Trouver l’origine traumatique d’un comportement

En consultant un psythérapeute, un psychopraticien, un psychologue, un psychanalyste, un psymachinchose, vous attendez de lui qu’il trouve l’origine de votre comportement pour que vous puissiez évoluer sur votre chemin de vie.

En chemin

Voici un exercice simple faisant suite à l’article sur le pendule intérieur. Faites la liste de vos traumatismes et prenez un bloc de papiers. Cette technique, à la différence du pont d’affect, vous permet d’aller dans les traumas transgénérationnels.

Faites la liste de tous vos traumatismes

Voici la manière la plus simple de lister vos traumatismes :

  • Les traumatismes transgénérationnels : construisez d’abord votre génogramme et notez toutes les personnes qui ont eu un destin difficile, y compris frères et soeurs morts jeunes.
  • Les traumatismes liés à la naissance : avez-vous été séparé de vos parents pendant les 3 premières années ?
  • Les traumatismes personnels : quels sont les événements qui vous ont marqué, auxquels vous ressentez de la détresse, de la colère ou de la peur quand vous y pensez ?

Notez tous ces traumas sur différents papiers. Vous pouvez aussi remplir le questionnaire pour en avoir le coeur net.

Prenez d’abord 2 papiers

Placez d’abord 2 papiers (personne et origine du symptôme) face à face ainsi :

TestDans un premier temps, placez seulement un papier pour la personne et un papier pour la raison du symptôme en face.

Placez vous sur « votre papier ». Si vous penchez fortement en avant, attiré par le papier situé en face, c’est que la raison est toujours présente. Il arrive que l’origine ait disparu.

Puis, testez les traumatismes

Puis, placez chaque papier représentant un traumatisme un à un sur la droite. Commencez par les différents membres de la famille ayant eu un destin difficile. vous continuerez par les autres.

Si vous penchez toujours en avant, le papier à droite n’est pas important pour le comportement. Si vous penchez à droite, c’est que vous avez trouvé la raison du traumatisme. Je suis fier d’avoir inventé cette technique. Je n’en connais aucune autre aussi rapide pour connaître l’origine traumatique d’un comportement ou d’un symptôme.

Si vous n’y arrivez pas, allez consulter un spécialiste comme moi.

Pour aller plus loin

J’expose cette technique, dérivée des constellations familiales, dans mon dernier livre « À chacun sa place ».

Si vous avez des questions, laissez-moi un commentaire.

Comment changer de croyance ?

Voici un exercice simple à faire si vous voulez changer une croyance négative en une croyance positive.

Changer de croyance

Inspiré d’un protocole de Robert Dilts, il se déroule en 6 points. Partez d’une pensée que vous avez envers vous quand vous vous sentez moins que parfait.

1. Prenez une pensée négative envers vous-même

Que pensez-vous de vous dans des cas où vous vous sentez « moins que parfait », quand vous vous excusez, quand vous regrettez un acte que vous avez commis ? Voici un exemple de croyance négative envers soi-même :

« je suis un gros feignant »

Si ce n’est pas le cas, prenez une autre croyance.

2. Qui vous l’a prononcée ?

Cherchez dans votre mémoire qui a bien pu vous prononcer cette phrase délicate « tu es fainéant » ou quelque chose d’approchant. Quelqu’un de votre famille ? Un faux-ami ? Revenez à cette scène quand quelqu’un vous la prononcée.

3. Donnez-lui de la compassion

Donnez de la compassion ou de la compréhension à cette personne, des ressources qui la rendent plus humaine.

4. Que deviens cette croyance ?

Que voulait-elle vous dire si maladroitement ? Qu’auriez-vous voulu qu’elle vous dise à la place ?

J’ai confiance en toi. Tu peux y arriver à ton propre rythme.

Cela vous plait mieux ? Alors gardez cette nouvelle croyance en tête.

5. Revivez votre vie jusqu’à aujourd’hui avec cette nouvelle croyance

Imaginez une ligne de vie où vous repartez depuis votre enfance. Et répétez-vous la nouvelle croyance positive.

6. Donnez-la à un ami cher

Une fois arrivé à aujourd’hui, donnez-la à un ami cher, à un de vos enfants. Prononcez-lui cette nouvelle croyance.

Tu peux avoir confiance en toi et y arriver en avançant à ton propre rythme.

Qu’en pensez-vous ? Est-ce possible ?

Pour aller plus loin

Deux livres de PNL sur les croyances et sur la ligne de vie.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Utilisez votre ligne du temps pour vos voeux 2013

Quels sont vos désirs et vos projets pour 2013 ? La ligne du temps est un bon outil de visualisation.

