Se poser la bonne question

Pause, pense et agis

Après avoir cicatrisé ses traumatismes à l’aide de la bonne technique, il est indispensable de se poser une question sur sa pensée. La CNV est un bon outil pour cela. Traumatismes et croyances Quand vous cicatrisez vos traumatismes, vous le remettez dans le passé en changeant la croyance négative associée. C’est pour cela que l’EMDR … Lire la suite

Quelle est votre prochaine pensée ?

J’ai inventé un exercice très simple, inspiré d’une question d’Eckart Tolle, pour calmer vos pensées récurrentes.

pensée

Il repose sur une approche en 3 temps et une simple question : « quelle est votre prochaine pensée ? » Voici cet exercice avec un exemple anodin.

Les 3 temps de l’exercice

Pour clarifier votre pensée et prendre une décision, nos 3 temps de base sont nécessaires : faire une pause, réfléchir et décider. Dans la phase de réflexion se trouve souvent la prise de conscience du stimulus. Ici, ce stimulus est la pensée. Le troisième temps consiste à se décider… à simplement prendre conscience de la suivante et de recommencer jusqu’à ce que le vide ou une pensée positive s’ensuive.

1. Faire une pause et respirer

Dans un premier temps, faites une pause pour ralentir le rythme et prendre du recul sur vos pensées.

2. Prendre conscience de sa pensée

Puis, dans un deuxième temps, prenez conscience de votre pensée. Quelle est-elle ? Est-elle à l’intérieur ou à l’extérieur de vous ? Si elle est à l’intérieur, mettez-la à l’extérieur. Cela peut être difficile pour les personnes kinesthésiques, le K du VAKO. Elle doivent s’entraîner à ressentir leurs visions…

3. Respirez et posez-vous la question « Quelle est ma prochaine pensée ? »

Enfin, voici le dernier temps d’une boucle. Après avoir identifié votre réflexion actuelle, posez-vous cette question :

Quelle est ma prochaine pensée ?

D’autres questions sont possibles, telles que  : cette pensée est-elle utile ? Et si c’était vrai, quelle serait la conséquence ?

Et laissez la réponse venir à vous.

  • S’il y en a une, recommencez l’exercice. Placez-la à côté de la première. Faites une pause, respirez et reposez-vous la question.
  • S’il n’y en n’a pas, réjouissez-vous, vous avez arrêté l’autoallumage.

Normalement, au bout d’un certain temps, les pensées s’arrêtent ou deviennent positives. Néanmoins, s’il y en a plus de dix, notez les réponses et continuez l’exercice plus tard. Sinon, vous risquez de vous fatiguer.

Un exemple ? Je n’y arriverais jamais.

Prenons comme exemple une pensée extrêmement rare : « je n’y arriverais jamais ». Voici les pensées suivantes et leur localisation dans l’espace.

Je n’y arriverais jamais.

Cette pensée est sur mon côté gauche, à côté de mon oreille. Je la place devant moi en bas à droite. Et j’attends la suivante.

Ce n’est pas exact, tu viens de réussir à la changer de place.

C’est faux, trouve une pensée positive.

Je peux y arriver.

Je peux réussir ce qui est important pour moi.

Je peux me donner du temps pour réussir.

C’est la fin, je n’ai plus de pensées, c’est le vide. Elles sont devant moi, venues se placer les unes à la suite des autres, de ma droite à ma gauche, comme des petites balles roses sympathiques. En conclusion, j’ai remplacé la croyance « je n’y arriverai jamais » par « je peux me donner du temps pour réussir ».

Pour aller plus loin

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Comment nettoyer ses pensées automatiques

Dans la thérapie cognitive, toutes nos émotions proviennent des pensées que nous générons inconsciemment face à un événement stimulus. Ces pensées, surtout quand elles sont automatiques, ont de fortes chances d’être fausses. Elles ne s’appuient pas sur notre cerveau cognitif mais sur notre cerveau limbique.rubix-cubeDavid Burns a identifié 10 « distorsions cognitives » de ces pensées automatiques. Les voici reclassées dans leur ordre d’apparition, celles qui sont liées à l’événement stimulus et celles qui tirent des conclusions fausses. Après les avoir passées en revue, nous déterminerons une stratégie gagnante favorisant l’action pour aller de mieux en mieux, en étant plus responsable de notre état et de nos pensées.

