Huit concepts de base des thérapies brèves

Cet article détaille huit concepts très simples, compréhensibles par tous concernant la (psy)thérapie. Ils concernent les relations, le vécu (événement, sensation et comportement) et le référentiel intérieur (croyance, qualité, besoin et vision).

Huit conceptsExplorons-les, de la réalité à la vision de notre vie en fonction du passé. Vous pourrez en déduire votre point à améliorer et choisir la méthode la plus adaptée à votre chemin de croissance.

Quel est l’objectif de la psythérapie ?

La psythérapie vous aide à réagir « sainement » face à un événement appelé stimulus. Celui-ci est externe, quand il provient de l’univers ou d’une relation humaine, ou interne, quand il vient de l’intérieur de vous, d’une pensée plus ou moins fugace. Cette pensée est très importante, car comme le dit Epitecte :

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les opinions qu’ils en ont.

En effet, nous ne sommes pas responsables des événements, mais de la manière dont nous y réagissons. La psythérapie est là pour vous aider.

Un modèle relationnel et réactionnel

Voici le dessin d’une réaction à un événement stimulus. C’est un « méli-mélo » partant de l’événement stimulus, passant par sensation et comportement pour aboutir éventuellement à un événement résultat, avec des allers retours possibles entre sensation, comportement et pensées.

vie intérieure

La « relation » est représentée par une personne sur le dessin. Elle évolue toujours dans le temps, étant plus ou moins bonne et agréable, comme celle entre Liz Taylor et Richard Burton et finissant toujours, par la mort de la relation ou d’un des deux protagonistes. En identifiant le stimuli, ce que vous observez dans vos relations et qui vous fait réagir, vous ferez la différence entre observation et croyance. Vous avancerez alors sur le chemin du non-jugement, de la bienveillance avec autrui. Comme le dit Krishnamurti :

Observer sans évaluer est la plus haute forme de l’intelligence humaine.

En fonction des « entrées » et des « sorties », il existe donc quatre processus possibles, en fonction de la nature de l’événement stimulus, interne ou externe, et de l’existence d’un événement résultat.

  • Quand vous vous réveillez le matin, pensez à votre journée et restez au lit, votre pensée n’a débouché sur aucun résultat palpable.
  • Quand vous répondez à une question que l’on vous pose, l’événement stimulus, la question, débouche sur un résultat, même si vous dites « Hein ? »
  • Vous pouvez ne pas réagir quand quelqu’un vous demande « ça va ? »
  • Enfin, vous pouvez agir suite à une pensée telle que « il est midi, il faut que je me lève ».

Explorons en premier lieu ce stimulus, l’événement présent ou passé. Nous nous occuperons des visions, des événements prévus dans votre tête, plus tard.

Les événements sont stimuli, résultats ou traumatisants

L’événement stimulus est souvent ce qu’une personne a dit ou fait, pas dit ou pas fait. Dans le dernier cas, c’est plus un non-événement qu’un événement, tout comme le non-anniversaire du lapin d’Alice au pays des merveilles. Ce peut aussi être un « cas de force majeur » où personne n’est responsable, la faute à « pas de chance ». Il sont traumatisants si votre corps réagit négativement à son évocation.

Sensations et comportements

Notre réponse au stimulus comprend les sensations corporelles et notre comportement. A moins que vous ne soyez toujours zen, votre corps vous envoie des signaux pour que vous réagissiez rapidement.

  • La sensation corporelle vous signale que quelque chose se passe qui est important pour vous. Elle peut être presque uniquement physique, comme la faim ou la soif ou plus psychologique, comme la colère ou la joie. Dans tous les cas, il se passe quelque chose dans votre corps, votre cœur bat plus vite, votre pouls s’accélère, vos hormones entrent en action…
  • Le comportement décrit la manière dont vous réagissez. Si l’on agite un chiffon rouge devant vous ou une tâche sur la moquette, quelle est votre réaction ? Ces « schémas comportementaux » sont orientés vie, quand vous vous faites du bien ou plutôt morbides dans le cas d’addictions, si vous fumez, vous droguez, avez des TOC ou faites des tentatives de suicide. Ils reflètent quelquefois un scénario de vie.