Ligne du temps

Voici un exercice pour vous aider à formuler vos souhaits pour 2013.

Construire votre ligne du temps

La ligne du temps est une ligne imaginaire représentant votre temps qui passe par votre corps. Elle comprend le passé, le présent et l’avenir. Construisons-la ensemble.

  • Où est-elle dans l’instant présent dans votre corps ? Est-elle dans votre tête, dans votre coeur, dans votre ventre, ou dans vos pieds ?
  • Imaginez votre passé proche, il y a cinq minutes par exemple. Où ce point de votre passé est-il situé ? A droite, à gauche, devant ou derrière ? Est-il au-dessus ou en dessous ? Puis, pensez par exemple à ce matin. Où se situe le point de votre passé qui représente ce matin ? Choisissez deux ou trois autres points de votre passé : il y a un mois, il y a cinq ans et il y a 10 ans. La continuité de ces différents points représente votre ligne du passé.
  • Imaginez maintenant votre avenir. Dans 5 minutes, dans 1 heure, dans deux jours, dans un mois, dans un an, dans 10 ans. Faites de même, placez des points dans l’avenir qui représentent chaque moment.

Sentez cette ligne passer à travers vous, du passé vers l’avenir et déplacez-vous en dehors de cette ligne. De vous placer ainsi en une position appelée méta, vous permet de vous dissocier. Modifiez votre ligne du temps à votre guise, vous pouvez l’aplatir, la faire monter ou descendre, la rendre plus droite, passer à droite ce qui est à gauche ou réciproquement, ou placer derrière ce qui était à droite ou à gauche. Faites comme si vous étiez le créateur de votre ligne de vie. Une fois que vous êtes satisfaits, revenez sur votre ligne à l’instant présent.

Qu’est-ce qui vous a fait plaisir dans le passé ?

Maintenant que vous êtes  ré-associés à votre ligne du temps, retournez-vous et regardez votre passé.

  • Visualisez le temps où vous étiez petits, quels étaient vos rêves d’enfant, comment imaginiez-vous votre bonheur et votre avenir ? Quelle confiance aviez-vous dans la vie ? Qu’aimiez-vous faire à cette époque ? Aviez-vous des amis proches avec lesquelles vous partagiez une vue commune de la vie ? Sentez à l’intérieur de votre corps comment il réagit à l’évocation de ses rêves et de ses souhaits d’enfants.
  • Visualisez le temps où vous étiez adolescent ou étudiant. Reposez-vous les mêmes questions que précédemment. et faites vibrer à l’intérieur de votre corps l’évocation de ses rêves et de ses souhaits d’adolescents.
  • Faites de même avec vos périodes d’adultes quand vous remettiez en question votre vie actuelle que vous en imaginiez une autre plus en accord avec votre être profond.

Quand vous imaginez ses rêves et ses souhaits en accord avec qui vous êtes, comment votre corps réagit-il ? Est-il plus léger, plus lourd, lumineux ? Gardez en mémoire cette sensation puis revenez à l’instant présent.

Imaginez un avenir qui remplit vos désirs

Imaginez votre mort en face de vous. Dites-lui :  » quand le moment sera venu, je serai prêt. D’ici là, regarde-moi avec bienveillance. » Et sentez la bienveillance que la mort peut vous apporter en permanence.

Revenez à cette sensation que vous aviez à l’évocation des souhaits qui vous étaient chers. Dites : « avant de mourir, j’aimerais bien… ». Et laissez venir à vous vos souhaits. Laissez vos souhaits se placer sur votre ligne de vie et visualisez ce que vous désirez se réaliser dans un avenir proche.

Enfin, distinguez ceux qui dépendent de vous, uniquement de vous, des autres. Pour les premiers, vous pouvez les planifier dans l’année. Pour les autres, vous pouvez les visualiser ou les consigner dans votre journal de bienveillance. Celui-ci recense vos besoins satisfaits et insatisfaits. Ajoutez-y vos souhaits pour la journée, le mois et l’année. De les évoquer régulièrement vous remettra dans la vibration initiale de vos voeux les plus chers.

Un exemple ? Le mien

Ma ligne du temps

Pour moi, comme pour beaucoup de personnes, le passé est derrière et l’avenir est devant. Rien de bien original.

Mes désirs passés

Mon désir d’enfant était de soigner les bêtes. Adolescent, je voulais créer une société d’ingénierie. Adulte, je voulais surtout être en paix avec moi. J’ai voulu aussi écrire des livres, être ceinture noire de karaté et faire le tour du monde, souhaits que j’ai réalisés. Quand je pense à ces événements, et à mes souhaits, je me sens plus grand.