Déformer l’événement stimulus

Prenons l’exemple suivant : vous vous promenez au marché et, après une discussion avec un ami, vous croisez un collègue qui ne vous reconnait pas. Comment ne pas profiter de cet événement ?

  • Commencez à filtrer l’événement : « oubliez » l’ami précédent pour ne retenir que le collègue qui ne vous a pas salué. Vous rejetez ainsi le positif pour laisser sa pleine place au négatif.
  • Ensuite, déformez cet événement par ce que Burns appelle un raisonnement émotif : vous avez « senti » que ce collègue cherchait à vous éviter, car il regardait ailleurs.

Maintenant, après avoir filtré et déformé la réalité et retenu ce que vous vouliez voir, passez aux (fausses) conclusions, celles qui vous éviteront d’agir.

Pour en tirer des conclusions fausses

Il est alors important de respecter la croyance essentielle de votre système de pensée automatique, décrite par Kahneman « ce que je vois est tout ce qui existe », pour éviter de réfléchir posément et de juger, autrui ou vous-même, pour rester dans un rôle de victime impuissante.

  • Jugez autrui en interprétant ses pensées : mon collègue ne m’aime pas et trouve que ma conversation est ennuyeuse, ou en l’étiquetant au passage « il a vraiment un sale caractère ».
  • Généralisez votre conclusion pour renforcer votre croyance : personne ne m’aime dans mon travail actuel et prévoyez un avenir selon le même schéma. Et ne faites pas dans le détail, c’est du tout ou rien, vrai à 100%.
  • Enfin, finissez par vous jugez, par personnaliser l’influence que vous avez sur autrui et sur les événements en vous étiquetant : « je suis incapable d’avoir des relations amicales dans mon travail ».

Ainsi, vous avez déformé la réalité pour justifier une croyance sur le monde extérieur, sur autrui ou sur vous-même. Ce comportement vous permet de rester impuissant et vous évite de faire des choix. Vous restez dans le monde magique de l’enfant qui attend tout de ses parents, conforme à l’image originale de l’aide décrite par Bert Hellinger.

La solution : observer et réfléchir

Pour éviter de déformer l’événement stimulus, développez votre don d’observation et notez ce que vous avez vu en le replaçant dans le temps et dans l’espace :  votre collègue ne vous a pas dit bonjour ce matin au marché. Puis, adoptez la stratégie en 3 temps pour réfléchir avant d’agir.

  • Recentrez-vous sur le temps présent en allant dans votre corps et non dans vos pensées automatiques. Êtes-vous plutôt en colère ou plutôt triste quand votre collègue ne vous a pas reconnu ?
  • Prenez alors le temps de réfléchir pour savoir ce que vous voulez faire, pour identifier votre objectif ou votre intention. Voulez-vous nouer le contact avec ce collègue ?
  • Enfin, planifiez votre action. Décidez de parler à votre collègue de cette rencontre ou, si c’est trop difficile alors que vous en avez envie, décidez de vous faire aider pour pouvoir en parler avec lui.

Vous retrouvez alors les ressources en vous pour être en paix et agir ou pour vous faire aider.

Pour aller plus loin :

Deux livres et un site sur la thérapie cognitive :

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Pourquoi revenir au temps présent ?

Dans beaucoup de thérapies, comme dans la méditation pleine conscience ou la méthode Vittoz, il est conseillé de revenir au temps présent en portant son attention sur un de vos 5 sens, la vision, l’ouïe, l’odeur, le goût ou vos sensations physiques, telles que la respiration. Quel est l’intérêt d’un tel processus ?ObserverJ’en vois deux : soit distraire sa pensée pour minimiser une émotion désagréable, soit prendre de la distance vis-à-vis d’elle pour avancer. Dans le premier cas, nous sommes dans la première étape des 6 étapes pour aller mieux. Dans le deuxième cas, nous sommes à l’avant-dernière étape, celle d’oser avancer.

