérience éclectique que j’apprécie.
  • En constellation familiale, il suffit de faire une constellation de supervision sur la relation thérapeutique.
  • Enfin, je profite de mon groupe de pratique de communication bienveillante pour trouver éventuellement mon besoin et celui du client dans un jeu de rôle.

Et, surtout, j’arrive à retrouver rapidement une paix intérieure, même si le client a annulé son rendez-vous sans me prévenir, en célébrant alors mon besoin insatisfait d’équilibre dans la relation.

5. Et pour vous ? Quels sont vos critères de choix ?

 Voici résumés les critères de réussite pour un client :

  • Votre objectif est-il clair ? Cherchez-vous du courage ou de l’aide pour franchir un seuil ?
  • Avez-vous confiance en lui ? Pouvez-vous parler de ce qui vous chiffonne ? Le sentez-vous « sans jugement » ?
  • Êtes-vous d’accord avec sa démarche et sa technique ? Avez-vous suffisamment d’information ? Osez-vous lui poser toutes les questions ?
  • Le thérapeute reformule-t-il suffisamment ce que vous dites ?  Vous sentez-vous entendus ?
  • Allez-vous mieux à la fin de la séance ? Vous sentez-vous libre d’arrêter les sessions quand vous voulez ?

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous d’autres critères ?

Pour aller plus loin

Voici les livres portant sur la relation d’aide et que j’ai bien aimé :

 Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Comment accepter d’aller bien en 3 temps ?

Vous avez cicatrisé vos traumas personnels, liés à la naissance ou transgénérationnels, grâce à des thérapies brèves et votre esprit continue tout seul à « mouliner » à vide ? Il ressasse des croyances négatives, qu’il croit toujours vraies, générées lors de ces traumas. Vous êtes à la 5e étape sur le chemin de votre guérison. Que faire dans ces cas-là ? La réponse est simple :Accepter d'aller bienDompter votre esprit en 3 temps : revenir au temps présent, réfléchir, puis agir. Explorons ces 3 temps et donnons un exemple avec la Communication NonViolente de Marshall Rosenberg.

1. Revenir « ici et maintenant »

Dans le passé, je suis morte. Dans le temps présent je suis vivante.

Voici ce que m’a dit une cliente, après avoir cicatrisé un traumatisme passé grâce à l’EMDR. Comme le dit Bert Hellinger, spécialiste des constellations familiales :

Dans le temps présent, tout va bien.

Le premier temps consiste donc à revenir à l’instant présent. D’où l’intérêt d’entraîner l’esprit à se concentrer, à ne plus repartir dans le passé ou à anticiper l’avenir pour accepter d’aller bien, dans le temps présent. Le corps est un instrument privilégié pour répondre à cette question « que se passe-t-il maintenant ? » Mais ce n’est pas le seul, plusieurs techniques sont à votre disposition.

  • Se concentrer sur une image ou une fleur 10 mn par jour est la technique proposée par Robin Sharma. Votre esprit s’évade et vous le faites revenir dans l’instant présent, la fleur qui est devant vous.
  • Les techniques de respiration ou de méditation vous font revenir au tempo de votre inspiration et votre expiration.
  • La cohérence cardiaque vous oblige aussi à vous concentrer sur votre respiration.
  • De prendre conscience de ce qui se passe dans votre corps, de votre émotion présente, vous fait revenir au temps présent.

D’autres techniques sont possibles. Personnellement, je fais sonner ma montre toutes les heures. Ainsi, je reviens dans le temps présent plusieurs fois par jour.

2. Prendre le temps de réfléchir

Une fois revenu dans l’instant présent, vous pouvez revenir sur votre passé et votre croyance négative en étant plus en paix. C’est le moment d’être pensif et non instinctif. Comme toute croyance négative est fausse, vous la confrontez à la réalité ou vous en recherchez la cause, l’événement et le besoin original, pour la dissoudre. Vous faites alors le point sur ce qui s’est passé dans un journal personnel. Voici un contenu possible :

  • Notez votre croyance ou l’événement enclenchant. Prenez le temps de choisir une croyance personnelle, qui vous concerne, et non une croyance philosophique ou sur autrui.
  • Poussez à l’extrême votre croyance négative pour vous rendre compte de son côté irréel et déformant. Les questions « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » ou « Est-ce vrai ? » vous aideront beaucoup.
  • Recherchez l’origine de cette croyance si l’exercice précédent ne suffit pas, un trauma en faisant un pont d’affect, le besoin éventuel non satisfait.

Prenons un exemple : j’ai récemment reçu un avis des impôts pour le paiement de ma taxe d’habitation majorée de 10 %.

  • Quelle est la croyance négative associée ? La première pensée est : « Les impôts se sucrent. 10 % pour un mois, c’est un sacré rendement ». Attention, cette réflexion n’est pas personnelle, elle ne porte pas sur vous. La croyance négative personnelle est : J’aurais du faire attention. Je commence à perdre de l’argent inutilement.
  • Et si c’était vrai, que je commence à perdre de l’argent inutilement ? Cela signifierait que je devrais avoir de plus en plus de soucis financiers et que j’ai envie de mourir, tout comme la cigale de la fable, l’argent étant lié à la vie… Est-ce vrai ? Non, je ne suis jamais en déficit et je vis selon mes besoins, en paix. 
  • Quel est le besoin associé ? Un besoin de me sentir en paix vis-à-vis de l’argent.
  • Quelle est l’origine de cette pensée ? Je me suis souvent posé la question en pensant à mon passé d’ingénieur conseil, quand je gagnais plusieurs fois ce que je gagne actuellement. Je sais aussi que cette pensée vient du fait que mon fils me demande régulièrement de l’argent. Je suis aussi en paix avec ses demandes car je suis libre d’y répondre comme je veux.

