Etes-vous rêveur ou travaillomane ?

Ces 2 termes sortent tout droit de la « process communication » inventée par Taïbi Kahler et dérivée de l’Analyse Transactionnelle d’Eric Berne. Quel est votre mode de communication naturelle : pensées, émotions, opinions ?

Cette théorie définit 6 types de personnalité. Chaque type indique ce qui motive et des réactions en situation de stress. Chaque personne possède une personnalité type de base et une autre de phase. Voici les 6 types de personnalité avec leurs caractéristiques principales.

La genèse

Dans les années 70, Taibi Kahler a défini des mini-scénarios et des familles de comportements que chacun peut adopter à tour de rôle. Néanmoins, chaque personne possède une famille de base, qui change rarement. La NASA utilisa son approche pour constituer des équipes d’astronautes.

Les 6 types

Ces types n’ont aucune connotation négative. Le travaillomane est appelé « Thinker » en anglais.

Le rêveur

Ce personnage un est quasiment invisible. Il parle peu car être en communication avec les autres le stresse et lui fait baisser son énergie. Quand il parle, son avis est très fin et très adéquat. Il recherche le calme et la vie intérieure. Sa vie peut-être comme un rêve. Il peut être plongeur professionnel, marathonien, chercheur. Quand il stresse, il se met en retrait. Encore plus, pourrait-on dire.

Le promoteur

C’est l’opposé du rêveur. Il a besoin d’être visible, d’une voiture rouge, noire et or, de contacts et de défis à relever. Il est capable de rebondir s’il échoue car il a toujours du ressort. Il est ainsi capable de monter des affaires, de tout perdre et de tout regagner, d’être un homme politique, manager d’une équipe de football et de jouer au théâtre, sa véritable vocation. Quand il stresse, il prend encore plus de risque.

Le rebelle

Le jaune est sa couleur préférée. Il préfère rouler en moto qu’en Lamborghini rouge. Il est très créatif, son bureau est dans le désordre total et il aime le contact, échanger de manière directe et simple. Le monde informatique en est rempli. Quand il stresse, il est dans un dilemme, blâme ou se fait blâmer. Je les adore, j’en suis un.

L’empathique

L’empathique adore échanger, s’entourer des photos de ses proches, d’être reconnu et de se sentir dans un cocon. L’important pour lui réside dans la qualité des relations qu’il a avec autrui. Quand il arrive dans une assemblée, il remarque aussitôt ceux qui ne l’aiment pas. Quand il stresse, il s’accuse, est maladroit, il fait tomber des objets, le café, le vin sur la table et mange en compensation.

Le persévérant

Il adore débattre pour que son opinion soit reconnue. Son bureau est rempli de documents empilés les uns sur les autres. Il aura du mal à terminer ses rendez-vous à l’heure, il est tellement important pour lui de faire un travail parfait. Son goût est classique. Quand il stresse, il accuse les autres et cherche à imposer son point de vue.

Le travaillomane

Sans planning de travail au matin, il stresse. Structurer son temps est pour lui essentiel. Il n’a pas son pareil pour planifier, organiser des projets, répartir les taches, avoir l’objectif en tête. Quand il stresse, il pinaille, contrôle le travail des autres. Il se noie dans le détail et perd la vue d’ensemble. Il a besoin de beaucoup de reconnaissance pour son travail.

Et après ?

Ce petit monde vit ensemble et il est important d’être assez souple pour s’adapter à son environnement.

Entraînez-vous

Connaissez vos personnalités et entraînez-vous à vous promenez dans celles qui vous sont difficiles à vivre. Etant Rebelle de base et Travaillomane de phase (adaptation), je suis attaché à un monde ludique et rationnel. Il m’est difficile d’entendre un persévérant vouloir me persuader par la « morale » ou un promoteur me faire miroiter un projet non planifié ni organisé.

Les échanges entre personnalités

Il est essentiel d’échanger le plus possible dans le mode de communication de votre interlocuteur. Inutile de vouloir faire rêver un promoteur en planifiant son travail. Inutile de faire la morale à un rebelle.

Plus vous serez à l’aise dans un mode de communication plus vous pourrez échanger avec les personnes de ce type.

Pour aller plus loin

A lire

Deux sites

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Connaissez-vous l’Analyse Transactionnelle ?

L’AT a été inventée par Eric Bernstein, psychiatre étatsunien (1910-1970) qui se faisait appeler Berne. Il désirait employer un langage simple que pourrait comprendre tout patient. Il a notamment développé les notions d’états du moi, de transactions et de scénario de vie.

