Comment trouver un besoin supérieur à l’intention positive d’une addiction

Dans le protocole que j’ai inventé pour traiter les addictions, la première phase est de trouver un besoin supérieur à l’intention positive du comportement.Une échelle de valeursJe connais 2 chemins pour y arriver. Je voudrais donner ici quelques exemples après avoir éclairci le concept de hiérarchie ou d’échelle des besoins.

L’échelle des besoins

A l’intérieur de chacun existe une échelle des besoins, nommée « heterarchie » par Steve Andreas, car cette hiérarchie peut changer en fonction du temps.

Dans le cas d’une addiction nous avons 2 besoins apparents, celui qui nous pousse à continuer, l’intention positive du comportement et celui qui fait que l’on aimerait arrêter. Ce dernier besoin est « inférieur » à l’intention positive, ce qui fait que l’addiction est toujours présente, bien malgré nous…. Intéressons-nous à celle qui nous fait réagir dans l’urgence.

Le besoin couvert par l’addiction

Un comportement, quel qu’il soit, a toujours une intention positive. Voici quelques exemples liés à des addictions courantes :

  • Fumer permet de calmer sa colère.
  • Boire permet de partager de bons moments et de noyer son chagrin.
  • Manger permet de se faire plaisir.
  • Manger et vomir permet d’être en paix avec ses 2 parents.
  • Faire un geste répétitif permet de s’apaiser, de se rassurer.

L’objectif d’une addiction est souvent de se sentir en paix, le geste physique calmant ce qui se passe dans la tête. Malheureusement, ce comportement est souvent nuisible à la santé à long terme. Pourquoi est-ce si difficile d’arrêter ? Parce que le besoin couvert par l’addiction est supérieur à la motivation d’arrêter, qui entraîne un conflit interne.

La résolution du conflit interne

Ce conflit vient du fait que le besoin couvert par l’envie d’arrêter (être en bonne santé, se sentir libre, avoir du temps pour soi, économiser de l’argent) est « inférieur » au besoin couvert par l’addiction. Comment résoudre ce conflit ? En trouvant un (super) besoin supérieur au plus élevé des deux, à l’intention positive du comportement, en montant sur l’échelle.

Comment trouver ce super besoin ?

Voici 2 pistes pour trouver ce super besoin et une technique pour valider votre choix :

As-tu, un jour ?

Voici la question, posée par Robert Dilts, que vous pouvez lire plusieurs fois pour bien la comprendre :

As-tu, un jour, accepté de faire quelque chose alors que ton besoin de X n’était pas satisfait ?

En reprenant les exemples précédents, voici les questions correspondantes :

  • As-tu un jour accepté de faire quelque chose alors que tu n’étais pas en paix ?
  • As-tu un jour accepté de faire quelque chose alors que cela ne te faisait pas plaisir ?
  • As-tu un jour accepté de faire quelque chose alors que tu ne te sentais pas en sécurité ?
  • As-tu un jour accepté de faire quelque chose en renonçant à ton besoin de partage ?

Les situations trouvées sont diverses. C’est souvent lors d’un passage d’examen difficile, pour faire plaisir aux parents, pour donner du sens à sa vie, ou quand vous faites quelque chose pour autrui, aller voir vos parents alors que cela ne vous enchante pas, se lever la nuit pour vos enfants alors que vous n’êtes pas en paix…. Trouvez alors le besoin couvert par cette action. En voici quelques-uns :

  • Contribuer au bien-être d’autrui.
  • Donner du sens à sa vie.
  • Se faire confiance.
  • Reconnaissance.
  • Se sentir en vie.
  • S’aimer comme l’on est.

Il est quelquefois possible de trouver un besoin encore supérieur, de continuer à grimper sur l’échelle. Cette méthode n’est pas la seule, en voici une deuxième.

Une deuxième méthode pour connaître son échelle des besoins

Cette technique provient de la PNL et fait partie du protocole Transformation essentielle cité en bibliographie. Rentrez dans la sensation physique d’un besoin et posez-vous la question « Y a-t-il quelque chose de plus important ? » Pour ceux qui dialoguent facilement avec eux-même, cette technique est plus rapide. Voici quelques exemples :

  • Y a-t-il quelque chose de plus important que la sécurité émotionnelle ? Me sentir en paix.
  • Y a-t-il quelque chose de plus important que le plaisir ? Me sentir bien dans mon corps.
  • Y a-t-il quelque chose de plus important que me sentir en vie ? Être en paix avec ma vie.
  • Y a-t-il quelque chose de plus important que partager ? Être bien avec moi.
  • Y a-t-il quelque chose de plus important que être en paix ? Être en paix avec ma vie.

Quand un même besoin revient souvent, il est probable qu’il soit primordial pour vous.

Quand vous hésitez entre 2 besoins

Si vous hésitez pour savoir quel est le plus important, imaginez une planète où tout le monde remplit un des deux besoins et choisissez sur laquelle vous aimeriez vivre.

  •  Préférez-vous vivre sur une planète où tout le monde est en paix ou tout le monde échange ?
  •  Préférez-vous vivre sur une planète où tout le monde se sent en sécurité ou tout le monde s’aime ?
  •  Préférez-vous vivre sur une planète où tout le monde partage ou tout le monde est en paix ?
  •  Préférez-vous vivre sur une planète où tout le monde est en paix ou tout le monde contribue au besoin d’autrui ?

Vous pouvez ainsi affiner la place des barreaux de votre échelle.