Minimiser une émotion désagréable

Quand vous êtes légèrement perturbé par une émotion désagréable, provoquée par une pensée, vous pouvez vous en distraire sans aller dans cette pensée, en pensant à autre chose :

  • En portant attention à ce qui vous entoure : votre environnement VAKO visuel, sonore, kinesthésique, comme votre respiration ou votre marche, ou olfactif.
  • En allant dans un lieu sûr imaginaire qui vous ressource.
  • En faisant un geste, en prononçant une parole, en imaginant un rayon de lumière guérisseur ou une spirale inversée.

Ces pratiques vous permettent de vous échapper, de remettre à plus tard votre perturbation interne. L’inconvénient de cette pratique est qu’elle ne vous guérit pas, elle vous permet simplement de baisser votre tension intérieure. Et, quand la tension est trop importante, cela ne suffit pas. Vous pouvez alors demander à autrui de vous serrez fortement dans ses bras. Comme dans la thérapie de l’étreinte, cela vous permettra de calmer efficacement votre tension interne, sans aller dans vos pensées perturbatrices.

Oser avancer en 3 étapes

Après avoir soigné vos traumas, liés à votre naissance, votre vie personnelle ou familiale, vous êtes spontanément plus en paix et avez acquis un certain savoir faire. Vous êtes alors capable d’aller dans la pensée négative originale en prenant du recul sur vos émotions.  Vous pouvez revenir dans le temps présent, en paix, première étape pour oser aller bien.  Faisant appel à votre cerveau rationnel, pensant et non instinctif, vous êtes alors capable de choisir, en pleine conscience, votre objectif. Est-il de ?

  • Baisser votre émotion ? Vous pouvez pratiquer l’EFT.
  • Monter en énergie ? Vous pouvez imaginer vos exploits passés en identifiant vos ressources.
  • Cicatriser un trauma résiduel ? Faites un pont d’affect pour l’identifier et le cicatriser avec la technique du papillon, venant de l’EMDR. Si vous n’y arrivez pas, vous êtes capable de demander de l’aide en toute connaissance de cause.
  • Prendre une décision ? Faites appel à votre intuition, votre « pendule intérieur ».
  • Juste profiter de la vie ? Comme le dit une amie « Et j’apprends, avec une persévérance dont je suis fière, à être de mieux en mieux en contact avec toute la richesse (la complexité) de ma vie intérieure croisée avec tout ce qui m’est extérieur (les autres, ceux que j’aime et ceux qui me dérangent, et .. le « monde ») ». Et vous pouvez même entrer en transe pour le plaisir, en contact avec le monde qui vous entoure.

Une fois votre objectif posé, vous pouvez aborder les 2 autres temps : réfléchir et décider pour votre bien. La dernière et sixième étape sera d’être bien, même si les autres vont mal, pour contribuer à leur bien-être.

En conclusion

 Revenir au temps présent n’est qu’un premier pas. Si vous ne connaissez ni technique de cicatrisation des traumas, ni technique d’identification de vos pensées négatives pour vous en débarrassez, comme dans les thérapies cognitives, cela ne suffira pas. Vous aurez besoin d’aide.

Si vous connaissez certaines de ces techniques, cela vous aidera à vous dissocier pour mieux guérir, avancer sur votre chemin de vie et en profiter en pleine conscience.

Pour aller plus loin

Quelques livres de base :

 Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Réussir la relation d’aide

Quels sont les facteurs de réussite dans la relation d’aide ? Acceptez-vous d’être aidé ou d’aider autrui ? Quels critères guident vos choix ? La relation d'aideVoici quelques réflexions sur la relation thérapeutique, celles de David Burns, spécialiste de la thérapie cognitive, celles, systémiques, de Bert Hellinger, et celle de Joseph Campbell et de son héros. Vous aurez, enfin, mon expérience personnelle pour vous aider à définir vos propres critères.

1. L’empathie et la clarté de la relation d’aide

Deux paramètres sont essentiels pour David Burns, l’empathie et la clarté de l’objectif et de la méthode.

L’empathie

L’empathie est, selon Burns, la capacité du thérapeute à répondre à des questions gênantes du genre « J’ai l’impression que vous ne vous intéressez pas à moi. La seule chose qui vous intéresse est d’être payé ».