Un adulte peut ainsi revivre un besoin d’enfant et avoir une demande d’enfant, comme d’être serré dans des bras. Accédez à sa demande si c’est OK pour vous comme pour lui.

Les 3 états : Parent, adulte et enfant

Eric Berne distingue 3 états : parent, adulte et enfant. A chaque état correspond une ou plusieurs « parties » comportementales.

  • Le parent peut être ainsi « nourricier » ou « normatif ». Il peut rassurer ou donner des règles qu’il a érigé dans sa tête à tout « enfant » qui se trouve à sa portée.
  • L’adulte est un être logique et scientifique, ne se laissant pas déborder par les émotions, tel un ordinateur performant.
  • L’enfant peut être « libre » tel un prince, « rebelle » ou « soumis » s’il s’oppose ou non à un « parent normatif », agissant ou réagissant au gré de ses émotions.

 Nous avons ainsi 6 parties qui nous font agir et réagir. L’intérêt d’être conscient de ces parties réside dans la communication, appelée « transaction », que vous pouvez avoir avec autrui.

Choisir la transaction adaptée à l’état

Par exemple, si quelqu’un vient vers vous en enfant rebelle ou libre « Ouah ! J’ai super réussi mon examen » vous avez le choix entre :

  • Risquer de rater la connexion en lui répondant sur un mode différent non adapté « Ah, tu as enfin quelque chose » (parent normatif) ou « Je suis rassuré » (parent nourricier).
  • Continuer sur un mode enfant rebelle « C’est super génial ! »

Vous pourrez revenir plus tard à un autre mode, une fois le contact établi.

Scénario de vie

Éric Berne a aussi inventé le concept de scénarios de vie. Inlassablement, nous répétons le même scénario pour structurer le temps, justifier une croyance et éviter l’intimité la plupart du temps. Ce scénario se fonde souvent sur la notion du triangle infernal « victime, persécuteur et sauveur ». Voici quelques exemples de scénario :

  • « Oui mais ». Ce scénario a donné lieu à un film que j’ai beaucoup apprécié. Vous trouvez un extrait sur youtube. C’est le jeu de la victime par excellence qui ne peut être sauvée et qui met le sauveur professionnel en colère, face à son impuissance.
  • « Cette fois je te tiens, salaud ». Ce scénario justifie sa colère, portant sur un point mineur. Comme le dit Ronald Laing « Comment  oses-tu t’amuser alors que le Christ est mort sur la croix pour ton salut ? Tu crois qu’il s’amusait lui ? » (dans Noeuds).
  • Un scénario particulier est celui de la serre, qui se joue dans des cercles psychologiques. L’objectif est que chacun parle de ses émotions ou de ses sentiments en s’extasiant devant la beauté de cette fleur. Je suis plutôt irrité, en colère, chagriné… L’objectif caché de ce scénario est de ne pas aller plus loin, de ne pas guérir, de ne pas parler de ses besoins, de ne pas effectuer de demande qui risquerait de faire échouer le scénario et de trouver une solution.

Vous pouvez vous-même éclairer un de vos scénarios en vous posant les questions suivantes sur un sujet donné.

  • Que pensaient mes parents de l’argent (par exemple) ?
  • Qu’est-ce que je pensais de l’argent à 10 ans ?
  • A 20 ans ?
  • A 30 ans ?
  • Aujourd’hui (pour les plus de 30 ans) ?

 Et comparez avec votre comportement actuel.

La suite de l’AT

Le monde a évolué et d’autres techniques sont apparues par la suite :

  • L’AT a été critiquée par les fondateurs de la PNL qui insistaient sur l’importance de réunir ces différentes parties pour éviter une partition de la personne. « C’est mon enfant qui parle, c’est important pour moi » risque de vous diviser intérieurement.
  • Taibi Kahler s’est  appuyé sur l’AT pour développer la « Process Communication« . Il a défini 6 personnalités types qui rappelle les parties des 3 états. Cette approche fera l’objet d’un autre article.

Personnellement, je me repose souvent sur les scénarios. Leurs répétitions m’intriguent et me fascinent. 

Pour aller plus loin sur l’analyse transactionnelle :

Quelques livres…

Quelques sites

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Vivez le voyage du héros avec des papiers au sol !

Le voyage du héros de Joseph Campbell se distingue par le franchissement d’un seuil et un retour à la maison. Comment utiliser cette métaphore dans le cadre d’une thérapie brève ?

En insistant sur le franchissement du seuil pour avancer. Voici une manière de l’utiliser avec des papiers au sol. Vous pouvez aussi utiliser cette métaphore en constellations familiales en prenant des représentants en chair et en os pour les concepts et non des papiers. Ce protocole a été inventé par Robert Dilts.