Pour aller plus loin

Quelques livres :

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Un nouveau protocole contre les dépendances

Les dépendances répondent à un besoin urgent à satisfaire. Quand le phénomène devient compulsif, comme devant une bonne bière berlinoise, ou lors de pensées obsessionnelles, comme lors de TOC, il est souvent lié à un désir morbide inconscient de vouloir mourir.

Bière berlinoise

Ce nouveau protocole prend en compte à la fois un besoin supérieur à l’addiction, cette dynamique morbide et les stimuli enclencheurs grâce à des questions existentielles et l’EMDR. Le voici résumé :

Super protocole

Il monte d’abord dans l’échelle des besoins pour résoudre le conflit interne et trouver un besoin supérieur à celui couvert par l’addiction. Cela permet aussi de mettre la personne en « super ressource » avant de commencer la séance.

L’intention positive et l’échelle des besoins

Une personne qui a envie d’arrêter un comportement compulsif est prise dans une contradiction. Prenons l’exemple de la cigarette.

  • D’une part, il a envie d’arrêter, répondant à un besoin de santé et de respirer sainement.
  • D’autre part, il continue quand même, avec une raison excellent appelé intention positive. Supposons, dans notre cas, que ce soit faire une pause, se remplir, être plein de vie.

Dans notre cas, le besoin de « faire une pause » est donc plus important que celui de « vivre sainement ». Nous observons aussi que, souvent, le besoin couvert est à plus court terme que le besoin à long terme insatisfait.

Le super besoin

D’aller dans le besoin supérieur à l’intention positive du comportement permet de résoudre la contradiction apparente.

Echelle des besoins

Nous obtenons ce besoin supérieur en posant la question :

Est-ce qu’un jour tu as accepté de faire quelque chose alors que tu n’étais pas (intention positive du comportement addictif) ?

Laissez alors tout le temps à votre interlocuteur pour qu’il comprenne la question avant d’y répondre. Dans notre cas, la réponse était :

Quand je supporte ma mère à table. Le besoin est alors celui de contribuer au bien-être d’autrui.

Nous avons nos deux besoins : l’intention positive de faire une pause et le super besoin « contribuer au bien-être d’autrui ».

L’envie inconsciente de mourir

Passons à l’envie morbide cachée derrière le comportement. Elle souvent liée aux parents ou à une mésentente entre les parents.

  • Selon Bert Hellinger, l’anorexie provient d’un désir de mourir à la place du père, la boulimie d’une mésentente entre les parents, quand elle n’est pas précédée d’un épisode d’anorexie mentale. Elle peut aussi provenir d’une expiation personnelle ou d’une identification à d’autres personnes, mortes la plupart du temps, de la famille.
  • Dans le cas de TOC, la croyance « je dois être parfait » renvoie aussi à une envie de mourir. Être parfait signifiant être mort.
  • J’ai aussi souvent constaté que l’alcool est lié à la perte d’un membre de la famille, comme d’un oncle mort noyé.

Cinq dynamiques ont été retenues pour avoir un questionnement simple et des objectifs de cible en EMDR. J’ai rajouté l’avortement qui entraîne souvent un désir d’expiation mortel.

Dynamique compulsionLes cinq questions de base sont :

L’objectif est d’obtenir des indications de la dynamique dont on se servira lors de la séance d’EMDR :

  • Êtes-vous en paix avec votre mère ?
  • Êtes-vous en paix avec votre père ?
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre mère ?
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre père ?
  • Êtes-vous en paix avec votre mort ?

D’autres questions portant sur un comportement morbide peuvent être rajoutées en fonction du contexte :

  • Avez-vous des souvenirs de vos parents se disputant ?
  • Pour les femmes : avez-vous eu un avortement ?
  • Avez-vous déjà fait une TS ?
  • Avez-vous pensé à faire une TS ?

Ou des questions sur les beaux-parents en cas de remariage ou d’adoption.

Quelles questions poser ?

J’aurais aimé effectuer un sondage préliminaire pour trouver des corrélations éventuelles entre croyances et comportements (TCA ou addictions). Les questions fermées sont plus simples. Si vous avez l’habitude, contactez-moi. Voici quelles questions poser en dehors de tout sondage. J’aimerais approfondir le sujet dans le cas d’anorexie et de boulimie.

Questions ouvertes

Elles peuvent  aussi avoir comme intérêt de tester la motivation du client.

• Que vous procure cette addiction actuellement ? Un apaisement, une désinhibition, une annihilation de mes pensées morbides, un soulagement ?
• Quel objectif voulez-vous atteindre ?
• Que vous procurera cet objectif ?
• Parmi les croyances suivantes, laquelle aimeriez-vous atteindre ? Je peux écouter les messages de mon corps.

Voici celles concernant l’anorexie et la boulimie.

Cas de l’anorexie mentale

Voici les symptômes décrits par l’OMS :

  • Perte de poids intentionnelle, induite et maintenue par la personne, associée à la peur de grossir et d’avoir un corps flasque ;
  • Maintien d’un poids faible, en dessous des normes pour l’âge et la taille ;
  • Dénutrition de gravité variable, s’accompagnant de modifications endocriniennes et métaboliques secondaires et de perturbations des fonctions physiologiques, notamment arrêt des règles (aménorrhée) ;
  • Restriction des choix alimentaires ;
  • Pratique excessive d’exercices physiques ;
  • Vomissements provoqués et utilisation de laxatifs, coupe-faims et diurétiques.