Je contacte ce besoin de paix et je me sens bien. Je pense à ma vie actuelle par rapport à l’époque où je gagnais bien ma vie et je me sens en paix. Je me trouve plus libre maintenant. Je célèbre mes besoins de liberté et de paix financière. Je n’ai pas besoin d’aller plus loin, dans le passé pour rechercher un trauma éventuel. J’accepte d’aller bien en repensant au rappel de ma taxe d’habitation majorée.

Cette phase demande du temps et de la persévérance. Tenez un journal de vos états d’âmes, de vos pensées négatives et de leur véracité. C’est le premier pas vers l’action, dernier temps de notre étape.

3. Agir ou planifier l’action

Troisième phase, passer à l’action. Deux directions sont possibles :

  • Si l’identification de votre besoin suffit, planifiez les actions possibles pour le satisfaire.
  • Si cela ne suffit pas, des traumas non cicatrisés sont encore actifs. L’action consiste alors à demander de l’aide, soit pour identifier vos besoins, soit pour cicatriser vos traumas avec des thérapies brèves telles que l’EMDR, les constellations familiales ou la thérapie de l’étreinte.

Dans les 2 cas, vous agissez, vous acceptez d’aller bien en prenant soin de vous quotidiennement. Vous êtes à la fois dans le temps présent et dans l’action, le comportemental disent certains psychologues.

Dans mon exemple, je peux planifier la prochaine date de réception de la taxe d’habitation pour vérifier si je l’ai bien reçue. Je reste ainsi dans le réel et ma réflexion est bénéfique.

La CNV de Marshall Rosenberg

Marshall Rosenberg a inventé la Communication NonViolentte qui conseille de réagir en 4 temps : Observation, Sentiment, Besoin et Demande. Cela répond en partie à cette valse en 3 temps :

  • Prendre conscience de son sentiment permet de contacter l’instant présent.
  • Chercher le besoin oblige à réfléchir.
  • Exprimer une demande est une forme d’action.

Il manque cependant à cette méthode l’identification des traumas passés éventuellement toujours présents. Vous trouverez plus d’informations sur mon site de communication bienveillante.

Pour aller plus loin

Voici quelques livres que je conseille vivement….

Et vous ? Comment faites-vous pour accepter d’aller bien ? Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Le premier principe de la thérapie cognitive est que toutes vos humeurs sont créées par vos pensées. Alors, comment modifier celles-ci ?pensée

Voici un premier conseil, proposé par David D. Burns, psychiatre de l’université de Stanford. Posez-vous la question « qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » à chacune de vos pensées négatives.

Quelques principes de la thérapie cognitive

Voici quelques vérités que j’adore et qui font partie de la thérapie cognitive :

En effet, de nombreuses thérapies « émotionnelles » font de l’émotion le sésame et la solution à nos « problèmes comportementaux ». Ainsi, la gestalt-therapie ou le rebirth insiste sur l’émotion et non la croyance ou le besoin sous-jacent, comme en communication bienveillante.

Des exemples de pensées négatives

Pour David Burns, toute croyance négative vis-à-vis de soi est fausse. Il suffit alors de la confronter au réel pour qu’elle perde de sa puissance ou qu’elle disparaisse. Une technique qu’il préconise est de consigner par écrit sa croyance et de se poser la question « Et si c’est vrai, quelle serait la conséquence ? » ou « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Voici des exemples  de pensées négatives, qu’elles soient orientées vers soi ou vers les autres :

  • Je tombe toujours sur des clients fatigants qui ne savent pas ce qu’ils veulent.
  • J’ai tendance à être trop direct.
  • Je suis perfectionniste et têtue.
  • En France, les gens tournent toujours autour du pot.

Les 3 premières commencent par « je » et la dernière et tournée vers une généralité. Dans les 2 cas, vous pouvez toujours vous poser la même question, préconisée par David Burns.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Prenons comme exemple la première croyance et poussons-la à l’extrême de la réflexion.

  • Je tombe toujours sur des clients fatigants qui ne savent pas ce qu’ils veulent. « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Les gens ne comprennent rien à mon boulot. Et… « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Ce que je fait, c’est de la m…. Et… « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Je ne ferais jamais du boulot agréable pour vivre. Et « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Je ferais mieux de ne jamais travailler.

Ainsi vous partez d’une croyance anodine « Je tombe toujours sur des clients fatigants » pour arriver à « je ferais mieux de ne jamais travailler » une croyance que vous aurez du mal à croire tant elle est caricaturale.

Pour aller plus loin :

Voici les liens vers 2 ouvrages et sites, celui de David Burns et celui de Byron Katie qui pose la question « Est-ce vrai ? » à propos de vos croyances.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Comment construire son lieu sûr en EMDR…

Cette technique, qui consiste à utiliser sa pensée pour aller bien, fait partie intégrante du protocole EMDR inventé par Francine Shapiro. Dans ce lieu, réel ou imaginaire, vous vous sentez en sécurité, à l’abri de tout, même éventuellement d’un besoin de soif bien naturel.Lieu sûrElle est utilisée en début de séance d’EMDR pour y revenir à la fin si la détresse est toujours présente. Voici le protocole et quelques exemples suivis de suggestions dérivées de la PNL et de l’hypnose.

Le protocole EMDR de Francine Shapiro

Elle le décompose en 4 étapes dans son livre cité en référence.