Le voyage du héros selon Campbell

Joseph Campbell est un mythologue qui a étudié de nombreux mythes et en a déduit un voyage standard du héros.

Quel est selon lui, le voyage type ?

Voici un résumé de son voyage.

  • Le héros entend un appel, une mission de vie qu’il peut accepter ou refuser.
  • S’il accepte cet appel, il est confronté à une limite, un seuil qu’il doit franchir.
  • Il peut trouver un guide qui lui donne du courage pour franchir le seuil. Il peut en trouver aussi sur sa route, qui lui montreront le chemin. Si le héros ne sait où aller, le guide ne sera pas en mesure de l’aider.
  • Il affronte alors un dragon qui l’effrayait. Il s’agit souvent d’une face cachée du héros, une part de lui-même non intégrée, une source d’énergie interne dont il n’avait pas encore conscience.
  • Il peut alors agir, achever la tâche, atteindre son objectif. C’est le climax, le graal, la belle...
  • Pour finir, il rentre chez lui, partage son histoire avec sa famille ou son clan, livrant ainsi à ses proches une compréhension nouvelle du monde, un nouveau message.

Douze étapes ont été retenues que vous pouvez trouver dans un texte en anglais.

Voici un dessin tiré de mon livre « Sur le chemin de l’âme » qui détaille ce chemin.

Passons à la partie pratique.

1. Choisissez le dragon et le seuil

La première question est : « de quoi as-tu peur ? » « Quel est ton dragon ? » Voici quelques réponses : de nager, de plonger, de me retrouver seul (e)…

La deuxième question est « Quel est ton seuil ? » Que dois-tu franchir pour affronter ton dragon ? Voici quelques réponses : une rivière, une montagne, un ravin… Si vous n’avez pas de réponses précises, peu importe, l’exercice fonctionne quand même.

2. Choisissez vos guides

Posez la question suivante : 

De quelles ressources as-tu besoin pour franchir le seuil ?

Ces ressources peuvent être le courage, la ténacité, la ruse, l’intelligence…

Ensuite, choisissez des guides qui vous apporteront ces ressources, un guide par ressource : David Crockett pour le courage, Indiana Jones pour la ténacité, Mac Gyver pour la ruse, etc.

Placez les papiers au sol ainsi.

Chaque papier représente un concept : héros, seuil, dragon et guide. Placez-les ainsi au sol.

Prenez les ressources données par les guides. Etes-vous prêt à avancer, à franchir le seuil et à être face au dragon ?

3. Franchissez le seuil

Avec toutes ces ressources, avez-vous franchi le seuil ?

  • Si oui, qu’avez-vous appris de votre voyage ? Qu’il est important d’avancer pas à pas ?
  • Si non, avez-vous besoin de ressources et de guides supplémentaires ? Vous pouvez recommencer jusqu’à ce que vous soyez prêt.

Retenez, le véritable héros revient à la maison !

Pour aller plus loin

Posez-moi des questions, je me ferai un plaisir de vous répondre.

Voir et ressentir pour apprendre

Dans un article précédent sur le VAKO, j’ai mis en avant la stratégie gagnante pour apprendre : visualiser une solution et ressentir si elle est exacte. Vous pourrez aller vers des sommets avec cette technique !!!!

Voici une séance d’hypnose de 20 minutes que j’ai menée illustrant ce propos.

Asseyez-vous confortablement et écoutez… Je vous tutoie pendant cette séance.

Bonne séance… Si vous avez des commentaires, laissez-moi un mot.

Comment se synchroniser avec autrui ?

La synchronisation est un terme de PNL et une des techniques de base. Elle consiste à entrer dans le monde d’autrui pour être en contact avec lui. De plus, elle permet de « s’oublier », de se centrer sur son interlocuteur comme un caméléon dans son environnement.

Le plus simple est la respiration. Nous verrons ensuite la synchronisation en miroir, puis le miroir décalé… avant d’aller plus loin. 

Se caler sur la respiration d’autrui

Visualiser la respiration d’autrui n’est pas toujours facile. La plupart du temps, les épaules montent et descendent quand la personne inspire et… souffle, pour ne pas dire « expire ». Vous pouvez parler sur son expir… et vivre au rythme de son souffle.

Parler sur l’expir

Si vous ne voyez rien, regardez son ventre… et respirez en même temps. Vous êtes ainsi concentré sur votre interlocuteur. Attention, les personnes qui ont une respiration ventrale ont souvent un rythme plus profond et plus lent que la moyenne. Prenez votre souffle avant de plonger.