Il conseille alors au thérapeute de dire oui, d’exprimer le sentiment du client et de poser une question. Par exemple : « Il semble que vous avez l’impression que je ne m’intéresse pas à vous et que je suis plus intéressé à être payé qu’à vous aider. Cela peut être réellement choquant. Je me demande si je vous ennuie. Je sais que je serais aussi choqué si j’avais l’impression que quelqu’un profitait de moi pour s’enrichir. Pouvez-vous m’en dire plus ? »

La clarté

La clarté de l’objectif définit ce que le client veut concrètement modifier et l’accord sur la méthode et les outils utilisés et la demande éventuelle du thérapeute envers son client. Dans le cas de la thérapie cognitive prônée par Burns, deux outils sont essentiels, le journal d’humeur et des croyances associées et l’agenda, une planification des activités productives et satisfaisantes.

En tant que client, votre objectif et les moyens de l’atteindre sont-ils assez clairs ?

2. La règle d’équilibre de Bert Hellinger

L’inventeur des constellations familiales où l’on s’appuie sur le ressenti de représentants amène une vue systémique où influent l’image d’origine du client avec ses parents et une règle d’équilibre.

L’aide et le lien thérapeutique

Le thérapeute systémique réintègre les personnes exclues du système, en particulier les parents. Cette exclusion est pour lui l’origine de la dépression.

Pour observer les règles de l’aide (thérapeutique), nous devons d’abord observer que l’aide est systémique. Cela signifie que notre amour doit embrasser tout le système. Nous nous représentons le système et sentons où l’amour est le plus efficace et le plus nécessaire. Ensuite, on fait abstraction du client. C’est le pas difficile où on ne se laisse pas prendre par le client. En allant ainsi dans cet endroit, nous sommes libres intérieurement. Nous laissons aussi le client libre car il peut aller vers cette personne exclue.

Et la colère du client est salutaire. Elle lui permet de se séparer de ses parents… et du thérapeute. Pour Bert Hellinger, l’image originale de base du client et du thérapeute vient de la relation avec sa mère. Si le thérapeute est lié émotionnellement à son client, cela signifie qu’il le confond avec ses parents qu’il veut inconsciemment soigner et il en deviendra dépendant. Une seule solution, selon Bert Hellinger, arrêter l’aide.

L’équilibre entre donner et recevoir

Bert Hellinger a exposé 5 règles à respecter dans la relation d’aide.

  • Ne donner que ce que l’on a.
  • Accepter ce qui est.
  • Pas de relation parents enfants.
  • Le client appartient à une famille qui doit être honorée.
  • L’amour est pour tous les membres de la famille, sans jugement.

La relation est ainsi saine et équilibrée. Le thérapeute ne peut donner ce que le client n’a pas envie de prendre.

En tant que client, vous sentez-vous lié à votre thérapeute ? Vous sentez-vous quelquefois en colère contre lui ?

3. Les guides du héros de J. Campbell

Joseph Campbell a formalisé un voyage type du héros qui part à l’aventure et qui revient à la maison. Entre temps, il a osé franchir un seuil.

Joseph Campbell, tout comme Vladimir Propp, place deux types de guides, un avant le seuil, pour donner du courage au héros et un autre après le seuil, pour lui montrer le chemin.

Le thérapeute, comme guide, a ainsi 2 rôles, celui de donner du courage, en mettant à la conscience du client ses ressources, ce que préconise la PNL, et de lui montrer le chemin en lui donnant de l’information et en reformulant, ce que préconise l‘entretien motivationnel.

En tant que client, avez-vous besoin que l’on vous donne du courage ou des informations ?

4. Mon parcours : femmes en colère et fils à maman

Voici mes difficultés et comment je m’aide…

Les 3 défis rencontrés en tant que thérapeute

Voici les 3 difficultés principales que j’ai rencontrées.