1. Construire et ressentir son lieu sûr

Commencez par une image positive. Cela peut-être un lieu réel ou imaginaire. La plupart du temps, les images de la nature sont les plus rassurantes, comme être allongé sur la plage au soleil ou marcher tranquillement dans la forêt. Certaines personnes ont besoin de se sentir vraiment en sécurité, sous la couette dans leur lit, chez eux, dans leur canapé. D’autres préfèrent des images où elles s’évadent, en lisant un livre ou en regardant une série à la télévision.

Faites profiter tous vos sens de cette image de sécurité et de calme intérieur et jouez sur le VAKO. Laissez venir à vous des sons, le chant des oiseaux ou le clapotis de la mer, des sensations, la chaleur du soleil ou la douceur de l’eau. Travaillez les sous-modalités de chaque perception, augmentez le niveau sonore, la clarté de la lumière ou la chaleur du soleil.

Laissez venir à vous un mot décrivant la sensation de votre corps quand vous vous imaginez dans votre lieu sûr. La plupart du temps, ce mot est apaisement, légèreté, bien-être, paix ou sécurité. Vous pouvez en profiter pour retravailler les sous-modalités pour renforcer cette sensation positive.

Personnellement, je rajoute…

Quand vous laissez venir à vous ce mot d’apaisement, de légèreté ou de bien-être, quelle est la sensation corporelle associée ?

Je donne ainsi un deuxième tour de piste de renforcement de cet état positif.

2. Prendre conscience de sa respiration

Dans cette étape, prenez conscience de l’influence de cette technique sur votre respiration. Placez votre main sur votre estomac ou votre poitrine, un endroit où vous pouvez percevoir le changement de votre respiration.

Alors, pensez à ce mot symbolisant votre lieu sûr et prenez conscience de la manière dont votre respiration change.

3. Tester les effets de ce lieu sûr

Pensez à un événement qui vous a légèrement perturbé, notez le changement dans votre corps, de votre respiration quand vous vous remémorez l’image et le mot symbolisant votre lieu sûr. Vous pourrez ainsi profiter de cette technique pour retrouver votre lieu sûr quand vous êtes légèrement perturbés.

4. Ajouter une stimulation bilatérale

Enfin, ajoutez une stimulation bilatérale alternée en écoutant des sons alternés ou en tapotant sur vos épaules, la main droite sur l’épaule gauche et de la main gauche sur l’épaule droite. Cette dernière technique est appelée la technique du papillon. Elle est utilisée avec des enfants et a été développée au Mexique.

Vous pouvez utiliser cet exercice chaque jour quand vous vous sentez bien pour renforcer les émotions positives, tout comme l’EFT.

Trois ajouts possibles

Voici trois techniques provenant de ma pratique de l’hypnose et de la PNL, un fusible, un pont vers le futur et une suggestion post-hypnotique sur un ancrage.

1. Placer un « fusible »

Vous pouvez placer ce que l’on appelle un fusible au début de l’exercice. Vous évitez ainsi que la personne se sente mal pendant l’évocation de son lieu sûr. Vous pouvez ainsi dire :

Et s’il vous arrive quelque chose de désagréable, mettez cette émotion ou cette sensation au réfrigérateur de telle manière que vous restiez en paix et en toute sécurité.

2. Faire un pont sur le futur

Vous pouvez faire profiter la personne de ces techniques dans d’autres circonstances. Vous pouvez ainsi dire :

Et vous pouvez vous imaginer dans l’avenir ayant des difficultés dans un certain nombre de cas et vous imaginez revenir dans votre lieu sûr de manière facile, simple et instantanée de manière à ressentir cet apaisement avec lequel vous faites appel de plus en plus rapidement.

3. Finir sur un ancrage

Enfin, je fais souvent un lien avec un objet que la personne voit régulièrement. Par exemple, si le lieu sûr est au bord de la mer, avec un beau ciel bleu, je demande à la personne de chercher une image, un tableau, un objet qu’elle possède chez elle pour qu’elle puisse ressentir cette sensation de légèreté ou de paix à chaque fois qu’elle voit l’objet.

Imaginez que vous rentriez chez vous et qu’à chaque fois que vous  voyez cette plante, cette couleur verte, vous pouvez ressentir à l’intérieur de votre corps cet apaisement que vous ressentez naturellement quand vous vous promenez dans la forêt au milieu de la verdure.

En conclusion

Cette technique, issue de l’hypnose et nappée d’une stimulation bilatérale EMDR est primordiale et indispensable dans toute séance d’EMDR. Elle permet d’ancrer la personne positivement et de lui redonner de l’énergie et une certaine sécurité à la fin de la séance. Profitez-en jusqu’à plus soif.

Pour aller plus loin :

Quatre livres de base…

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Sur le chemin de la guérison en 6 étapes

Vous voulez aller mieux ? Vous trouverez ici les 6 étapes du chemin qui mène vers la guérison. D’abord, soignez vos traumas passés. Ensuite, acceptez d’aller bien. Enfin, célébrez la vie sur terre, celle des autres, tout comme la vôtre.

Sur le chemin

Décrivons-les une à une, de la pause à la célébration de la vie sur terre. A chaque étape correspond une technique de soins privilégiée.

1. Faire une pause et prendre du recul

Cette première étape, que j’ai appelée « faire une pause », est essentielle si vous voulez avancer sur votre chemin. Commencez donc par recenser ce qui vous importe dans la vie. Quelle idée avez vous, maintenant, de votre passé, de votre présent et de votre avenir ? Que voulez-vous modifier ? Vous trouverez un questionnaire sur ce site. Sélectionnez alors les relations, les comportements ou les croyances négatives que vous voulez modifier.

Si vous voulez favoriser votre sécurité, vous pouvez construire préalablement un lieu sûr imaginaire, dans lequel vous reviendrez si vous vous sentez en danger.