Mes désirs futurs

Si je me remets dans la même position, j’ai encore envie d’écrire des livres, de voyager, d’aller en Amérique du Sud, d’apprendre l’arabe et l’espagnol. J’ai envie de contribuer à la société, d’avoir des projets de changement social. J’ai aussi envie de partager cette passion avec d’autres personnes.

En 2013

Quand je visualise ces événements, les plus proches sont d’écrire un livre sur la communication car j’ai reçu un avis favorable d’un éditeur et de continuer à apprendre l’arabe. Mon objectif a changé, ce n’est plus de parler mais de continuer à l’apprendre. Peut-être puis-je envisager un séjour dans un pays arabe pour me motiver encore plus.

Un projet que j’avais avant de faire cet exercice était de jeûner 15 jours. Ce projet a moins d’importance à présent.

Et pour vous ?

Je serais très curieux de connaître vos souhaits pour 2013… Laissez-moi un commentaire.

Etes-vous souvent en colère ?

La colère est une émotion mal-aimée et trompeuse. Elle est protéiforme, mélange de sensations physiques ancestrales, dirigée par la peur ou par la tristesse. Malheureusement, elle est souvent un piège et nous aveugle.

Voici quelques sujets de réflexion qui vous permettront de mettre à votre conscience sa dynamique et non de la vivre. Cet article comprendra 3 parties. Voici la première sur la colère, manifestation de vie ou d’impuissance personnelle cachée.

Lire la suite

Vivez le voyage du héros avec des papiers au sol !

Le voyage du héros de Joseph Campbell se distingue par le franchissement d’un seuil et un retour à la maison. Comment utiliser cette métaphore dans le cadre d’une thérapie brève ?

En insistant sur le franchissement du seuil pour avancer. Voici une manière de l’utiliser avec des papiers au sol. Vous pouvez aussi utiliser cette métaphore en constellations familiales en prenant des représentants en chair et en os pour les concepts et non des papiers. Ce protocole a été inventé par Robert Dilts.

Le voyage du héros selon Campbell

Joseph Campbell est un mythologue qui a étudié de nombreux mythes et en a déduit un voyage standard du héros.

Quel est selon lui, le voyage type ?

Voici un résumé de son voyage.

  • Le héros entend un appel, une mission de vie qu’il peut accepter ou refuser.
  • S’il accepte cet appel, il est confronté à une limite, un seuil qu’il doit franchir.
  • Il peut trouver un guide qui lui donne du courage pour franchir le seuil. Il peut en trouver aussi sur sa route, qui lui montreront le chemin. Si le héros ne sait où aller, le guide ne sera pas en mesure de l’aider.
  • Il affronte alors un dragon qui l’effrayait. Il s’agit souvent d’une face cachée du héros, une part de lui-même non intégrée, une source d’énergie interne dont il n’avait pas encore conscience.
  • Il peut alors agir, achever la tâche, atteindre son objectif. C’est le climax, le graal, la belle...
  • Pour finir, il rentre chez lui, partage son histoire avec sa famille ou son clan, livrant ainsi à ses proches une compréhension nouvelle du monde, un nouveau message.

Douze étapes ont été retenues que vous pouvez trouver dans un texte en anglais.

Voici un dessin tiré de mon livre « Sur le chemin de l’âme » qui détaille ce chemin.

Passons à la partie pratique.

1. Choisissez le dragon et le seuil

La première question est : « de quoi as-tu peur ? » « Quel est ton dragon ? » Voici quelques réponses : de nager, de plonger, de me retrouver seul (e)…

La deuxième question est « Quel est ton seuil ? » Que dois-tu franchir pour affronter ton dragon ? Voici quelques réponses : une rivière, une montagne, un ravin… Si vous n’avez pas de réponses précises, peu importe, l’exercice fonctionne quand même.

2. Choisissez vos guides

Posez la question suivante : 

De quelles ressources as-tu besoin pour franchir le seuil ?

Ces ressources peuvent être le courage, la ténacité, la ruse, l’intelligence…

Ensuite, choisissez des guides qui vous apporteront ces ressources, un guide par ressource : David Crockett pour le courage, Indiana Jones pour la ténacité, Mac Gyver pour la ruse, etc.

Placez les papiers au sol ainsi.

Chaque papier représente un concept : héros, seuil, dragon et guide. Placez-les ainsi au sol.

Prenez les ressources données par les guides. Etes-vous prêt à avancer, à franchir le seuil et à être face au dragon ?