Avoir le même rythme que la respiration d’autrui

Vous pouvez juste noter sa respiration et vous caler dessus… En silence. Vous trouverez plus en avant d’autres techniques plus subtiles.

L’effet miroir

Vous mettez les mains, la tête, les jambes… Comme souvent 2 amoureux le font. Si votre interlocuteur penche la tête, faites-en autant. S’il se lève ou baisse, suivez-le. Faites-en plutôt trop que pas assez, il ne s’en apercevra pas facilement, sauf s’il a lu le même article que vous.

Un miroir intelligent

Dans ce cas, bougez une autre partie de vous ou de manière décalée. Vous bougez votre pied au même rythme que sa respiration par exemple. Ou vous n’attendez pas qu’il soit sorti de la pièce pour vous lever aussi en imitation.

D’autres synchronisations : l’image et le son

Nous avons vu la synchronisation physique : vous pouvez aussi faire vos variations ou dans le domaine visuel ou auditif. Il est très difficile de le faire dans le domaine olfactif. À ce moment-là, vous devenez un caméléon qui change de couleur ou une diva de jazz qui suit un instrument de musique.

Faire le caméléon

Si vous voulez plaire à votre chef, placez-vous à sa gauche et adoptez le même style d’habillement, la même chemise blanche, les mêmes chaussures noires, la même coupe de cheveux gominés. Cela sera plus simple que de vous habiller en gris pour vous prendre pour une éminence.

Il est malheureusement plus difficile de changer sa taille. Des statistiques ont montré que les personnes dirigeant avaient tendance à embaucher des collaborateurs de la même taille qu’eux, surtout s’ils sont grands. Si vous êtes petits, adoptez un travail indépendant ou régnez par la terreur tel Napoléon.

Si vous avez un collaborateur qui s’habille exactement de la même manière que vous, commencez par lui demander son avis personnel et observez. S’il vous répond en utilisant la langue de bois « comme vous chef ! », vous pourrez démasquer un espion à votre écoute.

Monter dans les aigus et descendre dans les graves

Quand vous avez un client anxieux ou qui revit une scène d’enfance, son ton est souvent aigu. Vous pouvez l’aider en allant dans les aigus, puis en ralentissant. Cela vous calmera et calmera votre client…. En toute sécurité, évidemment. Pourquoi ? Lisez la suite.

Quel est l’intérêt ?

Milton Erickson raconte qu’il voulut s’amuser en cours en bougeant son stylo au même rythme que la respiration de son professeur. Puis il accéléra son rythme pour voir si le professeur suivait. Et celui-ci s’étouffa sans rien comprendre à son histoire.

Après avoir « accroché » votre interlocuteur, vous pouvez ainsi le guider. C’est particulièrement intéressant si votre vis-à-vis a les épaules voûtées, les bras ou les jambes croisés. Vous l’imitez et ensuite vous vous redressez ou vous décroisez.

Deux intérêts : se connecter en « s’oubliant » et ensuite, guider. « Pacing and leading » disent les anglais. Vous accompagnez autrui sur son chemin pour le faire changer de direction. Vous avez une vidéo en anglais à la fin de l’article.

Etre soi est possible

Attention, le caméléon se fige « freeze » quand il se sent en danger. D’être toujours en synchro ne doit pas vous faire oublier qui vous êtes. Il est important d‘oser dire et d’être soi sous peine de disparaître. Si votre interlocuteur est en colère, vous avez d’autres techniques que la synchronisation pour rentrer en contact avec lui.

Pour aller plus loin

  • Un lexique intéressant de l’institut Repère…
  • Une vidéo en anglais sur le pacing et le leading..

Laissez-moi un commentaire si le sujet vous intéresse.

Comment prendre du recul sur ses émotions ?

Qu’est-ce que cela vous fait d’être en colère ? La question vous paraît saugrenue ? Elle vous permet pourtant de prendre du recul sur vos émotions.

Il est utilisé dans le protocole des addictions de R. Dilts pour surmonter le « craving », l’envie pressante de consommer.

Ce protocole très simple utilise 3 positions au sol et un aller retour

Prenez 3 papiers que vous mettez au sol. Inscrivez si vous voulez sur chaque papier : état initial, recul et centré. L’état centré est éloigné de l’état de recul.

Vous allez faire un chemin aller (1. retour en arrière), de l’état initial au centrage et un retour (2. aller en avant), du centrage à l’état initial.

1. En arrière

1.1 Quelle est la situation stimulante de votre état ?

Prenez une situation qui vous met dans un état « pas possible ». Voici quelques exemples.