  • La première était de rester zen en face de personnes qui voulaient mourir. Ces personnes, qui sont souvent dans la négation, rejettent ce que vous dites. Ce sont des personnes désespérées, dit Burns, qui donne dans son livre l’exemple de Sam, qui l’appelle avant une de ses interventions à la radio pour lui dire qu’il va se suicider. Il est alors important d’accepter son impuissance et de prendre de la distance, les 2 premières règles de Bert Hellinger. Vous pouvez imaginer leur mère derrière eux ou la vôtre derrière vous. Ainsi, vous évitez de rentrer dans une dynamique de sauveur victime persécuteur, typique du lien thérapeutique.
  • La deuxième était de trouver un comportement adéquat face à des femmes en colère. Cela m’arrive assez souvent avec des femmes qui ont avorté ou qui sont en colère contre leur mère. Dans cette dynamique, la mère se protège en se mettant en colère contre l’homme. Maintenant, je l’annonce au début de mon intervention en leur donnant le droit d’être en colère contre moi. De plus, j’imagine mon père derrière moi. En constellation, mon objectif est de réintégrer l’enfant et de donner de l’empathie à la mère en la faisant éventuellement s’appuyer sur une lignée maternelle.
  • La troisième était comment aider des « Fils à maman ». Ces personnes, identifiées à un partenaire précédent, un frère ou le père de leur mère, se croient tout permis, dit Bert Hellinger. Elles vont mal et vont même jusqu’à vouloir faire votre thérapie en vous donnant des conseils. Là aussi, je m’appuie sur mon père et visualise le père de ces personnes qu’elles rejettent inconsciemment. Quelquefois, je pense à mon fils pour être sûr de faire la différence avec mon client.

Dans tous les cas, j’essaie de progresser en m’appuyant sur les difficultés que je rencontre.

Une supervision est-elle nécessaire ?

Comment s’améliorer ? David Burns préconise de pratiquer des jeux de rôles par écrit ou avec un collègue thérapeute pour développer son empathie. Voici ma pratique.

  • En séance, je me connecte et fais de la scriptophanie pour moi-même ou pour le client afin de prendre du recul sur la relation.
  • En EMDR, nous avons un groupe régulier de supervision où les participants ont une expérience éclectique que j’apprécie.
  • En constellation familiale, il suffit de faire une constellation de supervision sur la relation thérapeutique.
  • Enfin, je profite de mon groupe de pratique de communication bienveillante pour trouver éventuellement mon besoin et celui du client dans un jeu de rôle.

Et, surtout, j’arrive à retrouver rapidement une paix intérieure, même si le client a annulé son rendez-vous sans me prévenir, en célébrant alors mon besoin insatisfait d’équilibre dans la relation.

5. Et pour vous ? Quels sont vos critères de choix ?

 Voici résumés les critères de réussite pour un client :

  • Votre objectif est-il clair ? Cherchez-vous du courage ou de l’aide pour franchir un seuil ?
  • Avez-vous confiance en lui ? Pouvez-vous parler de ce qui vous chiffonne ? Le sentez-vous « sans jugement » ?
  • Êtes-vous d’accord avec sa démarche et sa technique ? Avez-vous suffisamment d’information ? Osez-vous lui poser toutes les questions ?
  • Le thérapeute reformule-t-il suffisamment ce que vous dites ?  Vous sentez-vous entendus ?
  • Allez-vous mieux à la fin de la séance ? Vous sentez-vous libre d’arrêter les sessions quand vous voulez ?

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous d’autres critères ?

Pour aller plus loin

Voici les livres portant sur la relation d’aide et que j’ai bien aimé :

 Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Comment accepter d’aller bien en 3 temps ?

Vous avez cicatrisé vos traumas personnels, liés à la naissance ou transgénérationnels, grâce à des thérapies brèves et votre esprit continue tout seul à « mouliner » à vide ? Il ressasse des croyances négatives, qu’il croit toujours vraies, générées lors de ces traumas. Vous êtes à la 5e étape sur le chemin de votre guérison. Que faire dans ces cas-là ? La réponse est simple :Accepter d'aller bienDompter votre esprit en 3 temps : revenir au temps présent, réfléchir, puis agir. Explorons ces 3 temps et donnons un exemple avec la Communication NonViolente de Marshall Rosenberg.

1. Revenir « ici et maintenant »

Dans le passé, je suis morte. Dans le temps présent je suis vivante.