L’anorexie peut apparaître seule ou accompagnée d’épisodes de boulimie, associés à une sensation de perte de contrôle, de profond sentiment de culpabilité, de dépression et d’angoisse, suivis d’une purge des calories absorbées (vomissements, abus de laxatifs et de diurétiques).

La boulimie

Voici les symptômes décrits par l’OMS :

  • des accès répétés d’absorption de grandes quantités de nourriture en peu de temps (hyperphagie) ;
  • une préoccupation excessive du contrôle du poids corporel, conduisant à une alternance d’hyperphagie et de vomissements ou d’utilisation de laxatifs.

Les personnes boulimiques ont souvent connu un épisode d’anorexie mentale, survenu quelques mois ou plusieurs années plus tôt.

Déroulement du protocole avec un exemple sur la cigarette

La phase zéro est l’anamnèse.

0. Réponses aux questions portant sur la dynamique et les besoins

0.1 Réponses aux questions « Êtes-vous en paix avec ? »

L’objectif est de débusquer la dynamique familiale.

  • Êtes-vous en paix avec votre mère ? Non
  • Êtes-vous en paix avec votre père ? Oui
  • Êtes-vous en paix avec votre beau-père ? Oui
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre mère ? Oui
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre beau-père ? Non
  • Êtes-vous en paix avec la mort de votre père ? Oui
  • Êtes-vous en paix avec votre mort ? Oui
  • Avez-vous déjà fait une TS ? Oui

0.2 Réponses sur les besoins

L’objectif est de mettre à jour le besoin et le super besoin :

  • Le besoin couvert par l’addiction est : faire une pause, se remplir, être plein de vie.
  • Le besoin supérieur à l’addiction est : supporter ma mère à table. Contribuer au bien-être d’autrui.

Vous êtes maintenant fin prêt.

1. Faire une séance d’EMDR sur le super besoin

Effectuer une première séance d’EMDR avec comme cible, la croyance liée aux besoins supérieurs à l’addiction : contribuer au bien être d’autrui.

La VOC 6, puis 7. Le scanner est OK

2. Faire une séance d’EMDR sur la croyance liée à l’intention positive

EMDR sur l’intention positive « je peux être plein de vie » en visualisant une journée type, une semaine type, un mois type, plusieurs années après.

Cinq stimuli découverts sur une journée :

  • Le matin, pendant mon thé, je fume une cigarette la fenêtre ouverte pour pouvoir aller aux toilettes ensuite. Je fume des menthol, comme ma mère. Je jette le paquet.
  • Chez moi, seul en train de trier les photos. J’ai le choix entre une pomme une cigarette.
  • Je suis vide derrière mon ordinateur parce que je ne suis pas dans la nature. Ce n’est pas vrai. Je me recharge. Je suis plein d’énergie. Le plein de vie fait partir le tabac.
  • Après avoir mangé. Je suis plein, je n’ai pas besoin de fumer.
  • Le soir, je suis fatigué sainement. Je n’ai pas besoin de fumer.

Revisualisation de la journée. Je refais le matin. Plein de quoi ?

Stimuli découverts sur une semaine : Je bois un verre avec un copain.
Stimuli découverts sur un mois : J’ai envie de recommencer

3. Faites jouer les dynamiques liées aux parents

Effectuez ensuite d’autres séances d’EMDR en fonction des réponses sur la relation avec les parents.

Comment ressentez-vous votre envie de quand vous pensez à « votre mère » ou « la mort de votre mère »… ?

Le plus souvent, la détresse augmente.

  • Comment ressentez-vous votre envie de fumer quand vous pensez à votre mère ? Oui, c’est la même mère. Elle me tombe. C’est plus dur.
  • Comment ressentez-vous votre envie de fumer quand vous pensez à la mort de votre beau-père ? Je suis triste en pensant sa mort. J’ai un peu plus envie de fumer. Je me sens coupable. Il a eu une vie monstrueuse. Je l’ai aidé. J’ai fait ce que j’ai pu + + +. Sa tentative de suicide. Il ne mérite pas cela. Je ne me sens pas bien. Je le sauve. Il se jette du pont. Je peux être plein de vie.

4. Le super pont vers le futur

Effectuer une séance en visualisant sa vie jusqu’à sa propre mort.

Ça va. Scanner : OK.

Questions diverses

Pas de lien avec les émotions ?

  • Je n’ai pas trouvé cela utile. Je connais un protocole de Robert Dilts permettant  de prendre du recul sur l’émotion quand le « je dois » n’est pas rempli. Il ne me semble pas nécessaire.

Pas de recherche de l’intention positive d’arrêter

  • Cela me semble aussi inutile, à l’inverse de toutes les thérapies proposées et de ce qu’il y a écrit sur les paquets de cigarettes.

Pour aller plus loin

Voici quelques livres que je vous conseille :

Sur l’échelle des besoins :

Sur les dépendances :

Sur les dynamiques familiales

Sur l’EMDR

 Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Pourquoi revenir au temps présent ?

Dans beaucoup de thérapies, comme dans la méditation pleine conscience ou la méthode Vittoz, il est conseillé de revenir au temps présent en portant son attention sur un de vos 5 sens, la vision, l’ouïe, l’odeur, le goût ou vos sensations physiques, telles que la respiration. Quel est l’intérêt d’un tel processus ?ObserverJ’en vois deux : soit distraire sa pensée pour minimiser une émotion désagréable, soit prendre de la distance vis-à-vis d’elle pour avancer. Dans le premier cas, nous sommes dans la première étape des 6 étapes pour aller mieux. Dans le deuxième cas, nous sommes à l’avant-dernière étape, celle d’oser avancer.