  • Vous avez envie de fumer et vous ne fumez pas.
  • Votre ami vous demande « tu m’aimes ? »

Vous avez l’embarras du choix. Ensuite notez votre sensation quand vous êtes dans cette situation.

  • Je ressens un vide dans l’estomac.
  • Je suis complètement abattu.

C’est important pour la suite, pour la question suivante. Reculez maintenant sur le papier « recul ».

1.2. Qu’est-ce que cela vous fait de vous voir dans cet état ?

C’est la question de Virginia Satir « qu’est-ce que cela te fait d’être en colère, ou triste, ou peureux ? » Quand vous êtes sur la position dite « recul », posez-vous la question suivante une première fois.

Quand tu vois X qui a envie de fumer et qui ressent cette boule à l’estomac, que ressens-tu et qu’as tu envie de lui dire ?

Vous êtes ainsi dissocié, vous prenez du recul sur vous-même en étant sur un papier différent. Notez la réponse « elle est bête, stupide, elle fait toujours la même chose, elle pourrait changer de stratégie… » La plupart du temps, ce message n’est pas très empathique. C’est pour cela qu’il est important de se centrer.

1.3. Se centrer

Retrouver un état agréable, un lieu sûr, chez vous au chaud, sur une plage, avec votre chien ou votre chat… Décrivez  cet état et ancrez-le avec un geste.

  •  je me sens « indéboulonnable » et j’ai les 2 pieds ancrés au sol.
  • je me sens légère et mes 2 mains font des papillons.
  •  je me sens détendu et je me mets la main sur le coeur.

 Restez dans cet état dit « centré » et entamez le retour.

2. Le retour

Vous allez vous donner un conseil en restant centré.

2.1 Qu’est-ce que cela vous fait de vous voir dans cet état, en étant centré ?

Revenez sur le papier « je reste centré » et posez-vous cette question :

Avec cette légèreté, détente, indestructibilité, que puis-je dire à X qui ressent, par exemple, une boule à l’estomac ?

Laissez venir un conseil, en étant centré. Voici quelques réponses possibles : respire, va faire un tour dehors, téléphone à un ou une amie, bois un verre d’eau, etc.. Notez ces réponses.

2.2 Retour à la case départ

Revenez au papier de départ « position initiale » et recevez le message que vous avez noté.

Je suis face à la situation initiale, et une petite voix me dit « respire… » Quel effet me fait ce conseil ?

Et voilà, vous avez fait l’aller et le retour. Vous avez pris du recul sur vos émotions. Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir été capable de prendre du recul sur vos émotions ?

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Utiliser un pont d’affect pour retrouver le trauma originel

Comment retrouver un trauma à l’origine d’un comportement indésirable ? C’est simple, par un pont d’affect, technique indispensable des thérapies brèves telles que l’hypnose éricksonienne ou l’EMDR.

Cette technique, aussi appelée « floatback », est développée par Francine Shapiro dans son dernier livre sur l’EMDR Getting Past Your Past: Take Control of Your Life With Self-Help Techniques from EMDR Therapy. Elle conseille à chaque personne de faire la liste de ses traumas passés et des événements actuels ou récents avec qui vous n’êtes pas en paix. Ici, nous partons d’un événement récent pour trouver les liens avec le passé non recomposé et à traiter.

1. le point de départ

Partez d’un événement récent ou d’une croyance négative qui vous déstabilise. Voici quelques exemples :

  • La dernière fois que j’ai vu ma mère.
  • Je pense que je suis bloqué (e).
  • Je ne peux pas réussir.
  • Un client a annulé sans me prévenir.
  • Ma dernière formation en communication non violente.

Si vous n’avez qu’un événement, trouvez la croyance négative ou la sensation associée (une boule dans la ventre, un blocage dans la gorge…)

2. Parcourez le pont vers le passé

Cumulez une image (du dernier événement), le dialogue interne (la croyance négative) et la sensation dans le corps. Fermez les yeux. et laissez-vous retourner dans votre passé.

En hypnose, dans le protocole de Restructuration d’Histoire de Vie appelée RHV, il est suggéré de prendre un moyen de locomotion  (un tapis volant, un autobus, un vélo, un train..) qui favorise ce retour dans le passé.

Notez les événements qui vous viennent à l’esprit et le niveau de détresse associé (appelé SUD pour Subjective Unit of Distress). A 0 pas de détresse, à 10, vous êtes en pleine détresse.