Avec le temps et la psythérapie, vous acceptez de plus en plus que ces sensations font partie de la vie et passent plus ou moins rapidement. C’est le cas des émotions primaires, qui sont orientées action et qui durent peu de temps. Si elles durent, méfiez-vous en…

Besoins, croyances et visions

Votre mémoire, votre référentiel interne est ce qui se passe dans votre tête, ce que vous avez retenu de votre vie passée, de vos traumatismes, cicatrisés ou non ou des événements que vous avez appréciés. Ces événements influent sur votre comportement et vos émotions, plus ou moins malgré vous. Explorons trois concepts de ce référentiel :

  • Les besoins vous motivent dans la vie et leur hiérarchie évolue dans le temps. Au début, les besoins de sécurité, d’espérer, de faire confiance, de paix, sont les plus importants. Puis viennent d’autres besoins, de valorisation, d’autonomie, d’apprentissage, de grandir et, enfin, de contribuer au bien-être d’autrui.
  • Les croyances sont un « condensé » des événements que vous avez vécus, comme des lunettes déformant quelquefois la réalité. Si, enfant, vous avez vécu la guerre , vous aurez tendance à vous sentir en insécurité, à croire « je suis en danger ». D’autres événements peuvent se résumer dans votre tête par « je suis nul », sauf, évidemment, si vous vous trouvez beau et que vous le valez « bien ».
  • Les qualités reflètent une image interne de vous-même, qui vous vous imaginez être dans le présent et dans l’avenir. Comme le disait Martin Luther King :

I have a dream today.

La manière dont vous réagissez indique à quelle étape du chemin vous vous situez. Si, suite à un événement, vous faites appel à vos croyances négatives et vous vous critiquez, vous avez encore du chemin à faire. Si vous êtes orientés action et à votre vision de l’avenir en faisant appel à vos besoins, vous avez avancé. Comment optimiser cette manière de réagir, pour qu’elle soit la plus adaptée au stimulus et à vos possibilités ? En choisissant une thérapie adaptée.

Quelle thérapie pour quel concept ?

Les traumatismes sont souvent à l’origine de ces croyances et des besoins. Ils peuvent être personnels ou  transgénérationnels, quand vous voulez inconsciemment rappeler une personne du système familial. Les méthodes les plus indiquées pour soigner vos traumas sont :

Différentes méthodes vous aident à pour prendre conscience de vos réactions :

Sinon, vous pouvez toujours utiliser différentes méthodes pour vous aider à vous différencier de vos émotions. Ces méthodes vous aident mais ne vous soignent qu’exceptionnellement. En voici quelques-unes parmi toutes celles appelées couramment « développement personnel ».

  • L’EFT utilise des tapotements sur des points d’acupuncture et des phrases bienveillantes.
  • La méditation porte votre attention sur votre respiration.
  • Le Focusing vous aide à entamer un dialogue avec vous-même.

Voici un schéma récapitulatif liant concepts et méthodes :

concept3

Revoyez les différentes étapes pour affiner votre choix psythérapeutique.

Sixétapes

TCC signifie Thérapie Comportementale et Cognitive et CBV Communication BienVeillante.

En conclusion, soignez votre comportement

Chaque jour nous donne l’occasion d’observer la manière dont nous réagissons à des stimuli, notre schéma comportemental. Restez conscient de vos pensées, vos croyances, vos besoins et vos visions. Soignez-les pour réagir de plus en plus « sainement ». Si vous n’y arrivez pas, cicatrisez vos traumas. Dans tous les cas, visez la thérapie brève la plus adaptée.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Dompter son esprit pour accepter d’aller bien

Après avoir cicatrisé leurs traumas, certaines personnes continuent à ressasser leurs « problèmes ». Elles entrent dans une phase d’auto-allumage où l’esprit, tellement habitué à voir la vie en noir, continue sa course folle, comme sur un chemin sans fin.

Le chemin de la guérison

Comment aller plus loin ? En arrêtant l’esprit et en le mettant au diapason « de l’âme », qu’il commence à accepter d’aller bien et de voir la vie en rose. De passer du « non » ou du « oui, mais » au « oui ». Ensuite ? Nettoyer son corps, accepter sa voix intérieure et s’aider par la visualisation créatrice. Dans cet article, nous nous occupons de l’esprit, de le dompter et de célébrer ses besoins, même s’ils ne sont pas satisfaits, dans un journal de bienveillance.