Minimiser une émotion désagréable

Quand vous êtes légèrement perturbé par une émotion désagréable, provoquée par une pensée, vous pouvez vous en distraire sans aller dans cette pensée, en pensant à autre chose :

  • En portant attention à ce qui vous entoure : votre environnement VAKO visuel, sonore, kinesthésique, comme votre respiration ou votre marche, ou olfactif.
  • En allant dans un lieu sûr imaginaire qui vous ressource.
  • En faisant un geste, en prononçant une parole, en imaginant un rayon de lumière guérisseur ou une spirale inversée.

Ces pratiques vous permettent de vous échapper, de remettre à plus tard votre perturbation interne. L’inconvénient de cette pratique est qu’elle ne vous guérit pas, elle vous permet simplement de baisser votre tension intérieure. Et, quand la tension est trop importante, cela ne suffit pas. Vous pouvez alors demander à autrui de vous serrez fortement dans ses bras. Comme dans la thérapie de l’étreinte, cela vous permettra de calmer efficacement votre tension interne, sans aller dans vos pensées perturbatrices.

Oser avancer en 3 étapes

Après avoir soigné vos traumas, liés à votre naissance, votre vie personnelle ou familiale, vous êtes spontanément plus en paix et avez acquis un certain savoir faire. Vous êtes alors capable d’aller dans la pensée négative originale en prenant du recul sur vos émotions.  Vous pouvez revenir dans le temps présent, en paix, première étape pour oser aller bien.  Faisant appel à votre cerveau rationnel, pensant et non instinctif, vous êtes alors capable de choisir, en pleine conscience, votre objectif. Est-il de ?

  • Baisser votre émotion ? Vous pouvez pratiquer l’EFT.
  • Monter en énergie ? Vous pouvez imaginer vos exploits passés en identifiant vos ressources.
  • Cicatriser un trauma résiduel ? Faites un pont d’affect pour l’identifier et le cicatriser avec la technique du papillon, venant de l’EMDR. Si vous n’y arrivez pas, vous êtes capable de demander de l’aide en toute connaissance de cause.
  • Prendre une décision ? Faites appel à votre intuition, votre « pendule intérieur ».
  • Juste profiter de la vie ? Comme le dit une amie « Et j’apprends, avec une persévérance dont je suis fière, à être de mieux en mieux en contact avec toute la richesse (la complexité) de ma vie intérieure croisée avec tout ce qui m’est extérieur (les autres, ceux que j’aime et ceux qui me dérangent, et .. le « monde ») ». Et vous pouvez même entrer en transe pour le plaisir, en contact avec le monde qui vous entoure.

Une fois votre objectif posé, vous pouvez aborder les 2 autres temps : réfléchir et décider pour votre bien. La dernière et sixième étape sera d’être bien, même si les autres vont mal, pour contribuer à leur bien-être.

En conclusion

 Revenir au temps présent n’est qu’un premier pas. Si vous ne connaissez ni technique de cicatrisation des traumas, ni technique d’identification de vos pensées négatives pour vous en débarrassez, comme dans les thérapies cognitives, cela ne suffira pas. Vous aurez besoin d’aide.

Si vous connaissez certaines de ces techniques, cela vous aidera à vous dissocier pour mieux guérir, avancer sur votre chemin de vie et en profiter en pleine conscience.

Pour aller plus loin

Quelques livres de base :

 Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Faites la liste de vos traumas passés

Le temps passe et certains traumas passés vous trottent toujours dans la tête ?TraumaC’est peut-être le moment de faire le point tranquillement, de prendre du recul et d’observer si ces traumas ont encore de l’influence sur votre vie actuelle. Comment s’en apercevoir et que faire ? En commençant par ressentir l’influence qu’ils ont sur votre corps quand vous y penser. Puis, identifiez et changez la croyance, passez de  « Quelle peur !  » à « Qu’est-ce que j’ai de la chance ! »

Une échelle de détresse de 0 à 10

Une échelle, appelée SUD pour Standard Unit Distress, indique le niveau de votre détresse. A zéro, aucune détresse dans le corps, à 10, c’est la panique. Quelquefois, l’émotion ressentie est de la colère. Voici un dessin tiré d’une planche pour enfant.

SUD

Vous pouvez cliquez dessus pour l’agrandir.

Que peut-on appeler un trauma ?

Quand le trauma est encore présent dans votre cher cerveau limbique, le corps réagit à son évocation, vous ressentez de la détresse dans votre corps quand vous y pensez. Voici des exemples :

  • Un accident de voiture.
  • La maladie d’un des parents.
  • Un cauchemar récurrent.
  • Un avortement passé.
  • La maîtresse me fait des remarques en public.

Quand il sera digéré, que la mémoire de votre cerveau limbique, l’hippocampe, sera rafraichie et remise à niveau, au temps présent, le trauma n’aura plus d’influence sur votre corps. De plus, le protocole EMDR permet de changer la croyance et d’en mettre une positive.