3. Notez les événements les plus traumatisants

En laissant venir des images ou en sortant de votre moyen de transport, listez les traumatismes les plus anciens avec le niveau de détresse le plus élevé. Vous pouvez aussi noter votre âge. Voici quelques exemples.

  • A 6 ans, je suis sur le tapis de la salle à manger pendant des tirs d’obus en Algérie. SUD 7
  • A 7 ans, je retourne à l’internat militaire le dimanche soir. SUD 10
  • A 10 ans, je suis seul à l’hôpital. SUD 5

4. Placez ces événements à côté des événements récents

Ceci, afin de tenir à jour la liste des événements à pacifier. Vous pouvez rajouter la croyance négative associée à ces événements du passé. La plupart du temps, c’est la même que l’événement de départ.

  • A 6 ans. Je suis en danger. SUD 10
  • A 7 ans. Je suis impuissant. SUD 7
  • A 10 ans. Je ne peux pas le supporter SUD 5

Le niveau de détresse peut aussi changer en fonction de la croyance négative.

La suite ?

Cela dépend du niveau de détresse de votre trauma et de votre capacité à rester zen. Si le niveau de détresse est égal ou supérieur à 5, si vous n’arrivez pas à vous centrer facilement en pensant à un lieu sûr, faites appel à un thérapeute.

Pour aller plus loin

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Souffrez-vous d’insomnie ?

Voulez-vous dormir comme un bébé ? Les troubles du sommeil touchent 20% de la population et peuvent avoir plusieurs causes : transgénérationnelles ou personnelle.

Quelles sont les idées reçues les plus fréquentes, quels sont les symptômes et comment résoudre ces troubles par des thérapies brèves ?

Les idées reçues

  • Vous ne fermez pas l’oeil de la nuit ? Les insomniaques ne se souviennent pas des périodes de sommeil. en réalité, ils bénéficient de période de sommeil.
  • On a besoin de moins de sommeil avec l’âge ? Seulement le rythme change. Plus de siestes et le sommeil vient plus tôt dans la soirée.
  • Le sommeil avant minuit compte double ? Il favorise le sommeil lent profond qui repose le corps. Le sommeil paradoxal, qui favorise le fonctionnement du cervau, augmente plus tard.
  • Compter les moutons aide à s’endormir ? Videz plutôt votre cerveau en vous imaginant dormir dans les bras de votre ange gardien.

Quelques symptômes de troubles du sommeil

  • Avez-vous du mal à vous endormir ? Vous repoussez peut-être le moment de vous allonger. Cela peut venir de votre peur de mourir (si je m’allonge, je meurs) lié à un syndrôme d’Hamlet ou du film d’horreur que vous venez de voir à la télévision.
  • Vous vous réveillez vers 3 heures du matin ? C’est l’heure du foie (entre 1 et 3 heures) en Médecine Traditionnelle Chinoise. Il se remet à fonctionner pour votre réveil. Alors mangez léger avant d’aller vous coucher, jeûnez ou nettoyez votre foie.
  • Vous vous réveillez de manière aléatoire ? Vous vous faites du souci pour quelqu’un ou un événement particulier vous trotte dans la tête.

Quelques trucs

  • Réassocier votre lit au sommeil. Levez-vous si vous n’arrivez pas à dormir et ne vous recouchez que si vous avez envie de dormir. 70% des personnes ont des résultats positifs en 2 à 3 semaines.
  • Faites ce dont vous avez le moins envie de faire quand vous vous réveillez la nuit : repassez votre linge, faites votre comptabilité, passez le balai (et non l’aspirateur pour ne pas réveiller vos voisins…). Cette technique a été préconisée par Milton Erickson.
  • Prenez le temps de vous relaxer avant d’aller vous coucher : tisanes, douche, musique, bougie…
  • Respectez votre rythme circadien en vous calant sur votre cycle de sommeil d’une heure et demie à deux heures en fonction des personnes.

Quelques thérapies brèves

Vie saine, hypnose, EMDR et constellations familiales résolvent la plupart des insomnies.

  • Mangez léger et respectez votre foie en évitant de manger copieusement du gras ou de boire de l’alcool le soir. Pratiquez la réflexologie.
  • Anticipez votre sommeil grâce à l’hypnose.
  • Nettoyez vos traumas par la pratique de l’EMDR. Vous pouvez le pratiquer pour vous, comme l’EFT, avant de dormir.
  • Soyez en paix avec votre famille grâce aux constellations familiales. Vous accepterez d’être en paix avec les morts et les vivants, tout en étant allongé.

Pour aller plus loin

En français

En anglais
Des liens intéressants

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Comment résoudre vos contradictions internes en une demi-heure ?