Ensuite, avancez pas-à-pas sur le chemin en apprenant d’abord à vous relaxer, à prendre conscience de ce qui se passe en vous et de l’accepter. Il ne s’agit pas de se « corriger », mais de s’accepter, d’accepter ses émotions, sa colère éventuelle et de prendre du recul sur ses émotions. Vous prendrez alors conscience des pensées négatives qui les précèdent.

Une fois que vous vous êtes accepté, vous pouvez alors demander de l’aide. Se sentir responsable et demander de l’aide, sont essentiels pour passer aux 3 étapes suivantes de cicatrisation des traumatismes.

La méditation est la technique la plus connue pour cette étape de prise de recul. Elle consiste à ne rien faire, donc à faire une pause.

La difficulté, quand vous ne faites rien, est de savoir quand il faut s’arrêter.

Quand vous le saurez, passez aux étapes suivantes.

2, 3 et 4 Soigner ses traumas pour être en paix

Ces 3 étapes peuvent être franchies parallèlement. Elles consistent à cicatriser vos traumas en faisant appel à des thérapies brèves. Ces traumatismes peuvent être liés à votre naissance, à votre système familial ou à votre vie personnelle, des traumas dont vous avez encore un souvenir désagréable. Passons ces 3 étapes en revue.

2. Être en paix avec sa vie

Être en paix avec la vie signifie en premier lieu être en paix avec ses parents biologiques, ceux qui vous ont donné la vie, qui ont contribué à votre naissance et, aussi, être en paix avec sa propre mort. Comme le dit Bert Hellinger, qui a développé les constellations familiales :

La vie est un cadeau, alors on dit…

C’est  ainsi, la vie est « transmise » par les parents biologiques. D’honorer nos parents nous rend plus vivant. Si nous les rejetons, nous nous rejetons nous-même, ceci peut entraîner une sensation de vide intérieur, que certains appellent dépression. Vous avez une « prière à l’aube de la vie » qu’aime à réciter Bert Hellinger si vous voulez honorez vos parents et la vie qu’ils vous ont transmise.

La naissance peut être une épreuve difficile, quand une séparation a eu lieu pendant les premières années, quand le lien maternel a été interrompu, si vous êtes restés plusieurs jours à l’hôpital ou si vous avez été confiés à d’autres personnes pendant les 3 premières années. Dans ce cas, la personne ne se sent pas complètement liée à la vie.

Une thérapie très efficace pour se réconcilier avec ses parents et la naissance est la thérapie de l’étreinte de Jirina Prekop. La personne qui désire se réconcilier avec ses parents est enserrée fortement par la personne de son choix. Cela procure une certaine sécurité et favorise la visualisation de certains traumas. Cette technique favorise aussi la régression à la naissance, quand celle-ci a été traumatisante.

3. Être en paix avec sa famille

Souvent, les comportements dont il est difficile de comprendre le sens proviennent d’une fidélité inconsciente envers une personne de son système familial. Vous pouvez ainsi reprendre la colère d’un enfant mort et qui aurait voulu vivre ou celle d’un grand-père ou d’une grand-mère qui a perdu un de ses parents. Vous pouvez ainsi lui dire :

Regarde-moi avec bienveillance si j’ai un destin plus léger que le tien.

Il est alors essentiel de réintégrer cette personne dont vous n’acceptez pas inconsciemment le destin. Les événements les plus courants sont la perte d’un frère ou d’une soeur et l’avortement.

Les constellations familiales sont l’outil par excellence de réintégration de ces personnes dont le destin n’a pas été accepté. J’ai un site qui leur est entièrement consacré.

4. Être en paix avec son passé

Dans ce cas, le comportement que vous voulez modifier provient d’un traumatisme personnel. Si, par exemple, vous avez échappé à une agression, quelque soit votre âge, vous vous sentirez toujours en danger et sursauterez au moindre bruit. Votre cerveau limbique sur-réagit alors. Vous pouvez faire la liste de vos traumas et les évaluer sur une échelle de 0 à 10, 10 étant le maximum. Si un trauma entraîne une détresse supérieure à 5, il est préférable de le cicatriser.

L’EMDR, qui s’appuie sur une stimulation bilatérale oculaire, par des sons ou des tapotements, est la solution miracle. En quelques séances, la détresse diminue et vous reprogrammez votre expérience en retenant une croyance positive, « Je suis en sécurité » au lieu de « je suis en danger » par exemple.

5. Accepter d’aller bien

C’est le moment de dompter votre esprit, de passer de l’instinct à la réflexion pour arrêter vos pensées négatives habituelles. Une attention soutenue vous sera demandée à cet instant. Vous vous êtes tellement habitués à ces pensées négatives que vous avez du mal à les lâcher. Plusieurs techniques peuvent vous aider :

  • Une séance d’EMDR visualisant votre avenir peut vous aider à ancrer cette croyance positive « je peux aller bien ». Mais l’important sera la prise de conscience de ces pensées négatives parasites qui n’ont plus lieu d’être.
  • Les thérapies cognitivistes, centrées sur ces croyances apportent des réponses. Notez vos croyances négatives et confrontez-les à votre logique, comptez-les et, au fur et à mesure, elles disparaitront.
  • La communication bienveillante aide aussi à transformer ces pensées en faisant le lien avec le besoin insatisfait. Au lieu de vous punir et de vous juger, vous faites preuve de bienveillance envers vous-même.
  • Le jeûne m’a aussi aidé. Au début, je ne pensais qu’au nombre de jours que j’avais encore à faire et cela monopolisait mes pensées. Ensuite, cela m’a appris à « lâcher prise ». Nous pouvons vivre sans manger pendant un certain temps, alors pourquoi nous faisons-nous du souci ?