Les croyances associées

Cherchez la croyance associée à votre trauma. Votre cerveau limbique, dans sa recherche d’efficacité et de rapidité d’action simplifie ce qu’il a vécu en créant une croyance qui vous fera réagir rapidement, mais quelquefois maladroitement, à un événement enclencheur. Voici les événements traumatisants précédents et les croyances négatives associées :

  • Un accident de voiture : « je suis en danger ».
  • La maladie du père : « je suis impuissant ».
  • Un cauchemar récurrent : « je ne peux pas le supporter ».
  • Un avortement : « j’aurais du faire quelque chose ».
  • La maîtresse me fait des remarques en public : « je suis nul ».

Les principales croyances touchent la sécurité (je suis en danger ou en sécurité, je peux le supporter), l’estime de soi (j’ai de la valeur ou je suis nul),  la responsabilité et l’acceptation de soi (j’aurais du faire quelque chose ou j’ai fait du mieux que j’ai pu) et l’autonomie (je suis impuissant ou j’ai des choix),…

La liste des traumas passés

Vous pouvez alors lister vos traumas passés en notant votre niveau de stress, le SUD, quand vous pensez à votre trauma passé. Reprenons notre liste :

  • Un accident de voiture : « je suis en danger ». 10
  • La maladie du père : « je suis impuissant ». 8
  • Un cauchemar récurrent : « je ne peux pas le supporter ». 5
  • Un avortement : « j’aurais du faire quelque chose ». 6
  • La maîtresse me fait des remarques en public : « je suis nul ». 7

Les stimuli actuels

Quelquefois, le malaise surgit à l’occasion d’un événement enclencheur. Appelé aussi déclencheur ou stimulus, cet événement provoque l’évocation ou le malaise. Il touche un de vos sens, comme la vue de la photo d’un être cher disparu, d’un endroit où vous avez passé des vacances ensemble ou de la chambre en désordre de votre fille, le goût d’une célèbre madeleine, l’odeur de camphre ou d’alcool dénaturé, une musique d’Elton John vous rappelant vos premiers amours ou une parole qui vous fait sortir de vos gonds…

Un autre tableau, qui prend en compte cet événement enclencheur, peut récapituler vos réactions automatiques. Francine Shapiro, qui a inventé l’EMDR, l’appelle le TICES pour Triggeur (Stimulus), Image, Cognition (Croyance), Emotion et Sensation (Niveau de SUD). Ensuite, quand vous avez identifié l’émotion, vous pouvez remonter au trauma grâce à un pont d’affect.

Et maintenant, que faire ?

Dans l’immédiat, identifiez la croyance positive. Pratiquez ensuite l’EFT, la technique du papillon ou des sons de l’EMDR ou utilisez la spirale inversée. Si cela suffit, vous vous êtes débrouillés comme un grand. Si cela ne suffit pas, retournez dans un lieu sûr, prenez du recul sur vos émotions et consultez un spécialiste qui saura vous accompagner en toute sécurité dans votre trauma pour le cicatriser.

Pour aller plus loin

Lisez le livre de Francine Shapiro… en anglais. Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Un rayon de lumière guérisseur

Cette technique peut être utilisée dans le cas de douleurs physiques. Cela peut aussi vous aider pour faire disparaître une souffrance émotionnelle. Plus vous la pratiquerez, plus vous pourrez faire appel à cette technique de manière rapide.Rayon de lumière

Cette technique vient de la Programmation NeuroLinguistique et a été reprise par Francine Shapiro dans son livre en anglais Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy

Créez votre rayon de lumière guérisseur

Commencez par la pratiquer dans un lieu où vous vous sentez confortable.

Imaginez-vous les deux pieds bien ancrés au sol, la tête reliée à l’univers et à une énergie universelle. Inspirez, inspirez l’énergie de ce qui vous entoure et soufflez. Respirez et soufflez régulièrement. À chaque fois que vous soufflez, expirez l’air en conscience de vos poumons. Inspirez l’énergie de l’air ambiant et soufflez ce que vous voulez laisser partir.

Imaginez une couleur qui représente la guérison. Imaginez-vous dans un endroit spécial dans lequel vous vous placez et vous ressentez cette force bienveillante de guérison, comme dans un cocon dans lequel vous vous réfugiez. Ajoutez-y des vibrations, des sons, des mains de fées qui parcourent votre corps, le scanne et qui sont capable de le réparer, de guérir les différentes parties de votre corps.

Revenez à cette sensation de couleur. Laissez-la vous pénétrer par le haut de votre corps, par votre tête, et laissez-la se répandre à l’intérieur de votre corps. Au fur et à mesure que cette lumière envahit votre corps, répétez les phrases suivantes :

J’accepte la guérison, j’accepte d’aller mieux, j’accepte d’aller de mieux en mieux. J’accepte de me sentir bien à l’intérieur de mon corps, j’accepte la capacité de mon corps à guérir naturellement. J’accepte l’énergie universelle et les bienfaits qu’elle peut me procurer pour m’aider à aller de mieux en mieux.

Maintenant, nommez cette énergie bénéfique, cette lumière qui pénètre par votre tête et qui envahit votre corps. Vous pouvez l’appeler « laser, guérison, source de guérison, paix, amour, amour universel »… Laissez venir à vous un mot qui vous rappellera ce processus d’une lumière bienfaisante pénétrant votre corps et qui accélère votre guérison physique et émotionnelle.

Faites appel à cette lumière quand vous en avez besoin

Quand vous vous sentez perturbés, concentrez-vous sur votre sensation physique. Si c’est une sensation émotionnelle, identifiez dans quelle partie de votre corps vous la ressentez le plus. Ensuite, posez-vous les questions suivantes :

  • Si cette sensation avait une forme, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une taille, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une couleur, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une température, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait une texture, quelle serait-elle ?
  • Si cette sensation avait un son, quel serait-il ?