Voici un protocole de PNL simple qui vous permet de monter dans l’échelle de vos valeurs pour résoudre une ambivalence apparente. En montant dans votre échelle des valeurs, vous résolvez une contradiction interne entre 2 valeurs apparemment contradictoires.

Ce protocole est très intéressant dans le cadre d’une thérapie brève pour traiter des dépendances (drogues, alcool, tabac, jeux, alimentation…)

Il fait partie d’une série de protocoles inventée par Robert Dilts pour traiter les addictions qui s’inspire du programme des Alcooliques Anonymes.

La contradiction interne existe dans le cas de dépendance

Prenons l’exemple d’une personne qui fume. Elle fume et a envie d’arrêter de fumer :

  • Elle fume pour une bonne raison, la raison 1 (pour le plaisir, pour se calmer, pour être en paix…).
  • Elle veut arrêter de fumer pour une bonne raison aussi, la raison 2 (pour être en bonne santé, pour être libre, pour contribuer au bien-être de sa famille…).

Et comme elle continue à fumer, la première raison est supérieure à la deuxième. Comment faire ? Trouver une raison supérieure à la plus importante, la première.

Pour quelle raison arrêter la dépendance ?

Cette technique utilise des papiers au sol. Elle permet ainsi  une dissociation facile, favorisée en PNL. La personne se met sur un premier papier représentant son état désiré, quand elle aura arrêté de fumer. Voici la première question.

Quand tu auras arrêté de fumer, dans quel état seras-tu ?

La personne peut décrire son état : je respirerai plus facilement, je me sentirai plus joyeuse et adulte. Quand cet état cible est défini, allez sur un deuxième papier pour identifier la raison pour laquelle la personne veut arrêter de fumer.

Pourquoi X veut-elle atteindre cet état quand elle aura arrêté de fumer, joyeuse et adulte ?

Voici un exemple de réponse : elle veut se sentir libre. Ce qui est une réponse courante dans le cas de dépendance, se sentir libre de la dépendance.

Pour quelle raison continuer la dépendance ?

Tout comportement répond à une intention positive. Pourquoi continuer à  être dépendant de la cigarette. Posons la question en allant sur un 4e papier et en posant la question.

X continue à fumer. Pourquoi continue-t-elle ?

Votre interlocuteur peut répondre : parce que cela la calme, elle retrouve ainsi une paix intérieure. Ce qui est souvent le cas. La nicotine déstresse. L’individu ravale son énergie au lieu de la lâcher.

La question à 10 000 dollars

Comment trouver une raison ou une valeur supérieure à la paix ? En posant la question suivante…

As-tu une fois, dans ta vie, accepté de faire quelque chose, alors que tu n’étais pas en paix ?

Restez silencieux car il n’est pas facile de répondre à cette question. Vous pouvez la relire… Avez-vous, une fois dans votre vie, accepter de faire quelque chose, alors que vous n’étiez pas en paix.

Voici des réponses possibles à cette question magique :

  • J’ai accepté de rendre service à mon fils et je n’étais pas en paix.
  • J’ai accepté de passer un examen important pour moi.
  • J’ai accepté de refuser à ma fille de sortir car j’avais peur pour elle.

Dans tous les cas, vous allez dans une valeur supérieure à la paix recherchée par la dépendance :

  • Contribuer au bien être de personnes qui vous sont chères.
  • Donner du sens à sa vie.

Nous avons trouvé une valeur supérieure à celle qui pousse à continuer la dépendance !!! objet de cet article.

Pour aller plus loin :

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Connaissez-vous le recadrage en PNL ?

C’est un nom commun et une technique qui vient de la Programmation Neuro Linguistique (PNL). Vous changez le cadre de votre perception pour adopter un comportement différent.


Elle consiste à donner à votre interlocuteur un point de vue différent ou à faire appel à son imagination. La deuxième technique, qui vient de la Programmation Neuro Linguistique est plus « riche ». Illustrons ces 2 techniques par plusieurs exemples.