Voici ce que m’a dit une cliente, après avoir cicatrisé un traumatisme passé grâce à l’EMDR. Comme le dit Bert Hellinger, spécialiste des constellations familiales :

Dans le temps présent, tout va bien.

Le premier temps consiste donc à revenir à l’instant présent. D’où l’intérêt d’entraîner l’esprit à se concentrer, à ne plus repartir dans le passé ou à anticiper l’avenir pour accepter d’aller bien, dans le temps présent. Le corps est un instrument privilégié pour répondre à cette question « que se passe-t-il maintenant ? » Mais ce n’est pas le seul, plusieurs techniques sont à votre disposition.

  • Se concentrer sur une image ou une fleur 10 mn par jour est la technique proposée par Robin Sharma. Votre esprit s’évade et vous le faites revenir dans l’instant présent, la fleur qui est devant vous.
  • Les techniques de respiration ou de méditation vous font revenir au tempo de votre inspiration et votre expiration.
  • La cohérence cardiaque vous oblige aussi à vous concentrer sur votre respiration.
  • De prendre conscience de ce qui se passe dans votre corps, de votre émotion présente, vous fait revenir au temps présent.

D’autres techniques sont possibles. Personnellement, je fais sonner ma montre toutes les heures. Ainsi, je reviens dans le temps présent plusieurs fois par jour.

2. Prendre le temps de réfléchir

Une fois revenu dans l’instant présent, vous pouvez revenir sur votre passé et votre croyance négative en étant plus en paix. C’est le moment d’être pensif et non instinctif. Comme toute croyance négative est fausse, vous la confrontez à la réalité ou vous en recherchez la cause, l’événement et le besoin original, pour la dissoudre. Vous faites alors le point sur ce qui s’est passé dans un journal personnel. Voici un contenu possible :

  • Notez votre croyance ou l’événement enclenchant. Prenez le temps de choisir une croyance personnelle, qui vous concerne, et non une croyance philosophique ou sur autrui.
  • Poussez à l’extrême votre croyance négative pour vous rendre compte de son côté irréel et déformant. Les questions « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » ou « Est-ce vrai ? » vous aideront beaucoup.
  • Recherchez l’origine de cette croyance si l’exercice précédent ne suffit pas, un trauma en faisant un pont d’affect, le besoin éventuel non satisfait.

Prenons un exemple : j’ai récemment reçu un avis des impôts pour le paiement de ma taxe d’habitation majorée de 10 %.

  • Quelle est la croyance négative associée ? La première pensée est : « Les impôts se sucrent. 10 % pour un mois, c’est un sacré rendement ». Attention, cette réflexion n’est pas personnelle, elle ne porte pas sur vous. La croyance négative personnelle est : J’aurais du faire attention. Je commence à perdre de l’argent inutilement.
  • Et si c’était vrai, que je commence à perdre de l’argent inutilement ? Cela signifierait que je devrais avoir de plus en plus de soucis financiers et que j’ai envie de mourir, tout comme la cigale de la fable, l’argent étant lié à la vie… Est-ce vrai ? Non, je ne suis jamais en déficit et je vis selon mes besoins, en paix. 
  • Quel est le besoin associé ? Un besoin de me sentir en paix vis-à-vis de l’argent.
  • Quelle est l’origine de cette pensée ? Je me suis souvent posé la question en pensant à mon passé d’ingénieur conseil, quand je gagnais plusieurs fois ce que je gagne actuellement. Je sais aussi que cette pensée vient du fait que mon fils me demande régulièrement de l’argent. Je suis aussi en paix avec ses demandes car je suis libre d’y répondre comme je veux.

Je contacte ce besoin de paix et je me sens bien. Je pense à ma vie actuelle par rapport à l’époque où je gagnais bien ma vie et je me sens en paix. Je me trouve plus libre maintenant. Je célèbre mes besoins de liberté et de paix financière. Je n’ai pas besoin d’aller plus loin, dans le passé pour rechercher un trauma éventuel. J’accepte d’aller bien en repensant au rappel de ma taxe d’habitation majorée.

Cette phase demande du temps et de la persévérance. Tenez un journal de vos états d’âmes, de vos pensées négatives et de leur véracité. C’est le premier pas vers l’action, dernier temps de notre étape.