Quand vous lui aurez donné ainsi une forme, une taille, une couleur, une chaleur, une texture ou un son à votre perturbation physique, faites appel à votre rayon de lumière cosmique guérisseur. Laissez la lumière, appelée du mot que vous avez identifié précédemment, pénétrer le haut de votre tête, et aller directement à cette forme qui est à l’intérieur de vous et qui représente votre désagrément. Laissez cette lumière dissoudre cette douleur physique ou émotionnelle, laissez-la la désagréger. Cette lumière peut chauffer cette forme, la refroidir, la mettre en pièces, l’évaporer… Laissez cette lumière accomplir son travail de guérison.

Pour aller plus loin

Trois livres :

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Trouver l’origine traumatique d’un comportement

En consultant un psythérapeute, un psychopraticien, un psychologue, un psychanalyste, un psymachinchose, vous attendez de lui qu’il trouve l’origine de votre comportement pour que vous puissiez évoluer sur votre chemin de vie.

En chemin

Voici un exercice simple faisant suite à l’article sur le pendule intérieur. Faites la liste de vos traumatismes et prenez un bloc de papiers. Cette technique, à la différence du pont d’affect, vous permet d’aller dans les traumas transgénérationnels.

Faites la liste de tous vos traumatismes

Voici la manière la plus simple de lister vos traumatismes :

  • Les traumatismes transgénérationnels : construisez d’abord votre génogramme et notez toutes les personnes qui ont eu un destin difficile, y compris frères et soeurs morts jeunes.
  • Les traumatismes liés à la naissance : avez-vous été séparé de vos parents pendant les 3 premières années ?
  • Les traumatismes personnels : quels sont les événements qui vous ont marqué, auxquels vous ressentez de la détresse, de la colère ou de la peur quand vous y pensez ?

Notez tous ces traumas sur différents papiers. Vous pouvez aussi remplir le questionnaire pour en avoir le coeur net.

Prenez d’abord 2 papiers

Placez d’abord 2 papiers (personne et origine du symptôme) face à face ainsi :

TestDans un premier temps, placez seulement un papier pour la personne et un papier pour la raison du symptôme en face.

Placez vous sur « votre papier ». Si vous penchez fortement en avant, attiré par le papier situé en face, c’est que la raison est toujours présente. Il arrive que l’origine ait disparu.

Puis, testez les traumatismes

Puis, placez chaque papier représentant un traumatisme un à un sur la droite. Commencez par les différents membres de la famille ayant eu un destin difficile. vous continuerez par les autres.

Si vous penchez toujours en avant, le papier à droite n’est pas important pour le comportement. Si vous penchez à droite, c’est que vous avez trouvé la raison du traumatisme. Je suis fier d’avoir inventé cette technique. Je n’en connais aucune autre aussi rapide pour connaître l’origine traumatique d’un comportement ou d’un symptôme.

Si vous n’y arrivez pas, allez consulter un spécialiste comme moi.

Pour aller plus loin

J’expose cette technique, dérivée des constellations familiales, dans mon dernier livre « À chacun sa place ».

Si vous avez des questions, laissez-moi un commentaire.

Comment changer de croyance ?

Voici un exercice simple à faire si vous voulez changer une croyance négative en une croyance positive.

Changer de croyance

Inspiré d’un protocole de Robert Dilts, il se déroule en 6 points. Partez d’une pensée que vous avez envers vous quand vous vous sentez moins que parfait.

1. Prenez une pensée négative envers vous-même

Que pensez-vous de vous dans des cas où vous vous sentez « moins que parfait », quand vous vous excusez, quand vous regrettez un acte que vous avez commis ? Voici un exemple de croyance négative envers soi-même :

« je suis un gros feignant »

Si ce n’est pas le cas, prenez une autre croyance.

2. Qui vous l’a prononcée ?

Cherchez dans votre mémoire qui a bien pu vous prononcer cette phrase délicate « tu es fainéant » ou quelque chose d’approchant. Quelqu’un de votre famille ? Un faux-ami ? Revenez à cette scène quand quelqu’un vous la prononcée.

3. Donnez-lui de la compassion

Donnez de la compassion ou de la compréhension à cette personne, des ressources qui la rendent plus humaine.

4. Que deviens cette croyance ?

Que voulait-elle vous dire si maladroitement ? Qu’auriez-vous voulu qu’elle vous dise à la place ?

J’ai confiance en toi. Tu peux y arriver à ton propre rythme.

Cela vous plait mieux ? Alors gardez cette nouvelle croyance en tête.

5. Revivez votre vie jusqu’à aujourd’hui avec cette nouvelle croyance

Imaginez une ligne de vie où vous repartez depuis votre enfance. Et répétez-vous la nouvelle croyance positive.

6. Donnez-la à un ami cher

Une fois arrivé à aujourd’hui, donnez-la à un ami cher, à un de vos enfants. Prononcez-lui cette nouvelle croyance.

Tu peux avoir confiance en toi et y arriver en avançant à ton propre rythme.

Qu’en pensez-vous ? Est-ce possible ?

Pour aller plus loin

Deux livres de PNL sur les croyances et sur la ligne de vie.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Dompter son esprit pour accepter d’aller bien

Après avoir cicatrisé leurs traumas, certaines personnes continuent à ressasser leurs « problèmes ». Elles entrent dans une phase d’auto-allumage où l’esprit, tellement habitué à voir la vie en noir, continue sa course folle, comme sur un chemin sans fin.