Recadrer simplement une croyance

C’est la technique la plus simple, vous offrez un point de vue différent à votre interlocuteur sur un événement ou un comportement. Elle est souvent utilisée en séance d’EMDR. Voici des techniques simples :

  • A une personne qui pleure la mort d’un conjoint, vous lui dites : « d’après vous, votre conjoint est-il plus heureux quand vous pleurez ou quand vous profitez de la vie ? »
  • A une personne battue petite qui se sent responsable de la colère de ses parents, vous lui dites : » si vous aviez des enfants, vous les rendriez responsables de votre colère ? »
  • A une femme qui vous demande « pourquoi suis-je toujours avec des hommes faibles, impuissants, menteurs, etc. ? » vous lui répondez « parce que tu les mérites »
  • A un parent qui se plaint de ses enfants…. « Vous avez du mal à accepter leur vie actuelle ? » ou « Comment pourriez-vous être en paix même si vos enfants vont mal ? » ou « Voulez-vous les voir responsables de votre état ? »
  • Une personne rescapée des camps pense « pourquoi pas moi ? » au lieu de « pourquoi moi ? »

Le recadrage PNL en 6 points

Cette technique est aussi appelée recadrage en 6 points. Développée par Bandler et Grinder, elle présuppose qu’un comportement a toujours une intention positive, quel que soit ce comportement, que vous fumiez, buviez, soyez en colère, mentiez, voliez… Vous aurez droit ici à une version simplifiée qui ne prend pas en compte tous les cas de figure….

Virginia Satir suppose l’existence de parties en nous. Une partie de nous est responsable d’un certain comportement, une autre est créatrice, une troisième peut s’opposer au changement de comportement…. Nous nous appuyons aussi sur cette vision de V. Satir.

Nous allons faire appel à une partie créatrice pour avoir un comportement différent qui remplit la même intention positive (IP).

1. Identifiez le comportement à modifier, ce que vous voulez faire ou arrêter de faire

Supposons que vous vouliez arrêter de manger quand vous êtes rassasié ou légèrement avant.

2. Rentrez en contact avec la partie responsable du comportement

Communiquez avec la partie responsable de votre comportement et établissez un signal oui/non avec elle.

2.1. Est-ce que la partie responsable du fait que je mange sans avoir faim veut bien rentrer en contact avec moi ?

Cela peut aider de mettre votre main sur la partie de votre corps en contact avec cette partie, votre ventre, votre tête ou votre estomac, au choix… Si elle répond de manière visuelle, auditive ou kinesthésique… poursuivez.

2.2. Peux-tu me donner un signal pour oui… et pour non ?

En effet, il est essentiel de pouvoir dialoguer avec elle. Si vous êtes fort, vous pouvez avoir tout un discours plutôt que oui ou non. Le plus souvent, la réaction est par un doigt (droite pour oui et gauche pour non) ou par un mouvement de la tête, en fonction de votre intuition.

3. Identifiez, consciemment ou non, l’intention positive de cette partie

3.1. Veux-tu bien me dire ton intention positive consciemment ?

Attendez la réponse… Si vous avez l’habitude de dialoguer avec vous-même, la réponse viendra facilement. Dans notre cas, la réponse est : « pour que tu restes plus longtemps à table ». Vous pouvez monter les intentions en demandant « pourquoi ? »… « pour que tu prennes du temps pour toi ». Vous pouvez aussi le faire au point 3.4.

3.2 Si la réponse est non, supposez que la réponse est inconsciente, que vous n’avez pas besoin de la connaître.

3.3 Etes-vous d’accord avec l’intention positive ? Si la réponse est non, montez dans les intentions positives. C’est tout un art de déboucher sur du positif. Un psythérapeute peut vous aider avec bonheur.

3.4 Demandez gentiment à la partie responsable si elle veut bien essayer une autre stratégie. Si vous êtes gentil, je ne vois pas pourquoi elle dirait non…

4. Trouvez d’autres comportements remplissant la même intention

Vous faites appel à votre partie créatrice pour imaginer plusieurs solutions et à votre partie responsable du comportement pour en sélectionner 3. Utilisez le « signaling » 2.2 oui/non pour être prévenu du résultat.

Comportements proposés : fumer, boire une tasse de thé, méditer sur la digestion, boire un café, manger une orange, faire un tour dehors.

Les 3 sélectionnés : boire une tasse de thé, méditer sur la digestion, faire un tour dehors.

5. Négociez avec la partie responsable des changements de comportement

Demandez-lui « es-tu prête à expérimenter les 3 comportements nouveaux ? » Si la réponse est non, recommencez l’étape précédente, sinon, passez l’étape qui peut être la dernière… si tout va bien.

6. Vérifiez si toutes les parties sont OK

C’est ce que l’on appelle l’écologie, la vérification que toutes les autres parties du corps sont d’accord avec les nouveaux comportements proposés. Cela vous évite de choisir un comportement que vous devrez recadrer plus tard. Vous  demandez à la cantonade : « une partie de moi s’oppose-t-elle à une des 3 solutions ? » Si la réponse est oui, recommencez en 4. Sinon, réjouissez-vous.

Pour aller plus loin

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