3. Franchissez le seuil

Avec toutes ces ressources, avez-vous franchi le seuil ?

  • Si oui, qu’avez-vous appris de votre voyage ? Qu’il est important d’avancer pas à pas ?
  • Si non, avez-vous besoin de ressources et de guides supplémentaires ? Vous pouvez recommencer jusqu’à ce que vous soyez prêt.

Retenez, le véritable héros revient à la maison !

Pour aller plus loin

Posez-moi des questions, je me ferai un plaisir de vous répondre.

Comment se synchroniser avec autrui ?

La synchronisation est un terme de PNL et une des techniques de base. Elle consiste à entrer dans le monde d’autrui pour être en contact avec lui. De plus, elle permet de « s’oublier », de se centrer sur son interlocuteur comme un caméléon dans son environnement.

Le plus simple est la respiration. Nous verrons ensuite la synchronisation en miroir, puis le miroir décalé… avant d’aller plus loin. 

Se caler sur la respiration d’autrui

Visualiser la respiration d’autrui n’est pas toujours facile. La plupart du temps, les épaules montent et descendent quand la personne inspire et… souffle, pour ne pas dire « expire ». Vous pouvez parler sur son expir… et vivre au rythme de son souffle.

Parler sur l’expir

Si vous ne voyez rien, regardez son ventre… et respirez en même temps. Vous êtes ainsi concentré sur votre interlocuteur. Attention, les personnes qui ont une respiration ventrale ont souvent un rythme plus profond et plus lent que la moyenne. Prenez votre souffle avant de plonger.

Avoir le même rythme que la respiration d’autrui

Vous pouvez juste noter sa respiration et vous caler dessus… En silence. Vous trouverez plus en avant d’autres techniques plus subtiles.

L’effet miroir

Vous mettez les mains, la tête, les jambes… Comme souvent 2 amoureux le font. Si votre interlocuteur penche la tête, faites-en autant. S’il se lève ou baisse, suivez-le. Faites-en plutôt trop que pas assez, il ne s’en apercevra pas facilement, sauf s’il a lu le même article que vous.

Un miroir intelligent

Dans ce cas, bougez une autre partie de vous ou de manière décalée. Vous bougez votre pied au même rythme que sa respiration par exemple. Ou vous n’attendez pas qu’il soit sorti de la pièce pour vous lever aussi en imitation.

D’autres synchronisations : l’image et le son

Nous avons vu la synchronisation physique : vous pouvez aussi faire vos variations ou dans le domaine visuel ou auditif. Il est très difficile de le faire dans le domaine olfactif. À ce moment-là, vous devenez un caméléon qui change de couleur ou une diva de jazz qui suit un instrument de musique.

Faire le caméléon

Si vous voulez plaire à votre chef, placez-vous à sa gauche et adoptez le même style d’habillement, la même chemise blanche, les mêmes chaussures noires, la même coupe de cheveux gominés. Cela sera plus simple que de vous habiller en gris pour vous prendre pour une éminence.

Il est malheureusement plus difficile de changer sa taille. Des statistiques ont montré que les personnes dirigeant avaient tendance à embaucher des collaborateurs de la même taille qu’eux, surtout s’ils sont grands. Si vous êtes petits, adoptez un travail indépendant ou régnez par la terreur tel Napoléon.

Si vous avez un collaborateur qui s’habille exactement de la même manière que vous, commencez par lui demander son avis personnel et observez. S’il vous répond en utilisant la langue de bois « comme vous chef ! », vous pourrez démasquer un espion à votre écoute.

Monter dans les aigus et descendre dans les graves

Quand vous avez un client anxieux ou qui revit une scène d’enfance, son ton est souvent aigu. Vous pouvez l’aider en allant dans les aigus, puis en ralentissant. Cela vous calmera et calmera votre client…. En toute sécurité, évidemment. Pourquoi ? Lisez la suite.

Quel est l’intérêt ?

Milton Erickson raconte qu’il voulut s’amuser en cours en bougeant son stylo au même rythme que la respiration de son professeur. Puis il accéléra son rythme pour voir si le professeur suivait. Et celui-ci s’étouffa sans rien comprendre à son histoire.

Après avoir « accroché » votre interlocuteur, vous pouvez ainsi le guider. C’est particulièrement intéressant si votre vis-à-vis a les épaules voûtées, les bras ou les jambes croisés. Vous l’imitez et ensuite vous vous redressez ou vous décroisez.

Deux intérêts : se connecter en « s’oubliant » et ensuite, guider. « Pacing and leading » disent les anglais. Vous accompagnez autrui sur son chemin pour le faire changer de direction. Vous avez une vidéo en anglais à la fin de l’article.