Enfin, tout ce qui peut favoriser l’observation factuelle en lieu et place d’un jugement est bénéfique. Vous retournez dans la réalité au lieu de vos pensées.

6. Célébrer la vie sur terre

C’est la dernière étape, celle qui consiste à accepter d’aller bien, même si d’autres personnes vont mal. Vous pouvez ainsi aller bien, même si vos amis vont mal ou si vos enfants souffrent et arrêter de vous faire du souci pour eux. Vous entrez alors dans une relation d’adulte à adulte en acceptant leur destin et de les aider s’ils en ont envie.

La communication bienveillante est l’outil privilégié de cette étape. Elle différencie « sympathie », le fait de partager la souffrance de l’autre et « empathie », le fait de l’aider à se reconnecter à ce qui est vivant en lui. Comme le dit Marshall Rosenberg, l’inventeur de la Communication NonViolente : « Enjoy the pain ».

Aie du plaisir à voir la douleur.

Cette phrase, qui peut paraître déroutante, vous permettra de rester en paix face à la douleur d’autrui et de l’aider le cas échéant.

Pour aller plus loin

Voici quelques livres en français et en anglais…

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Qui êtes-vous ? Instinctif ou pensif ? Testez-vous.

Qui sommes-nous ? Sommes-nous ce que nous pensons, ce que nous ressentons ou ce que nous vivons dans l’instant présent ? Sur quel phénomène pouvons-nous nous appuyer pour nous comprendre, pour être plus proche de qui nous sommes ? Sur notre esprit ou sur notre corps ?

Cet article est publié dans le cadre de la croisée des blogs, lancée par Cédric, et dont le thème est « être » et qui anime un blog sur les techniques de méditation. Si vous voulez lire d’autres articles sur le sujet, allez sur sa page.

Voici ma photo, agrémentée des conclusions d’un logiciel de reconnaissance des émotions en fonction des mimiques du visage. Selon lui, je suis un homme triste à 60%.

Qui suis-je ?Dans cet article, je vais tout d’abord détailler deux processus « réactionnels » face à des stimulus, interne et externe. Après un détour sur les émotions, je vous expliciterai la clé pour être au plus proche de soi.

Du système 1 au système 2

Comment réagissons-nous à un stimulus ? Quelle est notre réaction par rapport à une pensée interne ou à un événement externe ? Daniel Kahneman définit 2 systèmes de pensées. Si vous estimez la longueur moyenne de différents segments de droite, vous faites appel au 1er, si vous calculez, vous faites appel au 2nd.

  • le système 1 est instinctif, tel un pilote automatique qui réagit rapidement sans se poser trop de questions. Il est vite saturé en informations, sa mémoire de travail étant plus faible. C’est lui qui peut vous induire en erreur facilement. Il croit en ce qui lui est familier et aura vite tendance à généraliser. Il raisonne vite avec peu de données.
  • Le système 2 est le pensant, celui qui raisonne et qui ne prend pas ce qu’il voit ou ressent pour de l’argent comptant. Pour cela, il a besoin de plus de temps. Il prend son temps et de l’information.

Ces différents systèmes vous aident à prendre une décision. Vous réagissez ainsi « violemment » en attaquant, en fuyant ou en faisant le mort ou « humainement » vis-à-vis de vous ou d’autrui.

De la réaction à la réflexion

Dans une vue systémique, vous vous définissez par vos relations, par la manière dont vous réagissez par rapport à l’environnement ou à autrui. Voici 2 exemples de circuits stimulo-cognitivo-comportementalo… Le premier part d’un stimulus interne et ne débouche sur rien. Le 2e part d’un stimulus externe et débouche sur une action.

Je me réveille, c’est  dimanche et je ne fais rien

C’est dimanche et vous vous réveillez. « Je me réveille, je pense à ma journée à venir et je suis tendu. Puis, je me rends compte que c’est dimanche. Alors, je me détends et décide de rester au lit ». Voici le circuit :

dimancheVous êtes parti en automatique, vous avez réfléchi suite à votre tension interne et vous avez décidé de ne rien faire.

Je vois Sophie et je lui parle

Cette fois-ci, vous vous promenez et apercevez une personne. Vous fouillez dans votre mémoire, vous reconnaissez Sophie. Une sensation agréable vous parcourt l’échine et vous décidez de lui parler. Voici le circuit :

SophieVous êtes parti en automatique, vous avez réfléchi suite à votre sensation agréable et vous avez décidé de passer à l’action.

Vous vous servez de vos 2 systèmes

Dans les 2 cas, vous êtes parti d’un stimulus et vous avez « perçu » ce qui se passe en vous et vous avez pris le temps de réfléchir. Alors, à quoi servent donc les émotions ?

Les émotions peuvent vous tromper

Les émotions servent à filtrer rapidement des informations. A l’origine se trouve toujours un stimulus, interne ou externe.

  • Quand celui-ci est interne, vous pouvez ne pas vous en apercevoir comme dans le 1er exemple. Quand vous êtes en colère et que vous critiquez quelqu’un, il est probable que vous ayez émis un jugement sur vous-même, à votre insu.
  • Quand il est externe, votre circuit 1 a déjà sélectionné un grand nombre d’informations dont vous êtes totalement inconscient. Vous avez privilégier le visage de Sophie que vous connaissez à celui de Pierre, que vous n’avez jamais vu.

Les émotions sont souvent trompeuses car elle peuvent soit en cacher une autre, soit provenir d’une personne étrangère. Vous pouvez être ainsi en colère contre votre conjoint parce que votre grand-père a perdu sa mère jeune. Vous avez un article avec l’exemple de la colère. Il est donc important de s’entraîner pour prendre du recul sur ses émotions et activer ainsi le système 2.