Dompter l’esprit : passer de la pensée négative à la pensée positive

Les pensées internes négatives sont beaucoup plus polluantes que les paroles négatives prononcées à votre égard. Vous pouvez vous en apercevoir en écoutant l’audio « Comment augmenter son énergie divine ». Apprenez à repérer vos « non » ou vos « oui, mais » pour arrêter vos réflexes automatiques auto-destructeurs.

Passer du « non » au « oui à la vie »

Vous dites souvent « non » ou « oui, mais » ? Vous avez du mal à rester dans une conversation ? Vous vous tenez sur le pas d’une porte ? Vous avez à la fois une tendance morbide (je ne reste pas) et un besoin de sécurité (je dis non pour ne pas m’engager).

Passer du « oui mai » au « oui » sans condition

Scénario de l’Analyse Transactionnelle, le « oui, mais » est celui d’une victime permanente. Quand un sauveur s’approche et propose une solution, la victime répond « oui, mais ». Quelquefois, elle attend le père Noël qui, d’un coup de baguette magique, résoudra tous ses problèmes sans faire le moindre effort.

Le chemin est alors long pour aller du « oui, mais » à « qu’est-ce que je pourrais faire pour aller mieux », d’accepter d’aller voir ce qui se passe à l’intérieur de soi, prendre conscience de son besoin, oser prendre sa part de responsabilité et demander éventuellement de l’aide.

Puis, vous aurez de plus en plus confiance dans la vie et direz « oui » à celle-ci en permanence. Si un événement surgit qui vous est désagréable, une nuit noire de l’âme, vous pouvez vous poser la question « que suis-je en train d’apprendre ? »

Positiver ses pensées « je m’aime, même si… »

Plusieurs techniques existent. En voici 2 qui sont très simples :

  • L’EFT est une bonne technique pour positiver ses pensées quand vous en avez conscience. Vous tapotez un point nommé « point karaté » situé sur le bord externe de la main tout en disant : « je m’aime, même si j’ai peur, même si je suis anxieux, même si j’ai cette pensée négative, même si je ne m’aime pas ».
  • Vous pouvez aussi utiliser la technique du papillon de l’EMDR, croiser vos mains sur vos épaules et les tapoter, juste pour abaisser votre niveau de détresse.

Vous en trouver d’autres, utiliser une spirale, changer la position de vos yeux.ou d’autres.

Célébrer ses besoins et faire le deuil

Puis, vous en profiterez pour célébrer vos besoins en toute circonstances en tenant un journal de bienveillance.

  • Notez les états que vous voulez vivre dans la journée. « Aujourd’hui, je voudrais vivre la joie et la détente… »
  • Notez les événements qui vous ont été agréables et célébrer les besoins ainsi satisfaits. « J’ai vécu le partage avec des amis avec qui j’ai déjeuné ».
  • Notez les événements qui vous ont été désagréables et célébrer aussi vos besoins insatisfaits. Je suis triste d’avoir raté un rendez-vous et je célèbre mon besoin de respect mutuel.

Vos profiterez ainsi de vos pensées pour célébrer vos besoins.

Pour aller plus loin

Voici quelques lectures qui vous seront bénéfiques…

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Thérapie EMDR ou EFT, que choisir ?

Parmi les thérapies dites « énergétiques » sont connues la thérapie EMDR (Eye movement desenzitisation and reprocessing) et la thérapie EFT (Emotional Freedom Technique). Examinons les différences à la loupe…

Une technique est-elle plus efficace que l’autre ? Laquelle employer ? Commençons par les décrire brièvement.

Lire la suite

Emotional Freedom Technique

Cette technique a été inventé par Gary Craig, ingénieur de Stanford, qui a inventé une technique qui s’appuie sur des points du corps qui sont des extrémités des méridiens de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Elle consiste à tapoter ces points essentiels du corps tout en prononçant des croyances positives ou négatives. Prenons un exemple où vous … Lire la suite