Etre soi est possible

Attention, le caméléon se fige « freeze » quand il se sent en danger. D’être toujours en synchro ne doit pas vous faire oublier qui vous êtes. Il est important d‘oser dire et d’être soi sous peine de disparaître. Si votre interlocuteur est en colère, vous avez d’autres techniques que la synchronisation pour rentrer en contact avec lui.

Pour aller plus loin

  • Un lexique intéressant de l’institut Repère…
  • Une vidéo en anglais sur le pacing et le leading..

Laissez-moi un commentaire si le sujet vous intéresse.

J’ai de la valeur. En-êtes vous persuadé ?

« Je n’ai pas de valeur » ou « je suis nul » est une des croyances négatives les plus répandues. Est-ce votre cas ?

Nous allons prendre cet exemple pour aborder le thème des croyances négatives, celles qui vous pourrissent la vie. Je me suis appuyé sur le livre de Francine Shapiro sur l’EMDR pour les différents types de croyances.

Les différentes croyances négatives

Elles sont regroupées en 3 thèmes : la valeur, la sécurité et la puissance. Voici les plus courantes dans chaque thème.

Je n’ai pas de valeur

Voici d’autres croyances sur le thème « je suis ou j’ai fait quelque chose de mal » : Je suis nul, je suis terrible, je suis horrible, je mérite de mourir, je ne suis pas aimable, je suis stupide, je ne suis pas capable de… ou je ne mérite pas…

Je suis en danger

Dans ce cas, nous avons peur en permanence : Je ne suis pas en sécurité, je ne peux faire confiance en personne, je ne suis pas en paix… Cela vient souvent d’événements dramatiques de l’enfance (séjours répétés à l’hôpital, enfants battus…) ou d’un trauma unique très fort (accident de voiture, incendie, agression…).

Je suis impuissant

Souvent, c’est suite à une situation, répétée ou non, qui a eu lieu dans notre enfance, quand nous étions petit. Quelquefois, l’enfant veut sauver ses parents ou ses frères et soeurs, alors qu’il est tout petit : Je ne peux pas me faire confiance, je ne suis pas à la hauteur, j’aurais du faire quelque chose, je ne peux pas réussir, je suis coupable.

D’autres croyances courantes

Voici d’autres croyances que j’ai souvent observées qui ne sont pas dans le livre de F. Shapiro

  • Je ne peux pas le supporter : cette croyance fonctionne bien et possède un sceptre assez large, les parents, les conjoints, les enfants, les collègues de bureau, votre supérieur hiérarchique, vos clients fils à maman ou à papa ou ceux qui veulent mourir et adorent la contradiction.
  • Je ne peux pas me pardonner : j’aime prendre cette croyance dans le cas d’avortement. La personne est coupable et responsable, mais elle est humaine et peut se pardonner. Elle a fait du mieux qu’elle a pu.
  • Je ne peux pas guérir. Je l’utilise dans le cas de maladie, avec « je ne peux pas le supporter ».

Passons au positif…

Les croyances positives associées

Quelles sont les croyances positives correspondantes ? Ceci n’est pas facile, en voici quelques unes :

J’ai de la valeur

Vous avez de la valeur parce que vous êtes humain et en vie, tout simplement, non à cause de vous, mais parce que vous faites partie de l’humanité. Robert Dilts précise : je te vois, tu me vois, je suis unique, j’ai de la valeur, je peux contribuer…

Vous pouvez vous répétez en boucle : je suis bien comme je suis, je peux m’aimer comme je suis, je mérite de vivre, je peux réussir, je peux être heureux, je m’aime et je m’accepte complètement et profondément, phrase clé de l’EFT, j’ai fait du mieux que j’ai pu, je peux me pardonner.

Je suis en sécurité

Cette croyance positive est importante : je suis en sécurité, je sais à qui je peux faire confiance, je peux être en paix, même si tout s’agite autour de moi. C’est le premier pas pour avoir confiance dans l’univers.

J’ai des choix

Le contraire de l’impuissance… et de l’irresponsabilité. J’ai des choix, je peux réussir, je peux me faire confiance. Je préfère ces croyances « douces » à « je suis fort ».

Faites votre marché pour guérir

Quelles sont les croyances négatives qui vous mettent le plus en détresse ? Quelles sont les croyances positives auxquelles vous ne croyez pas ?