Le chemin de la guérison

Comment aller plus loin ? En arrêtant l’esprit et en le mettant au diapason « de l’âme », qu’il commence à accepter d’aller bien et de voir la vie en rose. De passer du « non » ou du « oui, mais » au « oui ». Ensuite ? Nettoyer son corps, accepter sa voix intérieure et s’aider par la visualisation créatrice. Dans cet article, nous nous occupons de l’esprit, de le dompter et de célébrer ses besoins, même s’ils ne sont pas satisfaits, dans un journal de bienveillance.

Dompter l’esprit : passer de la pensée négative à la pensée positive

Les pensées internes négatives sont beaucoup plus polluantes que les paroles négatives prononcées à votre égard. Vous pouvez vous en apercevoir en écoutant l’audio « Comment augmenter son énergie divine ». Apprenez à repérer vos « non » ou vos « oui, mais » pour arrêter vos réflexes automatiques auto-destructeurs.

Passer du « non » au « oui à la vie »

Vous dites souvent « non » ou « oui, mais » ? Vous avez du mal à rester dans une conversation ? Vous vous tenez sur le pas d’une porte ? Vous avez à la fois une tendance morbide (je ne reste pas) et un besoin de sécurité (je dis non pour ne pas m’engager).

Passer du « oui mai » au « oui » sans condition

Scénario de l’Analyse Transactionnelle, le « oui, mais » est celui d’une victime permanente. Quand un sauveur s’approche et propose une solution, la victime répond « oui, mais ». Quelquefois, elle attend le père Noël qui, d’un coup de baguette magique, résoudra tous ses problèmes sans faire le moindre effort.

Le chemin est alors long pour aller du « oui, mais » à « qu’est-ce que je pourrais faire pour aller mieux », d’accepter d’aller voir ce qui se passe à l’intérieur de soi, prendre conscience de son besoin, oser prendre sa part de responsabilité et demander éventuellement de l’aide.

Puis, vous aurez de plus en plus confiance dans la vie et direz « oui » à celle-ci en permanence. Si un événement surgit qui vous est désagréable, une nuit noire de l’âme, vous pouvez vous poser la question « que suis-je en train d’apprendre ? »

Positiver ses pensées « je m’aime, même si… »

Plusieurs techniques existent. En voici 2 qui sont très simples :

  • L’EFT est une bonne technique pour positiver ses pensées quand vous en avez conscience. Vous tapotez un point nommé « point karaté » situé sur le bord externe de la main tout en disant : « je m’aime, même si j’ai peur, même si je suis anxieux, même si j’ai cette pensée négative, même si je ne m’aime pas ».
  • Vous pouvez aussi utiliser la technique du papillon de l’EMDR, croiser vos mains sur vos épaules et les tapoter, juste pour abaisser votre niveau de détresse.

Vous en trouver d’autres, utiliser une spirale, changer la position de vos yeux.ou d’autres.

Célébrer ses besoins et faire le deuil

Puis, vous en profiterez pour célébrer vos besoins en toute circonstances en tenant un journal de bienveillance.

  • Notez les états que vous voulez vivre dans la journée. « Aujourd’hui, je voudrais vivre la joie et la détente… »
  • Notez les événements qui vous ont été agréables et célébrer les besoins ainsi satisfaits. « J’ai vécu le partage avec des amis avec qui j’ai déjeuné ».
  • Notez les événements qui vous ont été désagréables et célébrer aussi vos besoins insatisfaits. Je suis triste d’avoir raté un rendez-vous et je célèbre mon besoin de respect mutuel.

Vos profiterez ainsi de vos pensées pour célébrer vos besoins.

Pour aller plus loin

Voici quelques lectures qui vous seront bénéfiques…

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Etes-vous souvent en colère ?

La colère est une émotion mal-aimée et trompeuse. Elle est protéiforme, mélange de sensations physiques ancestrales, dirigée par la peur ou par la tristesse. Malheureusement, elle est souvent un piège et nous aveugle.

Voici quelques sujets de réflexion qui vous permettront de mettre à votre conscience sa dynamique et non de la vivre. Cet article comprendra 3 parties. Voici la première sur la colère, manifestation de vie ou d’impuissance personnelle cachée.

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Avez-vous pensé à jeûner ?

Vous vous sentez lourd après un repas ? Vous avez du mal à dormir ? A respirer ? Vous souffrez du coeur, du foie ou d’inflammation chronique ? Le jeûne peut être une solution pour vous. En effet, vous passer de ces délicieuses pâtisseries pendant un certain temps peut vous ramener la santé.

J’ai moi-même jeûné 2 fois en faisant confiance à mon corps. La première fois, 2 jours avec de l’eau, sans effet notable. La deuxième fois 3 jours avec du jus de légume, avec une grosse fatigue à la reprise le 4e jour. La prochaine fois, j’essaye une semaine.

Cet article fait le point sur mes lectures et la compréhension de ce que j’ai vécu. Détaillons le passage typique du jeûne, l’autolyse et les différents types de jeûne et leurs objectifs. 

Le jeûne et l’autolyse

Quand le corps a fini de consommer les glucides, le carburant de vos muscles et de votre cerveau, il s’attaque à ses réserves de lipides (les graisses) et de protéines (les muscles). Ce phénomène est appelé autolyse.