Différencier instinct et intuition

Vous avez remarqué l’importance de la pause pour passer du système automatique au système pensant dans les exemples précédents. Vous pouvez faire appel à vos sensations corporelles tout en étant calme, là réside le secret d’être au plus proche de vous.

Alors, faites le « vide » pour favoriser votre intuition. Prenez l’habitude de faire une pause, de prendre du recul sur vos émotions pour être à la fois proche de votre ressenti et de votre pensée. Vous avez un exemple avec l’exercice du pendule. Ainsi, vous agissez de façon « unie » en respectant la sagesse de votre esprit et celle de votre intuition qui vous parle à travers de votre corps.

Pour aller plus loin

Sur les 2 systèmes

Le livre de Daniel Kahneman Thinking, Fast and Slow.

Sur les émotions

Sur l’intuition

Si vous avez des remarques, laissez un commentaire.

La dépression, une maladie pharmaceutique ?

Vous a-t-on déjà déclaré déprimé ? Avez-vous ressenti une sensation de vide intérieur ? 

La dépressionLa « dépression » est une maladie d’abord médicamenteuse, justifiant l’emploi d’antidépresseurs aux effets secondaires handicapants. Voici son histoire et quelques solutions si vous ressentez ce vide intérieur.

La « dépression » fait surtout vendre des « antidépresseurs »

Le mot « dépression » a été inventé par des laboratoires pharmaceutiques. Voici une brève histoire critique des médicaments psychotropes.

  • La chlorpromazine, découverte en 1954, fut une percée majeure. Elle contribuera à vider les asiles. Néanmoins, ses effets secondaires, des symptômes musculaires et des séquelles neurologiques à vie, firent qu’il ne pouvait plus être prescrit à Mr Tout le monde.
  • En 1955, apparut le premier « tranquillisant » Miltown lancé par une campagne de marketing à destination du grand public. Plus tard, en 1962,on s’aperçut que ce produit créait de fortes dépendances, plus que la cocaïne. Le Valium est la benzodiazépine, l’anxiolytique, le plus connu. Comme les effets secondaires étaient trop forts, il fallait trouver un autre « médicament » contre l’angoisse.
  • Ensuite, le Prozac, l’antidépresseur le plus connu, créa… la dépression. Les patients n’étaient plus anxieux mais dépressifs. Malheureusement, des effets secondaires, tels que actes de violence ou suicides, furent de plus en plus rapportés. De plus, c’est un médicament très « large » qui ne vise pas quelques symptômes précis, mais un ensemble, dont le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux, (DSM en anglais), se fait l’écho.
  • Aujourd’hui, il n’existe pas de successeur aux antidépresseurs tombés dont les formules sont tombés dans le domaine public. Alors ? Créons une nouvelle maladie grand public, la cyclothymie, sorte de maniaco-dépressif ou de bipolarité léger qui peut se soigner par des antipsychotiques atypiques à l’origine de nombreux effets secondaires.

Malheureusement, depuis la chlorpromazine, aucun psychotrope ne guérit et la dépression n’est qu’un mot créé par des laboratoires pharmaceutiques pour vendre des médicaments à un large public, différent suivant les pays.

Les symptômes du DSM IV et V

Voici les critères retenus par la bible des psychiatres étatsuniens : présenter au moins cinq symptômes sur neuf qui durent depuis au moins deux semaines.

  1. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (sentiment de tristesse ou vide) ou observée par les autres (pleurs).
  2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours.
  3. Perte ou gain de poids significatif (5%) en l’absence de régime, ou diminution ou augmentation de l’appétit tous les jours.
  4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
  5. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours.
  6. Fatigue ou perte d’énergie tous les jours.
  7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d’être malade).
  8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
  9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.

Vous avez bien lu. Le premier critère de la dépression est une humeur dépressive… Dans le DSM IV, il était précisé que « les symptômes ne sont pas le résultat d’un deuil. »  Ce critère (aberrant, car presque toujours existant) a disparu dans la version V. Vous avez aussi un autre questionnaire standard, celui de Hamilton qui comporte 17 questions.

Je me souviens avoir voulu faire preuve de rigueur et poser ces questions à une cliente infirmière qui me déclarait être déprimée. Ne répondant à aucun des critères, elle dormait bien et travaillait, je lui demandais « qu’est-ce qui vous fait dire que vous êtes déprimée ? » Elle me répondit : « je le sais bien, je suis infirmière. » Depuis ce temps-là je ne pose plus de questions. En conclusion, notez vos symptômes et non l’étiquette que l’on vous donne.

Que faire pour aller mieux ?

Que faire quand vous vous sentez vide ? Soignez votre passé et surveillez vos pensées à propos de vos parents.

Soigner ses traumas

Souvent, si ce n’est dans tous les cas, cette période de mal-être et de vide intérieur est enclenchée soit par un trauma unique, la mort d’un des parents, soit par un trauma répétitif, comme des relations difficiles avec un parent vivant.

L’EMDR apporte une solution efficace. J’ai ainsi eu une cliente qui avait passé 15 jours dans un hôpital et soignée pour « dépression » qui s’est sentie mieux en une seule séance, faisant le deuil de son père mort. La deuxième séance a consisté à pouvoir supporter la relation avec sa mère. Le tout sans aucun médicament !!!

Honorer ses parents

Quand une personne critique son père ou sa mère, elle crée un « trou » à l’intérieur d’elle-même, un vide. Être déprimé signifie que l’on rejette un des parents au minimum. Alors ? Surveillez vos pensées négatives à propos de vos parents.