Sélectionnez les 3 croyances négatives qui vous mettent le plus en détresse. Ensuite, faites un pont d’affect pour retrouver l’événement original. Si vous ne trouvez rien, allez voir un thérapeute pour le retrouver ou pour découvrir un traumatisme transgénérationnel. Vous pouvez aussi vous trouver nul et avoir envie de mourir parce que vos parents ont perdu un enfant, parce que vous avez un frère ou une soeur morte. Cet événement n’est pas personnel, il est systémique.

Sinon, vous pouvez utiliser cette liste en partant des événements qui vous traumatisent encore aujourd’hui et trouver la croyance négative qui vous met le plus en détresse et la positive auquelle vous ne croyez pas… encore.

Pour aller plus loin

De Robert Dilts

A été un élève du célèbre Milton Erickson et donne toujours des séminaires très intéressants :

Richard Bandler et John Grinder

Ont créé la PNL. Leurs livres sont très clairs. En voici un de base..

Transe-formations : Programmation Neuro-Linguistique et techniques d’hypnose éricksonienne

Francine Shapiro

A créé l’EMDR, voici un livre de base et son dernier livre en anglais où elle parle des croyances.

Si vous avez des remarques, faites-moi un commentaire.

 

Comment prendre du recul sur ses émotions ?

Qu’est-ce que cela vous fait d’être en colère ? La question vous paraît saugrenue ? Elle vous permet pourtant de prendre du recul sur vos émotions.

Il est utilisé dans le protocole des addictions de R. Dilts pour surmonter le « craving », l’envie pressante de consommer.

Ce protocole très simple utilise 3 positions au sol et un aller retour

Prenez 3 papiers que vous mettez au sol. Inscrivez si vous voulez sur chaque papier : état initial, recul et centré. L’état centré est éloigné de l’état de recul.

Vous allez faire un chemin aller (1. retour en arrière), de l’état initial au centrage et un retour (2. aller en avant), du centrage à l’état initial.

1. En arrière

1.1 Quelle est la situation stimulante de votre état ?

Prenez une situation qui vous met dans un état « pas possible ». Voici quelques exemples.

  • Vous avez envie de fumer et vous ne fumez pas.
  • Votre ami vous demande « tu m’aimes ? »

Vous avez l’embarras du choix. Ensuite notez votre sensation quand vous êtes dans cette situation.

  • Je ressens un vide dans l’estomac.
  • Je suis complètement abattu.

C’est important pour la suite, pour la question suivante. Reculez maintenant sur le papier « recul ».

1.2. Qu’est-ce que cela vous fait de vous voir dans cet état ?

C’est la question de Virginia Satir « qu’est-ce que cela te fait d’être en colère, ou triste, ou peureux ? » Quand vous êtes sur la position dite « recul », posez-vous la question suivante une première fois.

Quand tu vois X qui a envie de fumer et qui ressent cette boule à l’estomac, que ressens-tu et qu’as tu envie de lui dire ?

Vous êtes ainsi dissocié, vous prenez du recul sur vous-même en étant sur un papier différent. Notez la réponse « elle est bête, stupide, elle fait toujours la même chose, elle pourrait changer de stratégie… » La plupart du temps, ce message n’est pas très empathique. C’est pour cela qu’il est important de se centrer.

1.3. Se centrer

Retrouver un état agréable, un lieu sûr, chez vous au chaud, sur une plage, avec votre chien ou votre chat… Décrivez  cet état et ancrez-le avec un geste.

  •  je me sens « indéboulonnable » et j’ai les 2 pieds ancrés au sol.
  • je me sens légère et mes 2 mains font des papillons.
  •  je me sens détendu et je me mets la main sur le coeur.

 Restez dans cet état dit « centré » et entamez le retour.

2. Le retour

Vous allez vous donner un conseil en restant centré.

2.1 Qu’est-ce que cela vous fait de vous voir dans cet état, en étant centré ?

Revenez sur le papier « je reste centré » et posez-vous cette question :

Avec cette légèreté, détente, indestructibilité, que puis-je dire à X qui ressent, par exemple, une boule à l’estomac ?

Laissez venir un conseil, en étant centré. Voici quelques réponses possibles : respire, va faire un tour dehors, téléphone à un ou une amie, bois un verre d’eau, etc.. Notez ces réponses.

2.2 Retour à la case départ

Revenez au papier de départ « position initiale » et recevez le message que vous avez noté.

Je suis face à la situation initiale, et une petite voix me dit « respire… » Quel effet me fait ce conseil ?

Et voilà, vous avez fait l’aller et le retour. Vous avez pris du recul sur vos émotions. Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir été capable de prendre du recul sur vos émotions ?

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Comment résoudre vos contradictions internes en une demi-heure ?