Le foie a stocké votre sucre en supplément sous forme de glycogène, un polymère du sucre. Il le restitue dans une réaction inverse. Après 12 heures de jeûne, le foie s’attaque aux restes, les lipides (à 96%) et les protéines (à 4%). Il utilise des acides gras du sang pour fabriquer des corps cétoniques, dont l’acétone. Le corps réagit en augmentant le volume respiratoire, une baisse de la température et d’autres symptômes tels que nausée et céphalées. Ceux-ci sont passagers et disparaissent au bout de 2 jours. Le jeûne favorise-t-il l’acidose ? Non, car cette acidose, visible par le pH de l’urine, disparaît après la crise.

Tout ceci, pour votre bien à long terme. Le corps, dans sa sagesse ancestrale, favorise l’autolyse des cellules déficientes à celles en bonne santé. Il s’attaque aux kystes, aux tumeurs, qui ont du mal à se protéger dans un environnement où les glucides sont en défaut.

Quelques questions et des réponses

Voici les questions les plus courantes…

Combien de temps ?

Un homme de 70 kg a 15 kg de graisses qui lui permettent de tenir 40 jours sans manger. Les jeûnes les plus courants durent de 24 heures (toutes les semaines) à 3 semaines (dans le cadre de jeûne thérapeutique pour soigner une maladie).

Quelle est la durée la plus efficace ? Herbert Shelton, un pionnier du jeûne, préconise le plus long possible. Désiré Merien pense que plusieurs jeûnes se cumulent. Plus la maladie est prégnante, plus vous devrez jeûner longtemps pour profiter de ses bienfaits. Des essais sur les souris et les vers comparent le jeûne tous les 3 jours et un jeûne à long terme.

Avec ou sans exercice ?

En faisant de l’exercice, vous sollicitez vos muscles et vos protéines, vous éliminez… et vous vous occupez aux moments des repas. C’est le propre de l’organisme jeûne et randonnée.

Sans exercice, vous laissez votre corps décider pour vous de quel organe il s’occupe. C’est ce que préconise Nicole Boudreau, qui a écrit la biographie de son professeur Jean Rocan.

Avec ou sans jus de légume ?

En prenant jus de fruit dilué et jus de légumes, vous diminuez le risque d’acidose, les nausées et les maux de tête éventuels… et vous vous occupez aux moments des repas. C’est le propre de la cure Buchinger prônée aussi par Helmut Lützner.

Nettoyage du côlon ou non ?

Nettoyer les intestins avant le jeûne permet à l’organisme de démarrer proprement et plus rapidement l’autolyse. Herbert Shelton ne le préconise pas, avec comme démonstration à l’appui, la non existence de purge naturelle des animaux avant le jeûne.

La reprise est essentielle

Attention… Comptez au moins une semaine de reprise, autant que la durée du jeûne, dit-on. Fruits, puis légumes verts, suivis des protéines… Une pomme cuite le matin du premier jour par exemple. Bernard Shaw disait :

N’importe quel sot peut jeûner. Seul le sage sait terminer convenablement un jeûne. 

Et ensuite, notez vos changements alimentaires.

Voici les différents types de jeûne :

  • La médecine ayurvédique conseille un jour de jeûne hydrique par semaine. Gandhi était un de ses adeptes.
  • Les clubs jeûne et randonnées proposent des jeûnes hydriques d’une semaine.
  • La clinique Buchinger propose un jeûne de 1 à 3 semaines avec jus de légumes.
  • La cure de Breuss dure 42 jours avec jus de légumes.

Si vous n’êtes pas malade, vous pouvez faire un jeûne d’une semaine tout seul. Si vous prenez des médicaments et voulez guérir d’une maladie spécifique, il est conseillé de le pratiquer dans un environnement médical 2 semaines au minimum.

Pour aller plus loin…

Un excellent documentaire passé sur ARTE

Il détaille la genèse russe du jeûne sur des malades mentaux et les recherches étatsuniennes sur les cellules qui se défendent contre le cancer. Si vous ne pouvez pas le voir, voyez la vidéo de sa réalisatrice ou un documentaire de Xénius.

Jeûner est-ce bon pour la santé ? par Wakeup-

Quelques livres intéressants

  • Herbert Shelton est le pionnier, ainsi que son livre Le Jeûne que vous pouvez lire en anglais en cliquant sur « The hygienic system ». Vous saurez tout sur les réactions de votre corps.
  • Helmut Lützner dans Le jeûne : Maigrir, éliminer, se désintoxiquer détaille le contenu de votre bol pour chaque jour de la semaine de jeûne. Il est très pratique. Si vous n’en prenez qu’un, prenez celui-là.
  • Désiré Mérien dans Le jeûne détaille les différents nutriments à favoriser lors de paliers de jeûne. Vous pouvez télécharger un de ses articles sur la détoxination.
  • Sophie Lacoste, dans son livre Les surprenantes vertus du jeûne donne entre autres, les plantes que vous pouvez utiliser.
  • Nicole Boudreau, dans Jeûner pour sa santé donne un bref historique très intéressant et détaille le vécu de plusieurs jeûneurs type, le fumeur,l’ulcérée, le foie paresseux…
  • Gisbert Bölling a écrit Le jeûne et donne un petit livre pratique sur son site

Quelques sites et quelques blogs

Un article scientifique

Sur l’intérêt du jeûne chez les souris atteintes de cancer du Scientific American ou de Valter Lungo de l’USC.

Un forum canadien qui vient de renaître :