Vous trouverez ici une prière que Bert Hellinger conseille à l’attention de ceux qui ont du mal à honorer leurs parents.

Pour aller plus loin

Quelques vidéos intéressantes :

  • Un court documentaire en 2 parties sur l’histoire des psychotropes : le dessous des psychotropes1 et la suite. Indispensable.
  • Un documentaire sur l’histoire des psychotropes : profits macabres.
  • Un documentaire divertissant de France 5 sur les médicaments : les médicamenteurs
  • Un article et une vidéo sur le jeûne, qui peut guérir des maladies mentales.
  • Un article récent de Newsweek sur l’efficacité des antidépresseurs.

Deux sites :

Quatre livres :

Si vous avez des questions, laissez-moi un commentaire.

Faites la liste de vos traumas passés

Le temps passe et certains traumas passés vous trottent toujours dans la tête ?TraumaC’est peut-être le moment de faire le point tranquillement, de prendre du recul et d’observer si ces traumas ont encore de l’influence sur votre vie actuelle. Comment s’en apercevoir et que faire ? En commençant par ressentir l’influence qu’ils ont sur votre corps quand vous y penser. Puis, identifiez et changez la croyance, passez de  « Quelle peur !  » à « Qu’est-ce que j’ai de la chance ! »

Une échelle de détresse de 0 à 10

Une échelle, appelée SUD pour Standard Unit Distress, indique le niveau de votre détresse. A zéro, aucune détresse dans le corps, à 10, c’est la panique. Quelquefois, l’émotion ressentie est de la colère. Voici un dessin tiré d’une planche pour enfant.

SUD

Vous pouvez cliquez dessus pour l’agrandir.

Que peut-on appeler un trauma ?

Quand le trauma est encore présent dans votre cher cerveau limbique, le corps réagit à son évocation, vous ressentez de la détresse dans votre corps quand vous y pensez. Voici des exemples :

  • Un accident de voiture.
  • La maladie d’un des parents.
  • Un cauchemar récurrent.
  • Un avortement passé.
  • La maîtresse me fait des remarques en public.

Quand il sera digéré, que la mémoire de votre cerveau limbique, l’hippocampe, sera rafraichie et remise à niveau, au temps présent, le trauma n’aura plus d’influence sur votre corps. De plus, le protocole EMDR permet de changer la croyance et d’en mettre une positive.

Les croyances associées

Cherchez la croyance associée à votre trauma. Votre cerveau limbique, dans sa recherche d’efficacité et de rapidité d’action simplifie ce qu’il a vécu en créant une croyance qui vous fera réagir rapidement, mais quelquefois maladroitement, à un événement enclencheur. Voici les événements traumatisants précédents et les croyances négatives associées :

  • Un accident de voiture : « je suis en danger ».
  • La maladie du père : « je suis impuissant ».
  • Un cauchemar récurrent : « je ne peux pas le supporter ».
  • Un avortement : « j’aurais du faire quelque chose ».
  • La maîtresse me fait des remarques en public : « je suis nul ».

Les principales croyances touchent la sécurité (je suis en danger ou en sécurité, je peux le supporter), l’estime de soi (j’ai de la valeur ou je suis nul),  la responsabilité et l’acceptation de soi (j’aurais du faire quelque chose ou j’ai fait du mieux que j’ai pu) et l’autonomie (je suis impuissant ou j’ai des choix),…

La liste des traumas passés

Vous pouvez alors lister vos traumas passés en notant votre niveau de stress, le SUD, quand vous pensez à votre trauma passé. Reprenons notre liste :

  • Un accident de voiture : « je suis en danger ». 10
  • La maladie du père : « je suis impuissant ». 8
  • Un cauchemar récurrent : « je ne peux pas le supporter ». 5
  • Un avortement : « j’aurais du faire quelque chose ». 6
  • La maîtresse me fait des remarques en public : « je suis nul ». 7

Les stimuli actuels

Quelquefois, le malaise surgit à l’occasion d’un événement enclencheur. Appelé aussi déclencheur ou stimulus, cet événement provoque l’évocation ou le malaise. Il touche un de vos sens, comme la vue de la photo d’un être cher disparu, d’un endroit où vous avez passé des vacances ensemble ou de la chambre en désordre de votre fille, le goût d’une célèbre madeleine, l’odeur de camphre ou d’alcool dénaturé, une musique d’Elton John vous rappelant vos premiers amours ou une parole qui vous fait sortir de vos gonds…

Un autre tableau, qui prend en compte cet événement enclencheur, peut récapituler vos réactions automatiques. Francine Shapiro, qui a inventé l’EMDR, l’appelle le TICES pour Triggeur (Stimulus), Image, Cognition (Croyance), Emotion et Sensation (Niveau de SUD). Ensuite, quand vous avez identifié l’émotion, vous pouvez remonter au trauma grâce à un pont d’affect.

Et maintenant, que faire ?

Dans l’immédiat, identifiez la croyance positive. Pratiquez ensuite l’EFT, la technique du papillon ou des sons de l’EMDR ou utilisez la spirale inversée. Si cela suffit, vous vous êtes débrouillés comme un grand. Si cela ne suffit pas, retournez dans un lieu sûr, prenez du recul sur vos émotions et consultez un spécialiste qui saura vous accompagner en toute sécurité dans votre trauma pour le cicatriser.

Pour aller plus loin

Lisez le livre de Francine Shapiro… en anglais. Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy.