3. Agir ou planifier l’action

Troisième phase, passer à l’action. Deux directions sont possibles :

  • Si l’identification de votre besoin suffit, planifiez les actions possibles pour le satisfaire.
  • Si cela ne suffit pas, des traumas non cicatrisés sont encore actifs. L’action consiste alors à demander de l’aide, soit pour identifier vos besoins, soit pour cicatriser vos traumas avec des thérapies brèves telles que l’EMDR, les constellations familiales ou la thérapie de l’étreinte.

Dans les 2 cas, vous agissez, vous acceptez d’aller bien en prenant soin de vous quotidiennement. Vous êtes à la fois dans le temps présent et dans l’action, le comportemental disent certains psychologues.

Dans mon exemple, je peux planifier la prochaine date de réception de la taxe d’habitation pour vérifier si je l’ai bien reçue. Je reste ainsi dans le réel et ma réflexion est bénéfique.

La CNV de Marshall Rosenberg

Marshall Rosenberg a inventé la Communication NonViolentte qui conseille de réagir en 4 temps : Observation, Sentiment, Besoin et Demande. Cela répond en partie à cette valse en 3 temps :

  • Prendre conscience de son sentiment permet de contacter l’instant présent.
  • Chercher le besoin oblige à réfléchir.
  • Exprimer une demande est une forme d’action.

Il manque cependant à cette méthode l’identification des traumas passés éventuellement toujours présents. Vous trouverez plus d’informations sur mon site de communication bienveillante.

Pour aller plus loin

Voici quelques livres que je conseille vivement….

Et vous ? Comment faites-vous pour accepter d’aller bien ? Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Le premier principe de la thérapie cognitive est que toutes vos humeurs sont créées par vos pensées. Alors, comment modifier celles-ci ?pensée

Voici un premier conseil, proposé par David D. Burns, psychiatre de l’université de Stanford. Posez-vous la question « qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » à chacune de vos pensées négatives.

Quelques principes de la thérapie cognitive

Voici quelques vérités que j’adore et qui font partie de la thérapie cognitive :

En effet, de nombreuses thérapies « émotionnelles » font de l’émotion le sésame et la solution à nos « problèmes comportementaux ». Ainsi, la gestalt-therapie ou le rebirth insiste sur l’émotion et non la croyance ou le besoin sous-jacent, comme en communication bienveillante.

Des exemples de pensées négatives

Pour David Burns, toute croyance négative vis-à-vis de soi est fausse. Il suffit alors de la confronter au réel pour qu’elle perde de sa puissance ou qu’elle disparaisse. Une technique qu’il préconise est de consigner par écrit sa croyance et de se poser la question « Et si c’est vrai, quelle serait la conséquence ? » ou « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Voici des exemples  de pensées négatives, qu’elles soient orientées vers soi ou vers les autres :

  • Je tombe toujours sur des clients fatigants qui ne savent pas ce qu’ils veulent.
  • J’ai tendance à être trop direct.
  • Je suis perfectionniste et têtue.
  • En France, les gens tournent toujours autour du pot.

Les 3 premières commencent par « je » et la dernière et tournée vers une généralité. Dans les 2 cas, vous pouvez toujours vous poser la même question, préconisée par David Burns.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Prenons comme exemple la première croyance et poussons-la à l’extrême de la réflexion.

  • Je tombe toujours sur des clients fatigants qui ne savent pas ce qu’ils veulent. « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Les gens ne comprennent rien à mon boulot. Et… « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Ce que je fait, c’est de la m…. Et… « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Je ne ferais jamais du boulot agréable pour vivre. Et « Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? » Que…
  • Je ferais mieux de ne jamais travailler.

Ainsi vous partez d’une croyance anodine « Je tombe toujours sur des clients fatigants » pour arriver à « je ferais mieux de ne jamais travailler » une croyance que vous aurez du mal à croire tant elle est caricaturale.

Pour aller plus loin :

Voici les liens vers 2 ouvrages et sites, celui de David Burns et celui de Byron Katie qui pose la question « Est-ce vrai ? » à propos de vos croyances.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Etes-vous rêveur ou travaillomane ?