Voici un protocole de PNL simple qui vous permet de monter dans l’échelle de vos valeurs pour résoudre une ambivalence apparente. En montant dans votre échelle des valeurs, vous résolvez une contradiction interne entre 2 valeurs apparemment contradictoires.

Ce protocole est très intéressant dans le cadre d’une thérapie brève pour traiter des dépendances (drogues, alcool, tabac, jeux, alimentation…)

Il fait partie d’une série de protocoles inventée par Robert Dilts pour traiter les addictions qui s’inspire du programme des Alcooliques Anonymes.

La contradiction interne existe dans le cas de dépendance

Prenons l’exemple d’une personne qui fume. Elle fume et a envie d’arrêter de fumer :

  • Elle fume pour une bonne raison, la raison 1 (pour le plaisir, pour se calmer, pour être en paix…).
  • Elle veut arrêter de fumer pour une bonne raison aussi, la raison 2 (pour être en bonne santé, pour être libre, pour contribuer au bien-être de sa famille…).

Et comme elle continue à fumer, la première raison est supérieure à la deuxième. Comment faire ? Trouver une raison supérieure à la plus importante, la première.

Pour quelle raison arrêter la dépendance ?

Cette technique utilise des papiers au sol. Elle permet ainsi  une dissociation facile, favorisée en PNL. La personne se met sur un premier papier représentant son état désiré, quand elle aura arrêté de fumer. Voici la première question.

Quand tu auras arrêté de fumer, dans quel état seras-tu ?

La personne peut décrire son état : je respirerai plus facilement, je me sentirai plus joyeuse et adulte. Quand cet état cible est défini, allez sur un deuxième papier pour identifier la raison pour laquelle la personne veut arrêter de fumer.

Pourquoi X veut-elle atteindre cet état quand elle aura arrêté de fumer, joyeuse et adulte ?

Voici un exemple de réponse : elle veut se sentir libre. Ce qui est une réponse courante dans le cas de dépendance, se sentir libre de la dépendance.

Pour quelle raison continuer la dépendance ?

Tout comportement répond à une intention positive. Pourquoi continuer à  être dépendant de la cigarette. Posons la question en allant sur un 4e papier et en posant la question.

X continue à fumer. Pourquoi continue-t-elle ?

Votre interlocuteur peut répondre : parce que cela la calme, elle retrouve ainsi une paix intérieure. Ce qui est souvent le cas. La nicotine déstresse. L’individu ravale son énergie au lieu de la lâcher.

La question à 10 000 dollars

Comment trouver une raison ou une valeur supérieure à la paix ? En posant la question suivante…

As-tu une fois, dans ta vie, accepté de faire quelque chose, alors que tu n’étais pas en paix ?

Restez silencieux car il n’est pas facile de répondre à cette question. Vous pouvez la relire… Avez-vous, une fois dans votre vie, accepter de faire quelque chose, alors que vous n’étiez pas en paix.

Voici des réponses possibles à cette question magique :

  • J’ai accepté de rendre service à mon fils et je n’étais pas en paix.
  • J’ai accepté de passer un examen important pour moi.
  • J’ai accepté de refuser à ma fille de sortir car j’avais peur pour elle.

Dans tous les cas, vous allez dans une valeur supérieure à la paix recherchée par la dépendance :

  • Contribuer au bien être de personnes qui vous sont chères.
  • Donner du sens à sa vie.

Nous avons trouvé une valeur supérieure à celle qui pousse à continuer la dépendance !!! objet de cet article.

Pour aller plus loin :

Vous avez des remarques ? Laissez-moi un commentaire.

 

Connaissez-vous le recadrage en PNL ?

C’est un nom commun et une technique qui vient de la Programmation Neuro Linguistique (PNL). Vous changez le cadre de votre perception pour adopter un comportement différent.


Elle consiste à donner à votre interlocuteur un point de vue différent ou à faire appel à son imagination. La deuxième technique, qui vient de la Programmation Neuro Linguistique est plus « riche ». Illustrons ces 2 techniques par plusieurs exemples.