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Un rayon de lumière guérisseur

Cette technique peut être utilisée dans le cas de douleurs physiques. Cela peut aussi vous aider pour faire disparaître une souffrance émotionnelle. Plus vous la pratiquerez, plus vous pourrez faire appel à cette technique de manière rapide.Rayon de lumière

Cette technique vient de la Programmation NeuroLinguistique et a été reprise par Francine Shapiro dans son livre en anglais Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy

Créez votre rayon de lumière guérisseur

Commencez par la pratiquer dans un lieu où vous vous sentez confortable.

Imaginez-vous les deux pieds bien ancrés au sol, la tête reliée à l’univers et à une énergie universelle. Inspirez, inspirez l’énergie de ce qui vous entoure et soufflez. Respirez et soufflez régulièrement. À chaque fois que vous soufflez, expirez l’air en conscience de vos poumons. Inspirez l’énergie de l’air ambiant et soufflez ce que vous voulez laisser partir.

Imaginez une couleur qui représente la guérison. Imaginez-vous dans un endroit spécial dans lequel vous vous placez et vous ressentez cette force bienveillante de guérison, comme dans un cocon dans lequel vous vous réfugiez. Ajoutez-y des vibrations, des sons, des mains de fées qui parcourent votre corps, le scanne et qui sont capable de le réparer, de guérir les différentes parties de votre corps.

Revenez à cette sensation de couleur. Laissez-la vous pénétrer par le haut de votre corps, par votre tête, et laissez-la se répandre à l’intérieur de votre corps. Au fur et à mesure que cette lumière envahit votre corps, répétez les phrases suivantes :

J’accepte la guérison, j’accepte d’aller mieux, j’accepte d’aller de mieux en mieux. J’accepte de me sentir bien à l’intérieur de mon corps, j’accepte la capacité de mon corps à guérir naturellement. J’accepte l’énergie universelle et les bienfaits qu’elle peut me procurer pour m’aider à aller de mieux en mieux.

Maintenant, nommez cette énergie bénéfique, cette lumière qui pénètre par votre tête et qui envahit votre corps. Vous pouvez l’appeler « laser, guérison, source de guérison, paix, amour, amour universel »… Laissez venir à vous un mot qui vous rappellera ce processus d’une lumière bienfaisante pénétrant votre corps et qui accélère votre guérison physique et émotionnelle.

Faites appel à cette lumière quand vous en avez besoin

Quand vous vous sentez perturbés, concentrez-vous sur votre sensation physique. Si c’est une sensation émotionnelle, identifiez dans quelle partie de votre corps vous la ressentez le plus. Ensuite, posez-vous les questions suivantes :

  • Si cette sensation avait une forme, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une taille, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une couleur, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une température, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une texture, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait un son, quel serait-il ?

Quand vous lui aurez donné ainsi une forme, une taille, une couleur, une chaleur, une texture ou un son à votre perturbation physique, faites appel à votre rayon de lumière cosmique guérisseur. Laissez la lumière, appelée du mot que vous avez identifié précédemment, pénétrer le haut de votre tête, et aller directement à cette forme qui est à l’intérieur de vous et qui représente votre désagrément. Laissez cette lumière dissoudre cette douleur physique ou émotionnelle, laissez-la la désagréger. Cette lumière peut chauffer cette forme, la refroidir, la mettre en pièces, l’évaporer… Laissez cette lumière accomplir son travail de guérison.

Pour aller plus loin

Trois livres :

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Trouver l’origine traumatique d’un comportement

En consultant un psythérapeute, un psychopraticien, un psychologue, un psychanalyste, un psymachinchose, vous attendez de lui qu’il trouve l’origine de votre comportement pour que vous puissiez évoluer sur votre chemin de vie.

En chemin

Voici un exercice simple faisant suite à l’article sur le pendule intérieur. Faites la liste de vos traumatismes et prenez un bloc de papiers. Cette technique, à la différence du pont d’affect, vous permet d’aller dans les traumas transgénérationnels.

Faites la liste de tous vos traumatismes

Voici la manière la plus simple de lister vos traumatismes :

  • Les traumatismes transgénérationnels : construisez d’abord votre génogramme et notez toutes les personnes qui ont eu un destin difficile, y compris frères et soeurs morts jeunes.
  • Les traumatismes liés à la naissance : avez-vous été séparé de vos parents pendant les 3 premières années ?
  • Les traumatismes personnels : quels sont les événements qui vous ont marqué, auxquels vous ressentez de la détresse, de la colère ou de la peur quand vous y pensez ?

Notez tous ces traumas sur différents papiers. Vous pouvez aussi remplir le questionnaire pour en avoir le coeur net.

Prenez d’abord 2 papiers

Placez d’abord 2 papiers (personne et origine du symptôme) face à face ainsi :

TestDans un premier temps, placez seulement un papier pour la personne et un papier pour la raison du symptôme en face.

Placez vous sur « votre papier ». Si vous penchez fortement en avant, attiré par le papier situé en face, c’est que la raison est toujours présente. Il arrive que l’origine ait disparu.

Puis, testez les traumatismes

Puis, placez chaque papier représentant un traumatisme un à un sur la droite. Commencez par les différents membres de la famille ayant eu un destin difficile. vous continuerez par les autres.

Si vous penchez toujours en avant, le papier à droite n’est pas important pour le comportement. Si vous penchez à droite, c’est que vous avez trouvé la raison du traumatisme. Je suis fier d’avoir inventé cette technique. Je n’en connais aucune autre aussi rapide pour connaître l’origine traumatique d’un comportement ou d’un symptôme.

Si vous n’y arrivez pas, allez consulter un spécialiste comme moi.

Pour aller plus loin

J’expose cette technique, dérivée des constellations familiales, dans mon dernier livre « À chacun sa place ».

Si vous avez des questions, laissez-moi un commentaire.