Ces 2 termes sortent tout droit de la « process communication » inventée par Taïbi Kahler et dérivée de l’Analyse Transactionnelle d’Eric Berne. Quel est votre mode de communication naturelle : pensées, émotions, opinions ?

Cette théorie définit 6 types de personnalité. Chaque type indique ce qui motive et des réactions en situation de stress. Chaque personne possède une personnalité type de base et une autre de phase. Voici les 6 types de personnalité avec leurs caractéristiques principales.

La genèse

Dans les années 70, Taibi Kahler a défini des mini-scénarios et des familles de comportements que chacun peut adopter à tour de rôle. Néanmoins, chaque personne possède une famille de base, qui change rarement. La NASA utilisa son approche pour constituer des équipes d’astronautes.

Les 6 types

Ces types n’ont aucune connotation négative. Le travaillomane est appelé « Thinker » en anglais.

Le rêveur

Ce personnage un est quasiment invisible. Il parle peu car être en communication avec les autres le stresse et lui fait baisser son énergie. Quand il parle, son avis est très fin et très adéquat. Il recherche le calme et la vie intérieure. Sa vie peut-être comme un rêve. Il peut être plongeur professionnel, marathonien, chercheur. Quand il stresse, il se met en retrait. Encore plus, pourrait-on dire.

Le promoteur

C’est l’opposé du rêveur. Il a besoin d’être visible, d’une voiture rouge, noire et or, de contacts et de défis à relever. Il est capable de rebondir s’il échoue car il a toujours du ressort. Il est ainsi capable de monter des affaires, de tout perdre et de tout regagner, d’être un homme politique, manager d’une équipe de football et de jouer au théâtre, sa véritable vocation. Quand il stresse, il prend encore plus de risque.

Le rebelle

Le jaune est sa couleur préférée. Il préfère rouler en moto qu’en Lamborghini rouge. Il est très créatif, son bureau est dans le désordre total et il aime le contact, échanger de manière directe et simple. Le monde informatique en est rempli. Quand il stresse, il est dans un dilemme, blâme ou se fait blâmer. Je les adore, j’en suis un.

L’empathique

L’empathique adore échanger, s’entourer des photos de ses proches, d’être reconnu et de se sentir dans un cocon. L’important pour lui réside dans la qualité des relations qu’il a avec autrui. Quand il arrive dans une assemblée, il remarque aussitôt ceux qui ne l’aiment pas. Quand il stresse, il s’accuse, est maladroit, il fait tomber des objets, le café, le vin sur la table et mange en compensation.

Le persévérant

Il adore débattre pour que son opinion soit reconnue. Son bureau est rempli de documents empilés les uns sur les autres. Il aura du mal à terminer ses rendez-vous à l’heure, il est tellement important pour lui de faire un travail parfait. Son goût est classique. Quand il stresse, il accuse les autres et cherche à imposer son point de vue.

Le travaillomane

Sans planning de travail au matin, il stresse. Structurer son temps est pour lui essentiel. Il n’a pas son pareil pour planifier, organiser des projets, répartir les taches, avoir l’objectif en tête. Quand il stresse, il pinaille, contrôle le travail des autres. Il se noie dans le détail et perd la vue d’ensemble. Il a besoin de beaucoup de reconnaissance pour son travail.

Et après ?

Ce petit monde vit ensemble et il est important d’être assez souple pour s’adapter à son environnement.

Entraînez-vous

Connaissez vos personnalités et entraînez-vous à vous promenez dans celles qui vous sont difficiles à vivre. Etant Rebelle de base et Travaillomane de phase (adaptation), je suis attaché à un monde ludique et rationnel. Il m’est difficile d’entendre un persévérant vouloir me persuader par la « morale » ou un promoteur me faire miroiter un projet non planifié ni organisé.

Les échanges entre personnalités

Il est essentiel d’échanger le plus possible dans le mode de communication de votre interlocuteur. Inutile de vouloir faire rêver un promoteur en planifiant son travail. Inutile de faire la morale à un rebelle.

Plus vous serez à l’aise dans un mode de communication plus vous pourrez échanger avec les personnes de ce type.

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