Recadrer simplement une croyance

C’est la technique la plus simple, vous offrez un point de vue différent à votre interlocuteur sur un événement ou un comportement. Elle est souvent utilisée en séance d’EMDR. Voici des techniques simples :

  • A une personne qui pleure la mort d’un conjoint, vous lui dites : « d’après vous, votre conjoint est-il plus heureux quand vous pleurez ou quand vous profitez de la vie ? »
  • A une personne battue petite qui se sent responsable de la colère de ses parents, vous lui dites : » si vous aviez des enfants, vous les rendriez responsables de votre colère ? »
  • A une femme qui vous demande « pourquoi suis-je toujours avec des hommes faibles, impuissants, menteurs, etc. ? » vous lui répondez « parce que tu les mérites »
  • A un parent qui se plaint de ses enfants…. « Vous avez du mal à accepter leur vie actuelle ? » ou « Comment pourriez-vous être en paix même si vos enfants vont mal ? » ou « Voulez-vous les voir responsables de votre état ? »
  • Une personne rescapée des camps pense « pourquoi pas moi ? » au lieu de « pourquoi moi ? »

Le recadrage PNL en 6 points

Cette technique est aussi appelée recadrage en 6 points. Développée par Bandler et Grinder, elle présuppose qu’un comportement a toujours une intention positive, quel que soit ce comportement, que vous fumiez, buviez, soyez en colère, mentiez, voliez… Vous aurez droit ici à une version simplifiée qui ne prend pas en compte tous les cas de figure….

Virginia Satir suppose l’existence de parties en nous. Une partie de nous est responsable d’un certain comportement, une autre est créatrice, une troisième peut s’opposer au changement de comportement…. Nous nous appuyons aussi sur cette vision de V. Satir.

Nous allons faire appel à une partie créatrice pour avoir un comportement différent qui remplit la même intention positive (IP).

1. Identifiez le comportement à modifier, ce que vous voulez faire ou arrêter de faire

Supposons que vous vouliez arrêter de manger quand vous êtes rassasié ou légèrement avant.

2. Rentrez en contact avec la partie responsable du comportement

Communiquez avec la partie responsable de votre comportement et établissez un signal oui/non avec elle.

2.1. Est-ce que la partie responsable du fait que je mange sans avoir faim veut bien rentrer en contact avec moi ?

Cela peut aider de mettre votre main sur la partie de votre corps en contact avec cette partie, votre ventre, votre tête ou votre estomac, au choix… Si elle répond de manière visuelle, auditive ou kinesthésique… poursuivez.

2.2. Peux-tu me donner un signal pour oui… et pour non ?

En effet, il est essentiel de pouvoir dialoguer avec elle. Si vous êtes fort, vous pouvez avoir tout un discours plutôt que oui ou non. Le plus souvent, la réaction est par un doigt (droite pour oui et gauche pour non) ou par un mouvement de la tête, en fonction de votre intuition.

3. Identifiez, consciemment ou non, l’intention positive de cette partie

3.1. Veux-tu bien me dire ton intention positive consciemment ?

Attendez la réponse… Si vous avez l’habitude de dialoguer avec vous-même, la réponse viendra facilement. Dans notre cas, la réponse est : « pour que tu restes plus longtemps à table ». Vous pouvez monter les intentions en demandant « pourquoi ? »… « pour que tu prennes du temps pour toi ». Vous pouvez aussi le faire au point 3.4.

3.2 Si la réponse est non, supposez que la réponse est inconsciente, que vous n’avez pas besoin de la connaître.

3.3 Etes-vous d’accord avec l’intention positive ? Si la réponse est non, montez dans les intentions positives. C’est tout un art de déboucher sur du positif. Un psythérapeute peut vous aider avec bonheur.

3.4 Demandez gentiment à la partie responsable si elle veut bien essayer une autre stratégie. Si vous êtes gentil, je ne vois pas pourquoi elle dirait non…

4. Trouvez d’autres comportements remplissant la même intention

Vous faites appel à votre partie créatrice pour imaginer plusieurs solutions et à votre partie responsable du comportement pour en sélectionner 3. Utilisez le « signaling » 2.2 oui/non pour être prévenu du résultat.

Comportements proposés : fumer, boire une tasse de thé, méditer sur la digestion, boire un café, manger une orange, faire un tour dehors.

Les 3 sélectionnés : boire une tasse de thé, méditer sur la digestion, faire un tour dehors.

5. Négociez avec la partie responsable des changements de comportement

Demandez-lui « es-tu prête à expérimenter les 3 comportements nouveaux ? » Si la réponse est non, recommencez l’étape précédente, sinon, passez l’étape qui peut être la dernière… si tout va bien.

6. Vérifiez si toutes les parties sont OK

C’est ce que l’on appelle l’écologie, la vérification que toutes les autres parties du corps sont d’accord avec les nouveaux comportements proposés. Cela vous évite de choisir un comportement que vous devrez recadrer plus tard. Vous  demandez à la cantonade : « une partie de moi s’oppose-t-elle à une des 3 solutions ? » Si la réponse est oui, recommencez en 4. Sinon, réjouissez-vous.

Pour aller plus loin

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